27/04/2022
Les réactions politiques se multiplient depuis l’interpellation ce lundi des 4 jeunes suspectés d’avoir agressé dans la nuit du 19 au 20 avril des militants des Républicains, également membres de l’UNI, au centre-ville de Grenoble. Jugeant “excessives” les méthodes employées par la Justice excessives, élus de gauche et syndicats demandent leur libération immédiate.
Ce soir, une manifestation a eu lieu devant l’hôtel de police de Grenoble à l’appel du NPA 38, de l’Unef, de Solidaires et de la CGT. La Confédération Générale du travail qui dénonce, dans un communiqué, “l’instrumentalisation politique de cette affaire par Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse […] visant à criminaliser une jeunesse qui se mobilise au quotidien contre le racisme face aux méthodes et provocations répétées des militants d’ultra droite de l’UNI”.
De son côté, Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère et Président du groupe écologiste a adressé une lettre au Procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant. “À 7h du matin, quatre jeunes étudiants et lycéens, dont un mineur, ont été arrêtés à leur domicile […] suite à une plainte de l’UNI et des Républicains” peut-on lire dans ce courrier. “Ces arrestations à grand renfort de moyens policiers et la perspective d’une justice expéditive m’inquiètent au plus haut point. À Grenoble, la campagne présidentielle a été l’occasion de plusieurs incidents lors de meetings organisés par des personnalités de gauche (François Ruffin, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou) ayant été perturbés par des militants de l’UNI. Toute la lumière doit être faite sur les faits qui leur sont reprochés” conclut Guillaume Gontard qui demande que “la justice soit rendue dans des conditions normales, c’est à dire que les 4 jeunes puissent choisir leur avocat et non contraints d’accepter un avocat commis d’office”.