Alors qu’au second trimestre 2022 les actionnaires des plus grands groupes mondiaux ont perçu des dividendes atteignant des niveaux records avec 545 milliards de dollars versés entre avril et juin, dont 44 milliards pour la France, de retour de Brégançon, le premier d’entre-nous vient de déclarer et, d’une certaine façon, de décréter, la fin de l’abondance et de l’insouciance.
Il ne faut pas être grand clerc pour deviner la portée de cette énième provocation.
Celle qui prépare les Français à des lendemains compliqués pour beaucoup d’entre eux. Avec la crise sanitaire et la baisse du pouvoir d’achat, ils ont eu un aperçu de ce que pouvait leur réserver cette désormais traditionnelle manière de gouverner. Interdire sans obliger, prescrire sans imposer, affoler avec autorité, mépriser avec toupet. Une politique en continuum du précédent mandat présidentiel frappé du sceau de la suffisance et de la fatuité.
Nous sommes pourtant quelques-uns et probablement plusieurs dizaines de millions à nous poser cette question : “À quand la fin de l’arrogance, Monsieur le président ?” Car cette abondance et cette insouciance prêtée par Emmanuel Macron au peuple français est, à bien y regarder, celles qu’ils ont “méritées” en travaillant, en épargnant, en élevant leurs enfants. Leurs enfants, Monsieur le président !
N’ont-ils pas assez trimé lors de ces dernières années, en composant avec la baisse du pouvoir d’achat et la hausse des biens de consommation, en acceptant les injonctions de l’injection, en restant cloîtrés chez eux, en laissant, à leurs corps et à leurs cœurs défendants, mourir de chagrin leurs anciens, en essayant de sauver leurs entreprises face à la déprise économique, en acceptant la politique du mépris et de la condescendance réunis.
Une invitation à la pénitence
44 milliards versés sous forme de dividendes à des gens qui, pour certains, excellent dans l’évasion fiscale. 44 milliards que le président en vacances a peut-être vu passer depuis le guidon de son jet ski au large de Brégançon. 44 milliards, soit 37 % d’augmentation engrangés par les banques alors qu’un crédit immobilier sur deux est refusé aux emprunteurs ; par les assurances alors que les sinistrés ont de plus en plus de mal à se faire rembourser après un évènement climatique ; par les industries du luxe alors que plus de 9 millions de Français vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Et voilà que le président de la République ose déclarer “la fin de l’abondance et celle de l’insouciance”. À moins que ce message soit exclusivement adressé aux 500 plus grandes fortunes françaises. Celles qui accumulaient, en juillet dernier, 1 002 milliards d’euros, dont 518 détenus par seulement dix d’entre eux avec un patrimoine en hausse de 30 % sur une seule année.
Avec cette invitation à la pénitence, le chef de l’État évoque sans doute la fin du “quoi qu’il en coûte”, placebo imaginé pour calmer les crises économiques d’un pays qui ne va pas tarder, une fois le temps des élections évacué, à acquitter l’addition. Là encore, il ne fallait pas être grand clerc et trop de dirigeants se sont certainement laissés bercer par les sirènes de l’illusion, pour comprendre qu’il s’agissait d’un leurre, pour ne pas dire d’un attrape-couillons.
Reste à savoir comment les petites phrases du locataire de l’Elysée seront interprétées quand le temps des privations va arriver. Et quand celui des placebos ne fera plus effet !
Nous sommes pourtant quelques-uns et probablement plusieurs dizaines de millions à nous poser cette question : “À quand la fin de l’arrogance, Monsieur le président ?” Car cette abondance et cette insouciance prêtée par Emmanuel Macron au peuple français est, à bien y regarder, celles qu’ils ont “méritées” en travaillant, en épargnant, en élevant leurs enfants. Leurs enfants, Monsieur le président !
N’ont-ils pas assez trimé lors de ces dernières années, en composant avec la baisse du pouvoir d’achat et la hausse des biens de consommation, en acceptant les injonctions de l’injection, en restant cloîtrés chez eux, en laissant, à leurs corps et à leurs cœurs défendants, mourir de chagrin leurs anciens, en essayant de sauver leurs entreprises face à la déprise économique, en acceptant la politique du mépris et de la condescendance réunis.
Une invitation à la pénitence
44 milliards versés sous forme de dividendes à des gens qui, pour certains, excellent dans l’évasion fiscale. 44 milliards que le président en vacances a peut-être vu passer depuis le guidon de son jet ski au large de Brégançon. 44 milliards, soit 37 % d’augmentation engrangés par les banques alors qu’un crédit immobilier sur deux est refusé aux emprunteurs ; par les assurances alors que les sinistrés ont de plus en plus de mal à se faire rembourser après un évènement climatique ; par les industries du luxe alors que plus de 9 millions de Français vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Et voilà que le président de la République ose déclarer “la fin de l’abondance et celle de l’insouciance”. À moins que ce message soit exclusivement adressé aux 500 plus grandes fortunes françaises. Celles qui accumulaient, en juillet dernier, 1 002 milliards d’euros, dont 518 détenus par seulement dix d’entre eux avec un patrimoine en hausse de 30 % sur une seule année.
Avec cette invitation à la pénitence, le chef de l’État évoque sans doute la fin du “quoi qu’il en coûte”, placebo imaginé pour calmer les crises économiques d’un pays qui ne va pas tarder, une fois le temps des élections évacué, à acquitter l’addition. Là encore, il ne fallait pas être grand clerc et trop de dirigeants se sont certainement laissés bercer par les sirènes de l’illusion, pour comprendre qu’il s’agissait d’un leurre, pour ne pas dire d’un attrape-couillons.
Reste à savoir comment les petites phrases du locataire de l’Elysée seront interprétées quand le temps des privations va arriver. Et quand celui des placebos ne fera plus effet !