Et pourtant, c’est le cas dans un seul pays européen : la France !
Ça n’est rien d’autre que la tiers-mondisation de ce qui fut un très grand pays et même, dans bien des domaines, la lumière du Monde… Mais est-ce étonnant lorsque l’on ouvre les yeux dans les rues ou les moyens de transport de nos villes et même de notre capitale ? Et est-ce étonnant lorsqu’on découvre qui succède à qui à la tête de l’Etat ?
Autrefois fréquentes, les morts de nourrissons sont associées, dans la mémoire collective, à une époque désormais lointaine, celle des guerres ou des périodes douloureuses qui leur succèdent. Et il est vrai qu’au cours des dernières années, le taux de mortalité infantile est devenu un marqueur de développement des nations.
Depuis le début du XXe siècle, il a continûment baissé en France, cédant seulement en 1914-1918 et en 1939-1945 aux soubresauts de la guerre. Mais cette décrue a cessé depuis une dizaine d’années, pour la première fois en temps de paix. Mais sommes-nous véritablement en temps de paix ? Alors que notre pays est victime de nouvelles « Grandes Invasions barbares« qui détruisent les racines les plus profondes de notre société comme notre culture ou la santé de nos compatriotes.
Cette nouvelle tendance à la hausse, sournoise mais terrible, était passée sous les radars des rapports démographiques. Mais une étude publiée début mars dans la revue scientifique The Lancet a établi un constat inquiétant : après une baisse rapide du taux de mortalité infantile jusqu’en 2005, la tendance se ralentit pour augmenter à partir de 2012, à un rythme de 0,04 mort pour 1 000 naissances vivantes par an. Selon les données Eurostat, la France occupe la 25e place en Europe en la matière, avec 3,8 morts pour 1 000 naissances vivantes en 2019. Loin derrière la Suède, la Finlande, la Norvège (2,1) ou, plus proche de nous, l’Italie (2,4).
C’est consternant et, pour nous anciens médecins, c’est révoltant. Et pourtant, nos compatriotes restent sourds à nos alertes et aveugles à nos démonstrations des méfaits de la République, certes, mais surtout de son personnel politique. C’est à désespérer sauf à admettre que les jeux sont faits et que notre pays est en voie de disparition.
A partir des données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l’équipe de chercheurs français, pour la plupart du Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress, Inserm-Université de Paris), a analysé des séries chronologiques en France entre 2001 et 2019. Résultat : sur la période, 53 077 enfants n’ont pas vécu plus d’une année.