Polémia
La préférence étrangère en action
Polémia : Pouvez-vous retracer l’histoire de ce projet Horizon, et expliquer à nos lecteurs pourquoi vous vous y opposez avec tant de détermination ?
Bernard Germain : La ville de Callac possédait 3 500 habitants, il y a quelques années. Depuis, l’abattoir a fermé entraînant le bourg sur une pente descendante. Dans la foulée de nombreuses activités et commerces ont fermé.
Bref, un exode de population a été la résultante de tout cela, notamment parmi les jeunes.
Il faut noter que le chômage est de 18 % localement, très au-dessus du chiffre national.
Face à cette situation, les pouvoirs publics et les élus locaux n’ont rien fait pour venir en aide à la population, singulièrement les jeunes. On a donc un bourg qui se « dépeuple », comme tant d’autres.
Récemment, une bobo parisienne ayant fait fortune dans les vêtements pour enfants a eu la brillante idée de faire venir 70 familles « africaines » pour « repeupler Callac », en mettant également la main à la poche.
Et là … Ô miracle, les pouvoirs publics et élus (Région, Département, Commune) ont aussi trouvé de l’argent pour soutenir ce projet.
En résumé, il n’y a aucun moyen financier pour aider les gens pauvres et les jeunes de Callac.
Mais il y a des millions pour faire venir 70 familles immigrées, afin de « remplacer » les habitants locaux qui partent.
Nous trouvons qu’il est insupportable, de voir les habitants locaux être les « oubliés » de la République.
De plus, ce qu’on ne fait pas pour eux, on est en train de le faire pour des immigrés.
Qui peut comprendre et accepter cela ?
Pour notre part, nous refusons totalement cette logique « folle » et donc nous condamnons le projet « Horizon » qui veut remplacer la population de Callac, au lieu de lui venir en aide.
Succès de la mobilisation
Polémia : Vous avez organisé un rassemblement devant la place de la Mairie, samedi 17 septembre. Êtes-vous satisfait de l’ampleur de la mobilisation que vous avez impulsée ? Y avait-il beaucoup de gens de Callac ?
Bernard Germain : Selon moi, il y avait plus de 400 personnes réellement présentes à notre rassemblement. Sans chercher à « gonfler » les chiffres, pratique qu’on constate effectivement à chaque évènement de ce type.
J’ajoute, qu’il aurait dû y en avoir plus. En effet, les gendarmes ont voulu sécuriser notre manifestation et donc fouillaient les coffres des voitures, cherchant notamment des armes. Ils en ont d’ailleurs trouvé dans au minimum une voiture d’antifas, selon mes informations.
Cela a provoqué d’importants bouchons. De nombreuses personnes lassées par ces attentes ont fait demi-tour.
Si ça n’avait pas été le cas, je pense sincèrement que nous aurions été 5 à 600 manifestants.
Quoi qu’il en soit, 400 personnes présentes c’est déjà un remarquable succès collectif pour les organisateurs de notre manifestation. Et un formidable espoir pour les participants et les habitants.
Les pro-immigration pensaient que leur projet allait être mis en œuvre sans difficulté. Ils savent maintenant que l’affaire ne sera pas aussi simple qu’ils l’imaginaient.
Quant aux participants de Callac même, nous avons été assez étonnés de leur nombre qui était conséquent.
Polémia : Comment réagissez-vous à la contre-manifestation, des antifas, qui se tenait à deux cents mètres de votre rassemblement, et au fait qu’il y avait non seulement de nombreux élus locaux présents, mais aussi l’ensemble de la gauche associative, syndicale et politique ?
Bernard Germain : D’abord, sur la forme, j’observe que la contre-manifestation était illégale. Ils n’ont pas déposé de demande de manifestation en préfecture, ni même auprès de la mairie. Contrairement à nous.
Imaginez, si cela avait été l’inverse.
Si notre Comité d’Organisation avait appelé à notre manifestation sans faire de demande officielle, tous les journaux bien-pensants auraient hurlé en dénonçant un « putsch » des fascistes.
Là, c’est l’inverse qui s’est passé. Mais comme ce sont les bien-pensants qui sont en cause, aucun journal bien-pensant n’a relevé la chose. La violence ou le non-respect de la légalité est tout à fait « normal » dès lors que c’est pour s’opposer aux citoyens qui combattent leurs projets.
Maintenant, sur le fond, la présence des élus locaux de « gauche », de syndicats et autres structures associatives aux côtés des antifas, est absolument logique.
Depuis le virage « Terra Nova »de 2011, la « gauche » qui est en fait l’extrême-gauche (la « gauche » n’existe plus, comme l’a montré le score historique que le PS a réalisé à l’élection présidentielle), a définitivement abandonné les couches populaires. Leur électorat est maintenant constitué des immigrés et de toutes les « minorités » (LGBT, … etc).
Pour preuve, la France Insoumise a eu 12 députés élus sur 12 possibles dans le 93. Bénéficiant officiellement d’un vote musulman assumé.
Défendre d’abord les pauvres et les jeunes de Callac, ce n’est pas leur combat. Ils les abandonnent sans regret à leur triste sort.
Par contre ils se mobilisent pour soutenir le plan « horizon » qui entend remplacer les français qui partent, par des immigrés.
Ils sont parfaitement cohérents. Même si c’est honteux pour des gens qui se disent de « gauche », donc prétendument attachés à la justice sociale.
Propagande et censure
Polémia : Qu’avez-vous pensé du traitement médiatique de l’affaire de Callac, et des deux rassemblements du samedi 17 Septembre ?
Bernard Germain : En ce qui concerne Ouest-France, BFM et autres médias « mainstream », ils ont donné une fois de plus la preuve de leur mauvaise foi absolue, s’agissant de la relation qu’ils font des actions de ceux qui dénoncent le projet « Horizon ».
Leur philosophie pourrait se résumer en une phrase : « ce que vous voyez de vos yeux, n’existe pas ! ».
J’ajoute que cette manière, pour ces « médias » de traiter l’information, est très logique.
Souvenons-nous des Accords de Marrakech de 2018, sous l’égide de l’ONU, signés par la France.
L’article 17 de ces accords indique en toutes lettres que les médias qui ne soutiennent pas les politiques pro-immigration pourront se voir retirer leurs subventions publiques.
Dès lors on comprend aisément pourquoi ces organes de presse cautionnent et soutiennent tout projet d’immigration et diabolisent ceux qui osent s’y opposer, en les qualifiant systématiquement d’être xénophobes ou pire encore des représentants de l’extrême droite voire des fascistes tout simplement.
Polémia : Le maire de Callac, Jean-Yves Rolland, a annulé la réunion d’information qu’il devait tenir le 23 septembre. Comment analysez-vous cette décision ?
Bernard Germain : Encore une fois, l’attitude du maire est parfaitement logique. Il faut dire qu’il a eu de bien mauvais exemples dans le passé. Il ne fait aujourd’hui que reproduire ce qu’il a vu hier.
Souvenons-nous. En 2005 un référendum est organisé pour ratifier les Accords de Lisbonne. Mais … oh surprise, contrairement à ce qu’annonçaient les sondages, 55 % des français rejettent le texte. Qu’à cela ne tienne, 2 ans plus tard et en changeant 3 virgules, Sarkozy réunit le Congrès à Versailles et fait voter le texte (droite et gauche réunies) que les français avaient rejeté sans ambiguïté. Officialisant au passage que nos « politiques » veulent bien consulter le peuple, mais à condition qu’il dise ce qui est attendu par les gouvernants et la classe politique.
A Callac, c’est exactement la même logique qu’on constate.
Le maire se fait élire sur un programme dans lequel ne figure pas le projet « Horizon ». Rien de grave à cela, il se déclare tout de même partisan du projet, le fait voter en urgence par le Conseil Municipal et se dépêche d’acheter les bâtiments à rénover afin d’accueillir les familles immigrées. Façon de rendre inarrêtable le projet. Enfin, il convoque une réunion afin d’informer de tout cela le bon peuple de son bourg.
Sauf que devant l’opposition qui s’exprime, le maire considère qu’il est risqué de donner le moyen aux habitants de lui dire en face qu’il n’a aucun mandat des habitants pour faire cela et qu’en conséquence il doit retirer son projet.
Que fait le maire … ? Puisque le peuple se prépare à lui exprimer son refus, il supprime la réunion d’information. Logique.
Reste le problème politique majeur que cela pose.
De manière quasi systématique, les élus et les gouvernants se considèrent maintenant comme les « sachants ». Quant au peuple il est jugé bête et donc incapable d’exprimer un point de vue recevable.
De ce fait, les politiques « éclairés » se donnent pour mission de décider pour ce peuple abruti, de ce qui est bon pour lui. Si on donne la parole au peuple c’est pour qu’il approuve ce que les politiques ont décidé.
Sinon, il n’a que le droit de se taire et d’appliquer ou subir ce qui a été décidé par les sachants.
« La victoire est possible »
Polémia : Pouvez-vous gagner à Callac ? Comment voyez-vous la suite, et sous quelle forme envisagez-vous de poursuivre votre combat ?
Bernard Germain : Oui, la victoire est possible. Des communes, comme Langourla (22) en 2018 ou Arzano dans le Finistère, plus récemment, à qui les autorités et les élus voulaient imposer un centre d’accueil de migrants, ont refusé et ont gagné.
Un Collectif contre le projet « Horizon » existe à Callac. Parmi les responsables de ce collectif se trouvent une femme qui appartient à l’une des plus vieilles familles du bourg, ainsi qu’un ancien adjoint au maire.
Ils entendent continuer à lutter en mettant en avant le combat pour le respect de la démocratie et l’arrêt de la dictature des sachants.
Ils vont donc combattre en mobilisant la population sur le thème suivant :
« Monsieur le maire, vous n’avez pas été élu avec le projet « Horizon » dans votre programme. Du fait des conséquences prévisibles de sa mise en œuvre, vous n’avez pas le droit de faire cela sans que ce soit approuvé par les habitants.
Donc, vous n’avez que deux possibilités :
• retirer votre projet, maintenant, face aux oppositions nombreuses qui s’expriment
• organiser un référendum si vous persistez à maintenir ce projet, afin que le peuple tranche.
La démocratie doit avoir le dernier mot !»
Nous allons donc continuer à mobiliser la population locale et d’autres initiatives vont être prises pour lui permettre de se faire entendre afin de faire échouer ce projet mortifère.
Polémia : Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
Bernard Germain : Oui, une dernière chose me tient à cœur : Callac n’est pas l’affaire des seuls callacois.
Certes, ils sont en première ligne à devoir défendre leur bourg contre le plan Horizon.
Mais Callac, politiquement, c’est l’affaire de toute la France.
C’est Raffarin qui en 2015 a lancé le premier cette idée invraisemblable de repeupler les campagnes avec des immigrés.
Le Président Macron vient d’indiquer lors de la réunion devant les Préfets, tenue 15 septembre dernier, qu’il souhaitait mettre en œuvre la « transition démographique », reprenant cette idée de Raffarin. Une Loi, organisant tout cela est annoncée pour début 2023. En clair, continuer à développer une immigration massive, mais comme les villes sont pleines, notamment les banlieues, le faire en envoyant maintenant les immigrés dans les campagnes.
Les campagnes se trouvent ainsi placées dans l’œil du cyclone. Les préfets vont prendre des décisions afin d’obliger les maires des communes rurales à accepter leur lot d’immigrés. Et les Communautés de communes ne manqueront pas d’exercer de multiples pressions, notamment financières, pour obliger les maires qui résisteraient à plier devant le diktat présidentiel.
Callac est donc le premier ballon d’essai de cette offensive globale. Si nos mondialistes fous réussissent leur coup à Callac, ils se verront confortés dans leur volonté d’imposer partout d’autres Callac.
C’est pour cela que Callac, est symbolique et dépasse largement le problème posé aujourd’hui à cette seule bourgade.
Contre cette offensive des immigrationnistes, européistes et mondialistes qui veulent détruire notre culture, notre identité, notre nation, un Comité National est en train de se mettre en place afin que s’organise la riposte à travers tout le pays.
Les Français n’ont pas dit notre dernier mot. Avec eux, nous ferons tout pour que la France reste la France.
Polémia : Nous avons une dernière question à vous poser, que ressentez-vous lorsqu’on vous accuse d’être « d’extrême-droite » voire « fasciste »
Bernard Germain : Personne ne me qualifie « d’extrême-droite » ou pire encore d’être un « fasciste ». Et pour cause. Dans ma jeunesse j’ai été quelques années trotskiste à l’OCI, c’est à dire dans la même organisation que Jospin ou Mélenchon. Mais je l’ai quittée après m’être opposé au chef Lambert.
En 1981, j’ai voté Mitterrand et adhéré au PS. J’y ai d’ailleurs côtoyé Mélenchon, qui n’avait rien à voir avec le personnage odieux qu’il est devenu. J’ai quitté le PS fin 83 début 84, après le virage de la rigueur. Je n’avais pas voté pour cela.
J’ai ensuite partagé ma vie entre action syndicale (FO) et activité professionnelle.
J’ai ainsi été pendant 17 ans administrateur à la Sécurité Sociale (dont 10 comme vice-président) de la 5° caisse de France.
J’ai également été un responsable national de la Fédération FO-PTT, dénommée ensuite FO-COM. A ce titre j’ai été l’un des principaux négociateurs (avec le Secrétaire Général) de la Convention Collective de Branche des Télécommunications.
Enfin, à partir de Juillet 2019, je suis devenu également un militant défenseur de l’environnement (je refuse le mot « écologiste » discrédité par ceux qui s’en réclament), hors de tout parti, notamment à l’occasion d’une tentative d’installation d’une unité de méthanisation à côté de mon domicile.
Tirant les leçons de ce combat, je suis d’ailleurs l’auteur d’un des très rares livres sur ce sujet : https://synthese-editions.com/produit/methanisation-la-nouvelle-escroquerie-ecologiste/
Je suis aussi l’auteur d’un autre livre contre le wokisme qui représente un terrible danger pour notre société et la démocratie : https://synthese-editions.com/produit/deconstruire-la-woke-ideologie/
Au final, avec un parcours comme le mien, il me semble difficilement crédible de m’ostraciser au motif que je serais un individu « d’extrême-droite », voire un « fasciste ».
Mais le terme « fasciste » est un mot valise qui signifie simplement qu’on est opposé à la doxa des « bien-pensants ». Donc, s’il était utilisé à mon endroit – ce qui n’est pas le cas – cela ne me ferait ni chaud, ni froid.
Entretien avec Bernard Germain 29/09/2022