Il y a eu la soi-disant guerre contre le covid. Il y a l’invasion russe en Ukraine, le risque effectif d’extension du domaine et la guerre et un président de la République qui aime à s’exhiber en T-shirt façon commando et à détailler, à la minute près, la durée des entretiens téléphoniques qu’il a avec M.Poutine comme si leur durée était un gage d’efficacité. Pendant ce temps-là, l’islamisation à bas bruit continue.
21 février. Un tweet de la Fondation pour l’islam de France fait référence à une conférence supposée démontrer la place éminente de l’islam dans la littérature française au XIX siècle (que le Lagarde et Michard nous aurait donc… voilée) :
Ce M.Blin semble être (ou avoir été) un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, docteur en histoire contemporaine. Connaisseur de l’Arabie Saoudite, il a été le premier diplomate français représentant de la France auprès de l’OCI. On peut aussi trouver trace d’un débat organisé en 2017 par l’iReMMO (Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient) avec en particulier la participation de M.Marwan Muhammad, alors directeur exécutif du Collectif contre l’Islamophobie en France (le CCIF, aujourd’hui dissous) et dans lequel M.Blin jouait le rôle de modérateur.
Voilà la propagande de M.Blin dans l’extrait publié sur Twitter :
« Cet islam est une source d’inspiration pour Hugo, et non pas un objet littéraire ou historique. Cela veut dire, première conclusion, que, en fait, si c’est advenu, c’est parce que l’islam faisait déjà partie de la culture française même si on ne s’en apercevait pas. Sinon Hugo n’aurait pas pu pénétrer cette culture ; son interculturalité est évidemment remarquable, extraordinaire, mais il n’empêche qu’elle avait été préparée par Lamartine et par ceux qui l’ont précédé. Le parcours d’Hugo, qui est devenu ensuite le chantre de cette religion [NDLR : l’islam], montre bien que la culture française s’était ouverte petit à petit à cette altérité. On qualifie souvent cette culture comme une culture judéo-chrétienne, ce qui est en partie vrai, mais on a oublié qu’elle est aussi islamo-chrétienne. On la qualifie de gréco-latine, mais elle est aussi arabo-européenne.
Cela montre bien que Hugo est un auteur, bien sûr, le plus français des auteurs français, eh bien c’est aussi un auteur qui a une inspiration musulmane, de la religion hein ! ; pas, on pense toujours à l’islam, à la civilisation islamique, à son apport à la renaissance européenne. Non, mais de la religion aussi qui apporte à la grande culture française, celle qui est au Panthéon ».
On rappellera sans jamais se lasser ce fait bêtement statistique : en 1872, année du dernier recensement civil en France à avoir comporté officiellement une rubrique religieuse, sur les quelques trente-six millions d’habitants que comptait le pays, près de 98% se sont déclarés « catholiques romains ». 35,4M sur 36,1 M. Auxquels s’ajoutaient près de 600 000 protestants, 50 000 israélites, 80 000 sans culte et… 3000 ressortissants d’autres cultes (parmi lesquels des musulmans) (Guillaume Cuchet Comment notre monde a cessé d’être chrétien Ed. du Seuil, p.15).
Et puis, il faut bien sourire de temps en temps, on ne résiste pas au mesquin plaisir du rappel de cette description si pleine de mépris de l’ancienne France rurale par M.Macron dans son livre de 2016 Révolution : « Longtemps, les Français ont été comme reclus dans leurs villages ». Reclus mais apparemment déjà islamisés, voire peut-être métissés ![1]
8 mars. L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, dans le cadre d’un chapitre intitulé « Culture de paix » la résolution A/76/L.41 qui proclame [sic] le 15 mars Journée internationale de la lutte contre l’islamophobie. Cette résolution était présentée par le représentant du Pakistan, au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Ce Pakistanais a en particulier fait observer que l’islamophobie « est une violation des droits humains et des libertés de religion et de conviction de musulmans ; que l’islamophobie est une source d’anxiété dans le monde musulman surtout depuis le 11 septembre 2001 ». Quant à lui, le représentant de l’Arabie saoudite a rappelé que
« l’islam est une religion de paix et de coopération. Il a appelé à mettre fin à la confusion faite entre islam et terrorisme. Le délégué a rappelé que son pays est le berceau de l’islam et qu’il s’oppose à toutes formes de discrimination ».
Et le représentant de la France ? « Bien que la résolution soit insatisfaisante en l’état, la France a choisi de ne pas s’opposer à son adoption, a-t-il expliqué ».
A tous les politiques qui veulent surtout éviter (comme Madame le Pen qui, à la question « as-tu lu le Coran ? », a répondu « Non, je m’en moque. Ca ne me regarde pas » [Face à Baba, C8, le 16/03]), de comprendre la source de la violence musulmane, nous recommandons juste la lecture du verset 192 de la sourate 2, puis des versets qui l’encadrent, 191 et 193. Pour débuter. Une sorte de mise en bouche.
16 mars. Le ministre Darmanin, au micro de BFM TV le 16 mars, explique à propos de l’affaire Colonna :
« Il s’agit donc manifestement d’un acte terroriste. Comme Samuel Paty. Manifestement, il y a eu un blasphème. Mais évidemment, tout n’est pas comparable. Il y a eu un blasphème. C’est un acte terroriste. Voilà un terroriste islamiste, radicalisé, c’est ce qu’il prétend, sous prétexte que M.Colonna aurait eu des propos relevant du blasphème contre le prophète, celui-ci se serait vengé ; la main de Dieu aurait vengé et aurait voulu tuer, massacrer Yvon Colonna ».
Sur CNews, le 17 mars, le journaliste Vincent Hervouet remarquait avec justesse :
« Je vois que le ministre de l’intérieur reprend l’argumentaire, la philosophie générale des gens qu’il est censé combattre. Samuel Paty n’a pas commis de blasphème contrairement à ce que dit le ministre. Et en plus le blasphème, il faudrait qu’il le définisse. Je trouve extravagant cette façon d’intégrer l’interdit qui a été proféré par trois fanatiques. Désormais, il faut admettre que Samuel Paty a payé pour le blasphème qu’il avait commis ! ».
Et maintenant, petite question : à considérer la vista du pouvoir macronien à affronter quelques émeutes en Corse, imaginons un moment ce même pouvoir macronien qui serait reconduit pour cinq années supplémentaires face à quelques émeutes -au hasard- arabo-musulmanes, canal algérien ? Ce serait quoi, les termes de la capitulation ?
[1] Rappelé dans un article (p.15) du numéro 8 de la revue trimestrielle Front Populaire, consacré à Propagandes. Formation de la Désinformation. L’article ajoute :
« A peine distincts des bêtes de leurs fermes, pour ainsi dire. Enfin, la modernité est arrivée. Gagnant progressivement l’ensemble des territoires, elle a mis le cheptel humain en mouvement ! ».