Jacques Garnier est spécialiste d’histoire militaire et de la période napoléonienne. Il a déjà beaucoup écrit sur les guerres et les batailles du Premier Empire. Il innove en proposant une « biographie stratégique » de Napoléon Bonaparte.
La guerre est une science, voire un art. Napoléon reste indiscutablement parmi les chefs de guerre les plus étudiés et les plus admirés de tous les temps. Avec L’art militaire de Napoléon, Jacques Garnier s’attache à nous expliquer ce qui fit de Napoléon un chef de guerre exceptionnel.
Napoléon a su briller au niveau politique, dans la détermination de la guerre dans son acceptation clausewitzienne, au niveau stratégique, dans la direction des mouvements des armées, et au niveau tactique, dans la conduite de la bataille.
L’auteur retrace l’évolution et les caractéristiques de la science militaire de Napoléon à travers l’examen de ses principales campagnes et batailles. Dès la campagne d’Italie, tous les principes de la stratégie napoléonienne sont déjà présents : attaque sur position centrale, débordement de l’armée ennemie pour couper ses lignes de communications, attaque de flanc…
César, Turenne et Frédéric II sont des modèles pour Napoléon, au point qu’il écrira à Sainte-Hélène des précis de leurs guerres assortis d’observations. Mais cela ne suffit pas à expliquer la doctrine de guerre de Napoléon et son habileté tactique. La « Grande Armée » de Napoléon, considérée par beaucoup, à l’époque, comme la meilleure armée du monde, était très entrainée et vouait un véritable culte à son chef qui savait se montrer proche de ses soldats. Mais c’est la capacité d’innovation de Napoléon qui retient l’attention. Napoléon est le premier à avoir un projet offensif global conjuguant recherche de cartes, reconnaissance du terrain et action politico-diplomatique. Et Jacques Garnier rappelle que si Napoléon peut parfois compter sur la chance, celle-ci se mérite.
Jacques Garnier examine toute la finesse stratégique et tactique de Napoléon à Austerlitz. Il montre aussi que la campagne de Russie était condamnée par l’impossibilité logistique d’une guerre continentale hors des moyens de l’époque. Victoires et défaites, jusqu’à l’ultime et fatidique Waterloo, sont ainsi passées en revue sous l’angle de cette science militaire maniée le plus souvent avec audace et dextérité ainsi qu’inventivité par un Napoléon entré dans la légende.
L’art militaire de Napoléon, Jacques Garnier, éditions Perrin, 349 pages, 23 euros
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