Vous avez tous, sans aucun doute, pris la mesure des manigances et des capacités mystificatrices du président actuel de la République lorsque, après le mouvement dit des « Gilets jaunes« , en 2018-2019, il lança un « Grand débat national » pour répondre aux demandes des contestataires. Car, comme chacun s’en souvient, cette entourloupe ne servit qu’à tromper la société civile et à lui faire prendre des vessies pour des lanternes (ne manquez pas de relire ceci https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2019/04/13/restitution-du-grand-debat-par-edouard-philippe-la-grande-arnaque/ et cela https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2019/04/17/la-reponse-differee-demmanuel-macron-au-grand-debat/ ).
Perseverare diabolicum !
Pourrait-on dire aujourd’hui alors qu’Emmanuel Macron a assuré, samedi 12 mars, qu’il mènerait, en cas de réélection, « un nouveau Grand débat permanent« avec les Français autour de plusieurs chantiers. « Je veux que notre projet puisse reposer sur une méthode associant davantage nos compatriotes, dans la durée, y compris le lendemain de l’élection, en leur donnant une place comme véritables acteurs« , a plaidé le candidat-président dans une vidéo d’une vingtaine de minutes, qui a été diffusée dans plusieurs meetings régionaux.
Durant le quinquennat qui s’achève, « nous avons mis en œuvre des réformes parfois à la cavalcade, à la hussarde« , a estimé avec optimisme Emmanuel Macron. « Et nos compatriotes, même quand ils croyaient, voulaient en être aussi les acteurs, voulaient porter ces réformes », évoquant de « grands chantiers sur l’école, la santé, la réforme institutionnelle« . En réalité et malgré la pandémie virale qui l’a entravé, le vrai bilan d’Emmanuel Macron est bien faible pour quelqu’un qui, en 2017, assurait qu’il « renverserait la table« …
Le slogan « ‘Avec vous’, ça ne va pas s’arrêter avec le vote« . « Pendant les cinq années qui suivent nous allons présider, gouverner, agir avec vous » car « il faut qu’au fond la responsabilité soit partagée », a-t-il insisté, reconnaissant son impuissance en tant que chef d’Etat au point de rechercher des co-responsables pour le prochain mandat ! Emmanuel Macron a également confirmé qu’il détaillerait davantage son programme « la semaine prochaine », promettant notamment « des grandes ambitions pour notre école, notre santé, la prise en charge de la dépendance et donc un vrai projet d’autonomie qui est essentiel pour le grand âge« (c’était déjà l’essentiel de ses promesses en 2017, pour quel résultat aujourd’hui ?) ou encore « des mesures fortes pour l’écologie, l’égalité entre les femmes et les hommes, pour l’inclusion ».
Et patati, et patata… n’en doutez pas, il vous entubera.
Dans ce cadre, le candidat-président a affirmé que son projet serait « structuré » autour de quatre « pactes » (pas un de moins) : un « pacte européen, pour notre protection, notre souveraineté » ; « un pacte entre les générations, de la toute petite enfance jusqu’au grand âge » ; « un pacte productif parce que pour porter notre modèle social (…), il faut pouvoir travailler plus et produire plus » ; et « un pacte républicain car l’unité de la nation passe aussi par la défense de la laïcité, par une sécurité et une justice plus fortes, le respect de nos frontières et un projet d’intégration républicaine ».
AUTANT DE PROMESSES QUI N’ENGAGERONT QUE CEUX ET CELLES QUI LES ECOUTERONT…