Vendredi 6 janvier, l’émission « Le live Toussaint », sur BFMTV, avait pour invitée Olivia Grégoire, ministre déléguée aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce et à l’Artisanat.
Face à elle, le chef Philippe Etchebest et Maxime Lefebvre, gérant de boulangeries à Amiens, défendaient leurs professions frappées par l’explosion des prix de l’énergie.
Alors qu’Olivia Grégoire vantait les dispositifs de l’État, elle a pris pour exemple « la boulangère de Sarlat, au cœur du Périgord, en larmes sur un plateau de vos confrères ». Il s’agissait d’Isabelle Nimal, patronne de deux boulangeries à Sarlat et Carsac-Aillac, qui était invitée en décembre dernier sur le plateau de « Touche pas à mon poste ! ».
« Je ne leur ai rien transmis »« De 22 000 euros, elle [sa facture] passe à 90 000 euros, a assuré la ministre. Je l’ai appelée, on l’a appelée. On a regardé ligne par ligne avec mon cabinet : on passe de 90 000 euros à 37 000 euros. »
En entendant cela, Isabelle Nimal a bondi : « Tout est faux !
Elle ne m’a jamais eu au téléphone, ni son cabinet. J’ai juste eu un de ses conseillers, Pierre de Romanet, pour lui dire que les aides de l’État sont loin d’être suffisantes. Nous n’avons jamais étudié mes factures, je ne leur ai rien transmis. »Elle n’a pas eu Olivia Grégoire au téléphone, mais le ministère réagit : « Madame Nimal a eu un conseiller du ministère au téléphone pour lui exposer sa situation. Elle a pu être accompagnée par les services de l’État qui lui ont exposé les différents dispositifs d’aide et la manière d’y recourir. »
Mais la boulangère est d’autant plus en colère qu’à peine l’émission passée, des collègues l’appelaient : « Grâce à tes relations avec elle [Olivia Grégoire], t’as gagné ! » Ils ne faisaient que reprendre la réaction de Maxime Lefebvre en plateau, pour qui « cette dame a eu la chance de pouvoir travailler avec vous en direct ». « C’est terrible, car ce sont des gens de la profession avec qui nous menons le même combat », glisse-t-elle.