Rencontre avec les jeunes militants identitaires du mouvement “Tenesoun”. Une interview réalisée par Le nouveau Présent.
Quelle est la date de fondation de votre mouvement et quelles raisons vous ont poussé à lancer cette initiative ?
Tout d’abord, nous tenons à vous remercier pour votre invitation. Une presse représentative de nos idées est essentielle, et le terrain sur lequel elle évolue est pavé de défis à surmonter.
Concernant notre mouvement, celui-ci a vu le jour au sein d’une bande de camarades aixois en 2019. Les motivations qui nous ont poussés à fonder notre association s’établissent sur deux axes : le premier, le constat de l’avancée de l’ensemble des maux que notre famille politique dénonce. L’immigration de remplacement, l’ensauvagement du libéralisme ou l’individualisme-roi sont des phénomènes dont les manifestations apparentes se sont intensifiées au cours des dernières années. Cette intensification de l’activité de nos adversaires appelaient naturellement à une riposte du même ordre : politique – mais aussi communautaire et culturelle.
Deuxièmement, nous avions fait le choix d’établir une structure locale. Si certains territoires, comme la Bretagne sont habitués du fait, c’est inédit en Provence. Nous croyons que notre patrie charnelle nourrit une série de particularismes, notamment dans sa sociologie politique (taux d’électeurs RN/R! supérieur au reste du pays, refus de la vaccination plus intense, investissement dans les GJ) qui rend pertinente une démarche localiste, qui décide de construire un travail politique du bas vers le haut et non l’inverse.
Tenesoun késako ? Pouvez-vous nous éclairer sur le sens de ce nom ?
Tenesoun est un mot-valise provençal, intraduisible en français, qui recouvre une notion de permanence, de ténacité, de « ce qui dure dans le temps ». Face à la société liquide, nous trouvions qu’il représentait nos idéaux.
Le mouvement en lui-même est une structure régionale que nous définissons comme nationaliste et identitaire. Nationaliste, pour renvoyer à un héritage politique et philosophique ; identitaire car nous mettons la défense de l’identité, sa promotion et une conception enracinée de l’Homme au coeur de notre combat. Une identité que nous définissons comme multiscalaire : une Patrie charnelle provençale, un cadre national français, et pour finir, une inspiration civilisationnelle européenne. Nous croyons les attaches identitaires complexes, et parfois contradictoires, et refusons donc de mettre en affrontement tel ou tel volet constitutif de notre identité. Nous sommes à la fois provençaux, français et européen.
Au-delà du thème de l’identité, nous défendons d’autres points centraux : une doctrine antilibérale – à la fois économiquement et philosophiquement, le libéralisme justifiant économiquement sa conception philosophique de l’Homme et vice-versa ; un spiritualisme (contre le matérialisme ambiant, nous considérons que l’Homme s’épanouit dans ce qui le dépasse, notamment la mystique), une défense des identités charnelles (provençalisme) et pour finir, une conception holiste de la société qui fait de l’Homme un être en interaction permanente avec sa communauté.
A quel public vous adressez-vous ? Quelles sont les diverses activités de votre groupe ?
C’est quelque chose dont nous sommes assez fiers : Tenesoun ne se considère pas exclusivement comme un mouvement de jeunesse. Nous croyons qu’une démarche politique sérieuse, si elle peut jouir des avantages vitalistes d’une sociologie plus juvénile, doit se dépasser et réussir à parler à toutes les générations et toutes les classes. Nous faisons le pari de l’addition générationnelle : c’est très bien de militer quand on est étudiant, mais une fois dans la vie active, il ne faut pas « se ranger » comme celà s’est vu trop souvent. Nos anciens doivent apporter les ressources économiques, logistiques – ainsi qu’une certaine maturité – aux plus jeunes. La guerre des âges doit être tout à fait étrangère à notre mouvement.
Mais il est intéressant de noter que nous devons prendre en compte certains particularismes générationnels. Premièrement, dans la communication : savoir s’adresser aux nouveaux politisés passe par la maîtrise des réseaux sociaux, d’où notre exportation sur toute une série de plateformes (Twitter, Tik Tok, Telegram…). Deuxièmement, dans la forme : d’où la naissance le mois dernier de notre branche de jeunesse, réunissant en majorité des étudiants, Jeunesse Tenesoun.
Les particularités géographiques jouent évidemment beaucoup dans la sociologie de nos antennes. Aix, ville estudiantine, attire des étudiants urbains primo-politisés. Dans le Vaucluse, notre seconde section, c’est plutôt des travailleurs, plus âgés, ruraux, représentatifs de la sociologie du département.
Nous n’érigeons en tout cas pas de barrières dans les champs de la société que nous souhaitons toucher. Au contraire : comme je le disais plus haut, l’évolution de notre mouvement est conditionnée à sa capacité à parler à tous.
Concernant nos activités, comme dans nos secteurs de recrutement, nous nous fixons très peu de limites dans ce que l’on peut réaliser sur le terrain. Nous sommes des militants, avec ce que ça implique traditionnellement en termes d’agit-prop (collages, tractages, conférences…) : mais au-delà de ça, nous mettons une emphase toute particulière sur l’ouverture de lieux de vie. Nous avons aujourd’hui un local à Aix, et ne sommes pas hostiles à l’ouverture d’autres structures similaires. Nous possédons également une salle de boxe associative et un potager communautaire. Toujours dans cette volonté de retour au savoir-faire, nous travaillons régulièrement avec des artisans, qui interviennent dans nos locaux à l’occasion de conférences ou vendent leurs produits en leur sein (bière, nourriture, vêtements…). Outre ça, nous possédons une revue, que l’on tire quatre fois à l’année en plus d’un hors-série. Elle est commandable sur notre site internet, lui aussi une autre de nos initiatives. Sur la toile, nous expérimentons : analyses politiques sur le compte de notre porte-parole, Raphaël Ayma, organisations de mobilisation en ligne (#DemainChezToi face aux migrants de Melilla, campagne contre le Planning Familial..).
Nous envisageons la politique comme un fait total, qui touche à tous les domaines imaginables. « Piller dans l’époque tout ce que l’on peut convertir à sa norme », selon la formule de Dominique Venner.
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