Marc Rousset
La Bourse de Paris, suite aux risques de récession en zone euro et à l’augmentation des taux d’intérêt par les banques centrales, a cédé 2,28 % ce vendredi, reculant à son plus bas niveau depuis un an et demi, tandis que Milan, Francfort et le Dow Jones à Wall Street perdaient respectivement 3,36 %, 1,97 % et 1,62 %. Toutes les banques centrales dans le monde, à l’exception du Japon, face à l’inflation qui est de 9,1 % en zone euro et de 8,3 % aux États-Unis, relèvent leurs taux d’intérêt malgré la récession, ce qui pourrait conduire à des tempêtes d’automne. Les taux d’intérêt à 10 ans sur les marchés obligataires ont eux aussi très rapidement augmenté à 4,72 % en Grèce, 4,6 % en Italie, 2,54 % en France (son plus haut niveau depuis 9 ans), 1,96 % en Allemagne, et 3,5 % aux États-Unis (son plus haut niveau depuis 2011).
On assiste aussi aux États-Unis à l‘inversion de la courbe des taux, annonciatrice des récessions, car le rendement des bons du Trésor à dix ans (3,5 %) est inférieur au taux de rendement des bons à 2 ans (3,88 %). Selon Scott Minerd du fonds d’investissement Guggenheim, le programme anti-inflation de la Fed est trop agressif et « tout cela se terminera en larmes » pour certains investisseurs ainsi que pour plusieurs pays émergents.
Quant à l’économiste Nouriel Roubini qui a prédit la crise financière de 2008, il prévoit une récession « longue et horrible » aux États-Unis et dans le monde à la fin de 2022 et potentiellement tout au long de l’année 2023. Les actions US, si l’on se réfère à l’indice boursier SP&500, pourraient s’écrouler de 40 %, le minimum pour une petite récession ordinaire étant de 30 %. Ramener l’inflation à 2 % est une mission impossible pour la Fed car les ratios d’endettement des entreprises et des gouvernements sont trop élevés. Roubini a déclaré que « de nombreuses institutions zombies, ménages zombies, entreprises zombies, banques fantômes et pays zombies vont mourir. (…) Nous verrons qui se baigne tout nu ».
Une fois que le monde sera en récession, Roubini prévoit que l’endettement des gouvernements les empêchera de prendre des mesures de relance budgétaire, d’autant plus qu’il y aurait le risque de relancer l’inflation. Roubini prévoit donc une stagflation semblable à celle des années 1970 : « Ce ne sera pas une récession courte et superficielle ; elle sera sévère, longue et horrible ».
Jeremy Grantham, célèbre investisseur britannique, est lui aussi très pessimiste quant aux marchés boursiers ; il prédit l’explosion à venir d’une « super-bulle ». Après les trois « super-bulles » financières qui ont suivi les krachs boursiers de 1929, 1973 et 2000, bientôt celle de 2022 ou 2023 ? Selon Jeremy Grantham « la super-bulle actuelle présente un mélange, sans précédent, très dangereux d’actifs surévalués » ; les actions, obligations et logements sont tous « surévalués » et « perdent rapidement leur élan ». Selon le célèbre investisseur « chaque cycle est différent et unique », mais chaque parallèle historique suggère que le pire est encore à venir ».
Toujours selon Grantham, les trois précédentes « superbulles » ont toutes été caractérisées par un sentiment de panique sur les faibles valeurs des actions, puis d’une vague de « comportements fous des investisseurs. Or, un tel schéma est visible après la récession de cet été. L’indicateur le plus significatif est « l’explosion de confiance, de spéculation et de vœux pieux fous » chez les investisseurs, malgré l’inflation croissante et la récession. Et d’ajouter : « Ce qui va suivre ne va pas être joli. Il y a maintenant une probabilité élevée d’autres accidents financiers et économiques inattendus : augmentation de l’insécurité financière et alimentaire, luttes pour les ressources et poursuite de l’inflation ».
Le grand gagnant de la crise énergétique en Europe, c’est l’économie américaine, trop contente de vendre son gaz à un prix démentiel et de démolir le « peer competitor » industriel européen, autre objectif de l’Amérique en guerre contre la puissance russe et qui fait tout pour faire perdurer le conflit en Ukraine. « Les Ukrainiens fournissent les cadavres et l’Amérique, le matériel militaire », selon le président du Mexique. Écrasés par les coûts démentiels du gaz, les fabricants européens d’acier, d’engrais et d’autres produits industriels de base sont amenés à transférer leurs activités aux États-Unis.
En France, le secteur alimentaire prévoit des arrêts de production en raison des prix de l’énergie, une situation inédite depuis 40 ans grâce aux bas prix de l’EDF. Il en va de la sécurité alimentaire de la France. 50 % des usines d’engrais européennes sont à l’arrêt et 50 % des volumes de haricots verts manquent dans les conserveries françaises. La Fédération nationale des industries laitières estime l’augmentation de ses coûts de production à 20 %. La liste des industriels contraints d’arrêter ou de limiter la production s’allonge : les verriers Duralex et Arc, le sidérurgiste Ascométal, le fondeur Aluminium Dunkerque, le fabricant d’engrais Borealis… Les Français concernés en rien par l’Ukraine finiront au chômage en important de l’acier de Chine et de l’Inde qui aura été fabriqué avec du gaz russe à bas prix et du pétrole russe bon marché dont ils n’ont pas voulu ! Merci imbéciles Macron et von der Leyen de parachever la désindustrialisation complète de la France pour les seuls beaux yeux de l’OTAN et de l’Amérique !
En Allemagne, c’est encore pire car le pays va connaître une récession hivernale avec davantage de fermetures définitives d’usines et d’arrêts de production. De plus, Berlin se voit obligé de nationaliser le géant gazier Uniper qui a perdu 12 milliards d’euros en sept mois, suite à ses achats de gaz sur le marché international pour remplacer le gaz russe. Le coût global en Allemagne des aides et nationalisations pour les entreprises importatrices de gaz peut être évalué à environ 50 milliards d’euros en 2022 (coût pour le seul Uniper 30 milliards d’euros), soit plus que le budget allemand de la défense ! Et pour les particuliers, un ménage type avec une consommation de 20 000 kWh payait 3 717 euros par an en août, soit une hausse de 185 % en un an et un prix moyen de 18,6 centimes par kWh. Bravo donc aussi Monsieur Scholz pour votre soumission en tant que petit caniche de l’Amérique et de l’OTAN !
Nous allons donc tout droit vers l’éclatement de la zone euro en 2024 au plus tard, suite à l’endettement démentiel de l’Europe du Sud et de la France ainsi qu’à la hausse des taux d’intérêt. Marc Touati prédit, lui, une disparition de la zone euro d’ici 2025 ! Même l’Allemagne, suite à son stupide et suicidaire alignement sur les États-Unis, commence à battre de l’aile ! La dette publique française approche les 2 920 milliards d’euros et vient de progresser encore, avec Macron, de 6 milliards sur 3 mois !
Au-delà de l’incapacité de payer les intérêts et le remboursement à venir du principal de sa dette, la France de l’inconscient Macron est déjà un pays failli puisque la dette publique française est maintenant supérieure à l’actif patrimonial de l’État français, des collectivités locales, de nos forêts, même si l’on y inclut le château de Versailles, la tour Eiffel et le tableau de la Joconde ! En 2007, La France était encore excédentaire de 1800 milliards d’euros ; en 2020, l’excédent est tombé à 180 milliards d’euros et aujourd’hui en 2022, avec le Mozart de la finance, le passif est supérieur à l’actif d’environ 10 milliards d’euros. Même si la France vend Versailles, la tour Eiffel et la Joconde, elle est donc incapable aujourd’hui de rembourser sa dette ! La France de Macron est donc dans une situation tout à fait comparable à celle de la Grèce et de l’Italie !
La zone euro, l’élection de Melloni précipitant les évènements, va donc exploser ! L’endettement italien est de 150,8 % du PIB et le taux d’emprunt actuel est déjà de 4,14 % contre 1,89 % pour l’Allemagne. L’explosion se rapproche puisque la BCE, à l’encontre de ses statuts, reconnaît qu’elle continue encore aujourd’hui à racheter de la dette italienne, afin d’éviter que le taux italien soit encore plus élevé ! Si l’on ajoute la crise énergétique avec des factures d’électricité qui ont été multipliées par quatre et six fois en un an, selon Alessandro Spada de l’organisation Assolombarda, l’Italie va, comme la France, droit dans le mur de la banqueroute, en la précédant, avec l’explosion inévitable de la zone euro à la clé, en 2024 au plus tard.
Après l’explosion de la zone euro, les événements s’accéléreront d’une façon dramatique et incontrôlable ! Ce sera d’abord une première dévaluation anodine du franc de 20 % pour ne pas trop faire paniquer les foules, puis de 20 % supplémentaire dans les 6 mois qu suivront, puis des dévaluations en chaîne sans fin et une inflation concomitante qui, très vite de 10 % à 20 % par an, passera à des niveaux délirants et incontrôlables, comme pour l’Allemagne en 1923, le Zimbabwe et le Venezuela de nos jours ! La France sera alors en banqueroute et payera le juste prix mérité des rêveries soixante-huitardes, des bobos pacifistes, individualistes et égoïstes, des Khmers verts idéologues, des mensonges d’État sur le réchauffement climatique par l’homme, des folies sociétales, gauchistes, socialistes, droit-de- l’hommistes, immigrationnistes, progressistes, bref, d’une politique décadente irresponsable menée depuis 50 ans par des Présidents politiciens incapables qui ont « bouffé la grenouille » et l’héritage que nous avaient laissé de Gaulle et Pompidou ! Seuls les Français qui disposeront d’actifs réels, de biens immobiliers, d’or, de métaux précieux, d’œuvres d’art, ce qui fut déjà le cas pour les Allemands en 1923, ne seront pas entièrement ruinés ! Une nécessaire révolution conservatrice de droite, avec changement complet de politique sociétale, sociale, démographique, économique, monétaire et étrangère, avec sortie de l’OTAN et rapprochement avec la Russie, s’impose à la France décadente en faillite, d’ici 2025 au plus tard !
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