Paru pour la première fois en 1913, cet ouvrage de qualité est réédité par les éditions Sainte Philomène avec une mise à jour et augmenté de notes, de cartes et d’illustrations.
Garibaldi est célébré par les naïfs et, surtout, par la franc-maçonnerie comme l’auteur de l’unification italienne. Il convient d’emblée de rappeler que Garibaldi était avant tout un révolutionnaire haineusement anticatholique. D’autre part, le roi Victor-Emmanuel II était lui-même viscéralement anticlérical et voulait mettre la main sur les territoires pontificaux.
En 1860, l’Etat pontifical est assiégé par les révolutionnaires. Le Pape Pie IX confie alors à Mgr Xavier de Mérode, ancien officier belge devenu camérier de Sa Sainteté, de créer une armée et de lui trouver un chef. Ce chef sera le général français de La Moricière. A deux, ils vont lever une armée de volontaires venus principalement de Belgique et de France, mais aussi d’Italie, de Hollande, de Suisse, d’Irlande et d’Autriche.
Défendre Pie IX contre ses ennemis est un devoir sacré pour le chrétien, qui doit tout abandonner pour accourir au secours du trône de saint Pierre. C’est dans cet esprit que des hommes de toutes conditions, de la noblesse au monde ouvrier, vinrent se battre pour le Pape et pour la Chrétienté.
Mgr de Mérode était personnellement très investi dans cette épopée militaire. L’ouvrage rapporte cette remarque de Mgr de Mérode au général de La Moricière : « C’est une singulière occupation pour un prêtre mais nous sommes revenus au temps des croisades, où les légats d’Urbain II et d’Innocent III, revêtus d’une cuirasse, prêchaient la guerre sainte en faisant porter devant eux, au plus fort de la mêlée, la lance et la croix du Sauveur.«
Les soldats du Pape prirent même à l’église de la Santa Clasa les drapeaux de Lépante.
La première bataille, à Castelfidardo, est hélas un désastre. Seul le Latium reste aux mains du Pape. Mais de nouveaux volontaires affluent. Il en vient même d’Espagne, de Pologne, d’Angleterre et du Canada. Entre 1860 et 1870, 25 nationalités furent représentées dans cette armée pontificale.
Au bout de dix années d’une lutte intrépide, c’est la chute de Rome en septembre 1870, qui donna lieu à des scènes atroces guidées par un antichristianisme barbare.
Ce récit se lit comme un roman d’aventures. Il s’agit pourtant bel et bien de l’héroïque et authentique épopée des Zouaves Pontificaux dans laquelle s’illustrèrent de grands noms dont Athanase de Charrette est resté l’un des plus célèbres.
Cette épopée des Zouaves Pontificaux est surnommée la dernière croisade.
L’épopée des Zouaves Pontificaux, Henry Méhier de Mathuisieulx, éditions Sainte Philomène, 320 pages, 25 euros
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