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Partout où il passe, il vend la France

Partout où il passe, il vend la France

D’Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine :

[…] Pourquoi est-il allé en Algérie déclarer que par sa colonisation la France avait commis un crime contre l’humanité ? Pourquoi ce lien constant avec l’Algérie ? Des voix à ramasser, et plus que des voix ? Un échange visas contre gaz ? Pourquoi se rendre à Doha, seul chef d’État à faire le déplacement à deux reprises pour un coût extravagant ? Au moment précis où le Qatar est mis en cause pour corruption au parlement européen ? Mais la corruption se limite-t-elle au parlement européen ? Tant d’investissements du Qatar en France dans les palaces et dans les banlieues, et jusque dans le club Paris Saint-Germain dont le président est l’homme d’affaires qatari Nasser al-Khelaïfi qui décide du sort de Mbappé – et non pas Macron ni Deschamps ! La réalité est là. Le gaz là aussi ? Le Qatar a un moyen de chantage.

Ce ne sont là que des exemples, troublants en eux-mêmes. Et tout le reste que Macron négocie à longueur de journée. Avec l’Europe, avec l’Allemagne à qui il a déjà cédé le moteur d’Ariane VI et tout ce qui suivra. L’Allemagne ne pense qu’à elle-même et à casser notre appareil industriel malgré tous les accords. Le gaz, là aussi, intervient : nos réserves de gaz contre une électricité surévaluée à volonté par l’exigence allemande. C’est ainsi que Macron traite en international avec les USA, l’Amérique du Sud, le Canada, l’Asie, l’Australie. Partout où il passe, il vend la France, sans jamais défendre les intérêts français. Ne parlons pas de l’honneur de la France qu’il bafoue à longueur de discours. Mais peu lui chaut. Après s’être fait jouer et ridiculiser par l’Australie, l’Angleterre et les États-Unis dans l’affaire des sous-marins, il n’en continue pas moins à poursuivre les mêmes chimères, trop heureux d’être reçu à la Maison Blanche en visite d’État. Pour rien ! Il s’est si mal comporté en Afrique que la France en est chassée. Pour ainsi dire définitivement. Il n’y a rien compris, tout en croyant tout comprendre.

La politique de Macron consiste systématiquement à privilégier l’étranger. C’est une règle chez lui. Elle suppose, en effet, une conception globale, apprise de ses maîtres de la génération précédente qui cultivaient l’utopie déconstructiviste et reconstructiviste des années 80 et 90, mais qu’il a faite totalement sienne, selon laquelle la France n’est tout au plus qu’une carte à jouer dont la valeur ne tient qu’à son essence républicaine – carte dont il est, lui, le détenteur – au profit d’un ordre supranational qui est le critère ultime des décisions effectives. Bien sûr, en toute morale, comme il a été dit plus haut, en toute raison aussi, puisque penser ainsi c’est détenir l’intelligence du monde d’aujourd’hui, ce monde que son imagination philosophique et politique façonne.

Ainsi les étrangers dominent la politique extérieure de Macron, mais aussi bien sa politique intérieure : l’immigration est toujours une chance et même une nécessité, et les riches étrangers sont fastueusement invités – eh oui, à Versailles – pour faire leurs emplettes des biens français et disposer avec l’aide de l’État du matériau français, personnel, savoir-faire, entreprises. Combien d’affaires livrées, littéralement bradées, au-delà d’Alstom ? La France, pour lui, ne peut pas se sauver elle-même. Combien de fois l’a-t-il répété ? Elle se sauve par l’Étranger. La République, comme disait jadis Maurras, est devenue sous le consulat de Macron plus que jamais « le règne de l’Étranger ». […]

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