Christianne van der Wal, ministre de la Politique de la nature et de l'azote, a présenté début juin le « plan azote » néerlandais. Celui-ci prévoit une réduction des émissions d'azote de 12 à 95 %. Ce plan a suscité un grand mécontentement parmi les agriculteurs néerlandais. Mais ces prétendues mesures de protection de l'environnement ne cachent-elles pas bien plus qu'il n'y paraît ? Et pourquoi ces mesures sont-elles mises en avant à une époque où la pénurie alimentaire menace ?
Les médias publics n'ont guère prêté attention aux actions de protestation des agriculteurs néerlandais qui durent depuis début juillet. Le déclencheur a été le « plan azote » présenté début juin par la ministre néerlandaise de la politique de la nature et de l'azote, Christianne van der Wal. Ce plan prévoit une réduction des émissions d'azote de 12 à 95 % selon les provinces. La pollution par l'ammoniac devrait ainsi être réduite de moitié d'ici 2030. Concrètement, cela signifierait que l'utilisation d'engrais azotés serait interdite et que le nombre de bovins qu'un agriculteur peut élever serait réduit de 30 %. En effet, l'ammoniac est produit à partir de l'urée excrétée par le bétail, qui se retrouve dans la nature sous forme de lisier, par exemple. Selon les estimations du gouvernement, ces mesures obligeraient environ 30 % des quelque 53 000 exploitations agricoles actuelles à fermer, surtout les petites exploitations et les exploitations familiales. Ce plan a suscité un grand mécontentement parmi les agriculteurs néerlandais. Ils se sentent trahis, car ils ont respecté toutes les règles et réalisé des investissements durables. Il leur manque une perspective d’avenir pour l'agriculture. Depuis, ils attirent l'attention par différentes actions de protestation : ils bloquent régulièrement les routes, mais aussi les accès aux supermarchés et se rendent devant les bâtiments gouvernementaux pour manifester leur mécontentement.
Mais ces prétendues mesures de protection de l'environnement ne cachent-elles pas bien plus qu'il n'y paraît ? Et pourquoi pousse-t-on à mettre en œuvre ces mesures alors que le conflit ukrainien menace de provoquer une pénurie alimentaire ? L'objectif d'une politique mondiale ne devrait-il pas être un excédent de denrées alimentaires ?
Les Pays-Bas ne sont pas le seul pays où les exploitations agricoles sont sur le point de disparaître. Le portail d'information OffGuardian rapporte par exemple qu'en Grande-Bretagne comme aux États-Unis, des programmes ont été mis en place pour payer les agriculteurs afin qu'ils abandonnent leur métier et mettent leurs terres à la disposition de l'État. Aux États-Unis, plus de 35,2 millions d'hectares de terres agricoles ont déjà été vendus à des investisseurs. Sous prétexte de la grippe aviaire, des millions de poules ont été détruites aux États-Unis, premier exportateur mondial de poulets et d'œufs, mais aussi en France, au Canada et en Grande-Bretagne. En outre, le prix du gaz et du pétrole augmente depuis un certain temps déjà. Conjuguée aux sanctions antirusses qui rendent presque inévitable la pénurie de gaz et de pétrole, cette évolution met sous pression les agriculteurs qui travaillent avec le minimum vital. Souvent, ils ne peuvent plus gérer l'augmentation des coûts du carburant et de l'énergie. Les laiteries tirent également la sonnette d'alarme. Sans gaz, le lait ne peut pas être transformé. Le fromage, le lait et le beurre pourraient à l'avenir manquer dans les rayons des supermarchés. Tout compte fait, une catastrophe se profile bientôt pour l'approvisionnement alimentaire en Occident.
S'agit-il d'une coïncidence ou peut-être d'un acte délibéré ? La Fondation Rockefeller a publié le 28 juillet 2020 le rapport « Réinitialiser la table : le moment est venu de transformer le système alimentaire américain » Le rapport fait état de graves répercussions sur l'approvisionnement alimentaire, qui n'existaient pas encore à l'époque. La fondation Rockefeller voyait comme solution à la crise une refonte totale de l'ensemble du système alimentaire et de la chaîne d'approvisionnement qui y est liée. Un mois plus tôt seulement, le World Economic Forum (FEM) annonçait le « Great Reset » avec une vision similaire.
À ce sujet, le FEM et l'ONU ont publié un rapport commun intitulé « Transformer les systèmes alimentaires : des pistes pour l'innovation dirigée par les pays ». La numérisation et la centralisation de la production alimentaire y sont abordées comme une clé importante. Craig Rucker, président du Comité pour un lendemain constructif (CFACT), a déclaré à Epoch Times que l'ONU, le FEM et les grandes entreprises, telles que BlackRock et Vanguard, travaillent ensemble pour prendre le contrôle de l'alimentation mondiale. Cette évolution est effectivement visible actuellement en Ukraine, où les géants de l'agriculture et de la biotechnologie Monsanto, DuPont et Cargill acquièrent d'immenses surfaces agricoles. Ensemble, ces entreprises américaines ont déjà acheté environ 17 millions d'hectares de terres agricoles dans l'est et le sud de l'Ukraine. Dans le cas de Monsanto et DuPont, les principaux actionnaires sont BlackRock et Vanguard.
Revenons maintenant aux manifestations d'agriculteurs aux Pays-Bas : De ce point de vue, les mesures prises dans ce pays servent-elles vraiment à « sauver la nature » et à « lutter contre le changement climatique » ? Où observons-nous ici la mise en œuvre pratique des objectifs du FEM avec une centralisation de la production alimentaire ? Il faut absolument continuer de surveiller cette question.