Les fédérations d'agriculteurs (FNSEA, Coopération agricole), des industriels de l'agroalimentaire (ADEPALE, ANIA, ILEC, FEEF), des grandes surfaces (Perifem) ont parlé jeudi d'une seule voix pour lancer un «appel au secours» concernant la «hausse disproportionnée des coûts de l'énergie» pour les entreprises, alors que le gouvernement présente jeudi son plan de sobriété.
L'ensemble de la filière alimentaire estime dans un communiqué commun que, faute de mesures importantes pour lutter contre cette hausse, des ruptures de production pourraient avoir lieu, avec des conséquences pour l'emploi, et que le coût du panier moyen des Français pourrait augmenter significativement, «aboutissant à faire supporter par les ménages une part de l'augmentation de l'énergie».
La filière demande au gouvernement, «au-delà de la mise en place d'une démarche de sobriété pour les entreprises comme pour les consommateurs», d'aller «plus loin». Ils demandent «un prix plafond sur le gaz utilisé pour la production d'électricité», et que «le volume d'Arenh», c'est-à-dire «l'accès aux fournisseurs alternatifs à un prix régulé à l'électricité nucléaire historique», reste en 2023 «au même niveau qu'en 2022, soit à 120 TWh».
«Si aucune des deux mesures demandées n'est possible», celles-ci devant être avalisées au niveau européen, la filière demande au gouvernement français la mise en place d'«un tarif réglementé d'urgence accessible à toutes les entreprises», pas uniquement les petites et moyennes, «pour la durée de la crise» et à un niveau «égal à la moyenne pondérée des coûts de production de l'électricité en France».
[...]