Votre chroniqueur, comme environ 65 ou 70 % des Français a pu s'étonner, ces derniers jours de la mansuétude des pouvoirs publics vis-à-vis des violences de la CGT qui empoisonnent la vie des millions de citoyens.
Or, il semble intéressant de mettre en parallèle cette même semaine un procès ouvert le 10 et prévu jusqu’au 19 octobre qui se déroule à Marseille. Il est d'usage de ne pas entrer dans le corps des débats de l'institution judiciaire : tentons de nous y conformer.
Tenons-nous en, par conséquent à son environnement, celui de 23 militants poursuivis par une intervention remontant à 2018 dans les locaux de SOS Méditerranée. Cette organisation qualifiée habituellement de "non gouvernementale" est taxée par Génération identitaire de complicité avec les passeurs. Le dit mouvement encore moins "gouvernemental" sera dissous en 2021.
La première chose qui sonne faux dans la communication républicaine autour de cette affaire est l'usage du mot "violence", de l'adverbe "violemment", de l'adjectif "violent". Ils reviennent en boucle, sans qu'on n'évoque, à notre connaissance aucune égratignure qu'aurait véritablement subi les victimes. Bénévoles et permanents auraient été, du fait de cette intrusion, "séquestrés" dans leurs propres locaux, et psychologiquement traumatisés, cela va de soi.
On pourrait comparer avec la Prise de la Bastille que l'on continue de fêter chaque année au 14 juillet.
Dans le décret de dissolution du 3 mars 2021, signé Darmanin, on peut lire en effet que l’association "emploie une rhétorique martiale, l’identifiant implicitement ou explicitement comme une formation paramilitaire (…) revendiquant une dimension guerrière". Mais matériellement on ne trouve aucun fait de nature à classer réellement ce groupe dans la catégorie des ligues paramilitaires.
L'un des accusés est Jérémie Piano, porte-parole du groupe et qui fut, dans une démarche totalement légaliste, candidat aux élections législatives de juin à Aix-en-Provence du parti "Reconquête". Devant le juge d'instruction il a osé résumer ainsi la situation : "je comprends que ce n’est pas poli de rentrer dans des locaux de la sorte, mais je réfute totalement le qualificatif de violences."
Or, lui et ses camarades encourent des peines fort lourdes.
Pourtant, depuis sa création le mouvement Génération Identitaire s'est fait connaître par de nombreuses actions qui, précisément, se sont toujours caractérisées par leur caractère non-violent, les défenseurs de la langue française pardonneront ici l'usage du mot "happening"qu'ils veulent "entièrement pacifique".
Et votre chroniqueur s'interroge donc aujourd'hui : n'est-ce pas cette stratégie délibérée qu'on reproche aux identitaires ? N'est-ce pas ce qu'une lourde condamnation tendrait à faire abandonner les adversaires de l'immigrationnisme ?
Car les avocats de SOS Méditerranée et des sept salariés parties civiles ne cachent pas leur objectif: "On n’attend pas de débat, disent-ils, pas de joute politique ... le sauvetage en mer, ça ne se discute pas, c’est le droit maritime, c’est le droit humanitaire".
Circulez il n'y a rien à voir... même si les provocations d'un ennemi de l'Europe comme Erdogan, – lequel par exemple refuse d'appliquer la Convention internationale du droit de la Mer, – montre chaque jour un peu plus combien l'immigrationnisme est une arme de guerre, et le sauvetage en mer un prétexte.
JG Malliarakis
https://www.insolent.fr/2022/10/les-poursuites-contre-les-identitaires.html