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Paris sous tutelle pour mauvaise gestion ? Une hypothèse évoquée par un ministre, démentie par un autre…

Paris sous tutelle ? Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports, a évoqué cette hypothèse ce dimanche lors du « Grand Rendez-vous / » : « Il y a une situation financière grave et qui n'est pas, contrairement à ce que dit Anne Hidalgo, liée au Covid-19. » En vertu de quoi la mise sous tutelle de la capitale n’est « pas exclue », selon lui. Il a ajouté : « Pour la capitale, c'est gravissime et je ne le souhaite pas, ce serait un ultime recours », mais tirer la sonnette d’alarme sans que Madame le maire daigne bouger un cil, forcément, ça énerve. Interrogé de son côté sur BFM TV, Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, temporise. « Je ne crois pas du tout que ce soit d'actualité, les mises sous tutelle de commune, c'est rarissime », rappelle le ministre délégué chargé des Comptes publics.

Quoi qu'il arrive,  semble coulée dans le marbre. Plus figée, ce n’est pas possible. Comme on le rapportait ici même, en septembre dernier, elle expliquait lors de sa rentrée politique à quel point elle a tout bien fait et comme on lui en veut : « J’en ai pris plein la figure pendant vingt ans parce que j’expliquais qu’il fallait réduire la pollution, la place de la voiture et vivre un peu autrement. Bon, il y en a toujours qui continuent à m’en mettre plein la figure, comme on dirait poliment… Mais je vais vous dire, je m’en fous à un point, mais alors à un point (Le Figaro, 5 septembre) ! » Rien ne la déstabilise. Un bide phénoménal aux présidentielles : 1,74 % en score national et moins de 23.000 voix dans sa propre ville ? Elle s’en fout. Une ville en tête du hit-parade de l’insécurité et de la saleté ? Elle s’en fout. Les camps de migrants ? La prolifération des rats ? Elle s’en fout. Elle trône et n’en bougera pas. Après elle, le déluge…

Les chiffres sont effarants, comme le révèle l’enquête fouillée du Figaro publiée vendredi dernier. La maire criera encore au complot d’extrême droite, mais les faits sont là et c’est le dernier épisode en date – l’augmentation de 50 % de la taxe foncière, en reniement de toutes les promesses de campagne – qui délie les langues.

À nouveau, Gabriel Attal dégaine : « L’État ne peut pas combler les problèmes de gestion de la ville de Paris. Il y a plus de  à Paris qu’à la Commission européenne. » À vrai dire, on ne sait pas exactement combien ils sont : entre 53.000 et 56.000, contre 40.000 à l’arrivée de Delanoë en 2001. On découvre, d’ailleurs, que pas moins de 400 personnes œuvrent à la communication de la mairie de Paris… Le Figaro indique que « les deux gros postes de dépenses de la ville sont celui de fonctionnement, composé essentiellement de la charge salariale, et celui des investissements. Or, la mairie n’a rien fait pour réduire ni le premier poste ni le second. Au contraire. » Résultat : l’encours de la dette atteint 7,7 milliards d’euros, « soit 110 % de plus par rapport à 2014, a souligné Florence Berthout, le maire (divers droite) du Ve arrondissement au cours du dernier Conseil de Paris. Le Figaro rappelle que « la dette était de 0 euro à l’arrivée de Bertrand Delanoë et la ville possédait une réserve de trésorerie de plusieurs centaines de millions d’euros ».

Vingt ans de gabegie, donc, pour la plus grande entreprise d’enlaidissement de la ville et la satisfaction d’un électorat bobo qui, lui aussi, a fini par se lasser !

Il faudrait des pages pour énumérer tous les ratés, de places saccagées en projets pharaoniques et délirants. Qu’importe. Au lendemain des présidentielles, celle qui avait juré de ne pas se présenter tweetait : « On ne lâche rien, on continue ! » Comme Macron, elle « emmerde » les Français. Comme lui, elle se moque bien de la suite et tant pis si la France y perd son joyau : Paris. Elle l’a dit, elle s’en fout !

Marie Delarue

https://www.bvoltaire.fr/paris-sous-tutelle-pour-mauvaise-gestion-une-hypothese-evoquee-par-un-ministre-dementie-par-un-autre/

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