Le camp du bien -1ère partie : Son leadership, 3 décennies d’accomplissement, la loi du plus fort
***
Le camp du bien 2ème partie : « QUI le contrôle – les réseaux d’Influence – ses faiblesses – le début de sa fin ? »
C’est la suite de la première partie qu’il conviendrait de lire avant, pour ceux qui ne l’auraient pas déjà fait.
J’ai bien conscience que cette deuxième partie va faire tousser dans certaines chaumières, mais je pars du principe que, s’agissant du camp du bien, certaines vérités sont aujourd’hui bonnes à dire pour tenter d’ouvrir les yeux de nos concitoyens.
Comme pour la première partie, cette 2ème partie s’appuie sur une multitude de documents tirés de sources inattaquables.
Pour autant, c’est à chacun qu’il revient de se forger sa propre opinion.
C’est un peu long (15 pages), mais je suis convaincu qu’une majorité d’entre vous y apprendra quelque chose. Les pièces données en références gagnent à être parcourues car elles viennent soutenir le propos.
***
Il est unanimement reconnu que le «camp du bien» autoproclamé (USA-UE-G7-OTAN-AUKUS) est aujourd’hui sous total contrôle des États-Unis d’Amérique. Il n’est pas compliqué d’en déduire que ceux qui exercent la réalité du pouvoir aux USA, contrôlent le camp du bien.
Le système de gouvernement aux États-Unis peut encore sembler démocratique à un observateur non averti car il existe bien aux USA deux grands partis qui s’opposent sur bien des points: les républicains et les démocrates, dont l’alternance au pouvoir serait, en première analyse, la preuve irréfutable que les USA sont bien une démocratie.
Dans les faits, ça n’est plus exactement le cas. Les mécanismes de conquête du pouvoir aux USA nécessitent une analyse plus fine pour bien comprendre qui dirige réellement le pays d’une main de fer et donc décide aujourd’hui de la paix et de la guerre dans le monde.
Une campagne électorale, qu’elle soit présidentielle ou législative, coûte cher, très cher aux USA. L’élection présidentielle US de 2016 avait, par exemple, coûté de l’ordre de 2,5 milliards de dollars (total des deux candidats, Clinton et Trump) ; c’était déjà plus que le PIB annuel d’une trentaine de pays. Pour les élections de mi-mandat 2022, ce sont 16,7 milliards de dollars qui ont été dépensés pour promouvoir ou détruire certains candidats en lice.1
Ces fonds « investis » en soutien des candidats viennent, pour l’essentiel, de très riches donateurs qui, en échange de dons très importants obtiennent la promesse de postes élevés dans l’administration du pays pour leurs poulains (ministres, ambassadeurs, conseillers du président) en cas de victoire.
Les plus gros donateurs se recrutent pour l’essentiel, parmi les 1% les plus riches des états-uniens qui détiennent, à eux seuls, 27% de toutes les richesses aux USA, selon le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale US2. Il y aurait 22,75 millions de citoyens US millionnaires en dollar aux USA3. Mais ces riches donateurs se recrutent surtout parmi les 750 milliardaires US, issus de la finance, du lobby militaro-industriel, des lobbies pharmaceutiques, des GAFAM …etc).4
Il existe, bien sûr, des sponsors démocrates et des sponsors républicains pour les candidats, mais les requins ne se dévorent pas entre eux. Ces milliardaires engagés des deux bords s’entendent sur certains sujets. Ils constituent le noyau dur d’un État profond bi-partisan, très souvent évoqué dans les grandes manœuvres électorales états-uniennes. À noter, et c’est important, que tous les milliardaires US ne sont pas nécessairement des membres actifs de cet État profond et que les plus « engagés » ne s’entendent pas sur tout.
À noter aussi cet article éclairant du journal israélien Jerusalem Post du 27 septembre 2016 à propos des donations lors de la campagne pour les présidentielles US de 2016.5
Et celui ci du 5 Octobre 2020 pour la campagne de 2020 qui nous donne les noms des principaux donateurs et le montant de leurs contributions.
On comprend mieux, à la lueur de ces deux articles, le quasi-consensus bi-partisan sur le soutien à Israël de la classe politique US, de nombreux milliardaires des deux bords (républicains et démocrates) étant personnellement, voire viscéralement attachés au projet sioniste d’Eretz Israël. Il est vrai qu’une large part des sponsors les plus importants qui investissent dans cette course au pouvoir aux USA sont étroitement et plus ou moins ouvertement liés à l’AIPAC (America-Israël Public Affairs Comittee).
À noter au passage que certaines grandes fortunes mondiales peuvent paraître indécentes. Les deux hommes les plus riches du monde, Elon Musk (US) et Bernard Arnaud (FR) disposeraient, à eux deux, d’une fortune de 372 milliards de dollars (187 + 185).6
Ce montant faramineux est supérieur au PIB annuel de 170 États de la planète et s’inscrit en hausse sur le temps long.
À noter enfin qu’aux USA, les 1% plus riches détenaient 17,2% de la richesse US en 1989, ils en détenaient 27% au 3ème trimestre 20217. Cela confirme de manière incontestable, officielle et chiffrée, le constat mainte fois exprimé que les plus riches ne cessent de s’approprier une part toujours plus importante des richesses, forcément au détriment des autres.
C’est ainsi qu’il y a, parmi ces milliardaires US « engagés », un quasi-consensus bipartisan (démocrate et républicain) pour un objectif de long terme de démembrement de la Russie dans le but et/ou l’espoir de s’en approprier les dépouilles et sans doute de pouvoir s’enrichir davantage.
D’où la russophobie bipartisane et désormais pathologique des factions néoconservatrices qui contrôlent la politique étrangère des USA, et, par voie de conséquence, celle de l’UE, de l’OTAN, de l’AUKUS et du G7 qui constituent, ou plutôt s’autoproclament, « le camp du bien ».
Au XXIe siècle, la clef de l’accession au pouvoir dans les pays du camp du bien, c’est donc, plus que jamais, l’argent
C’est en effet l’argent qui permet d’acquérir et de contrôler une part toujours plus large des médias mainstream en charge de façonner/influencer les opinions publiques dans la quasi totalité des pays du camp du bien, de contribuer à faire élire les « bons candidats » et à éliminer « les mauvais » et d’imposer leur version de l’histoire et leurs narratifs en occultant les autres (crise sanitaire, politique étrangère notamment).
C’est l’argent qui permet de financer les campagnes électorales des candidats que l’on souhaite promouvoir, mais aussi les campagnes de dénigrement des candidats que l’on ne souhaite pas voir élus.8
C’est l’argent qui permet de corrompre les politiques et de financer les innombrables lobbyistes qui hantent les abords des ministères où se concoctent les lois et des assemblées où elles sont votées ; Par exemple, en janvier 2020, 11 882 lobbies étaient inscrits au registre européen dit « de transparence »9 :
Selon les sources, de 25 000 à 30 000 lobbyistes exerceraient leur influence à Bruxelles dont 7526 accrédités auprès d’un parlement qui ne compte pourtant que 751 membres ….. Il faut bien payer les lobbyistes corrupteurs et les politiciens corrompus.10
C’est l’argent qui permet d’« acheter » certaines « standing ovations » au Congrès des États-Unis si l’on en croit l’article de Thomas L. Friedman, triple lauréat du Prix Pulitzer, particulièrement bien renseigné sur le sujet, dans le New York Times du 13 décembre 201111 dans lequel il écrit :
« I sure hope that Israel’s prime minister, understands that the standing ovation he got in Congress this year was not for his politics. That ovation was bought and paid for by the Israel lobby ». ce qui en bon français signifie : « J’espère bien que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, comprend que l’ovation debout qu’il a reçue au Congrès cette année n’était pas liée à sa politique. Cette ovation a été achetée et payée par le lobby pro-Israël ».
C’est l’argent du camp du bien qui permet de financer les révolutions colorées, les centres de réflexions atlantistes et les innombrables agents d’influence, comme par exemple les Organisations non gouvernementales (ONG), dont les ingérences dans les affaires d’États souverains sont légions.
Un exemple parmi beaucoup d’autres ? Le 13 décembre 2013, Victoria Nuland déclarait à la Fondation américano-ukrainienne que Washington avait dépensé 5 milliards de dollars en une décennie pour soutenir les « aspirations européennes » de l’Ukraine, autrement dit pour l’éloigner de la Russie.12
C’est l’argent du camp du bien qui permet de financer les trolls atlantistes professionnels sur les réseaux sociaux ou sur internet, trolls en charge de décrédibiliser tous les narratifs s’opposant aux narratifs états-uniens, donc otaniens, avec des méthodes simples : tuer le messager (attaques personnelles) pour occulter le message. On reconnaît facilement ces trolls à leur technique, toujours la même, et à leurs interventions répétées dans les commentaires d’un même article montrant clairement que le commentaire destructeur constitue leur occupation à plein temps.
Ca en devient presque amusant d’observer leur petit jeu qui manque de subtilité.
C’est l’argent du camp du bien qui permet de financer le « Complexe industriel de la Censure », expression très à la mode aujourd’hui aux USA (« Censorship – Industrial Complex ») : complexe, dont font partie les sites du type « Décodex » du Monde, Fast-checking, Hoaxbuster, Conspiracy Watch, Wikipédia, Pivot (au Canada), sites en charge de décrédibiliser toute information contraire à la Doxa atlantiste ou étatique, soit en dénigrant l’auteur par des attaques personnelles, soit en relativisant ses conclusions, soit en l’attaquant sur un point de détail, pour mettre en doute l’ensemble du récit.13,14
C’est l’argent qui permet de s’offrir les services des officines du camp du bien en charge de manipuler les élections comme Cambridge Analytica hier et Team Georges, société israélienne, aujourd’hui.15
L’initié se souvient d’ailleurs qu’Alexander Nix, patron de Cambridge Analytica, avait déjà évoqué la sous-traitance de certaines opérations à des sociétés israéliennes lors d’une conversation filmée en caméra cachée : voir à partir de 17’20’’.
Il est étrange que l’on retrouve toujours les mêmes pays du camp du bien (USA, UK, Israël), leurs services (CIA, MI6, MOSSAD) et leurs officines, ainsi que leurs financements dans tous les coups tordus menés par la faction néoconservatrice dirigeante du camp du bien sur l’ensemble de la planète.
C’est enfin l’argent du camp du bien qui permet de financer les officines et les « experts » qui défilent sur les plateaux de télévision et qui vendent sans modération, aux populations inquiètes et prêtes à tout gober, les narratifs atlantistes, que ce soit sur l’Ukraine ou sur la gestion de la crise sanitaire Covid, en jouant sur la peur et sur l’émotion.
Le néoconnservatisme : une idéologie qui prêche l’hégémonie à tout prix (y compris par la guerre) du camp occidental (le camp du bien) sur le reste du monde et qui imprègne désormais la quasi totalité de l’élite politique occidentale, formée à l’école des mondialistes.
C’est dans les années 60 qu’apparaît, une idéologie nouvelle : le néoconservatisme. À ses débuts, cette idéologie s’est particulièrement développée aux USA, à New York, dans la revue Commentary de Norman Podhoretz.
Le 6 janvier 2006 Gal Beckermann écrit dans la revue The Forward : « S’il existe un mouvement intellectuel aux États-Unis dont les juifs peuvent revendiquer l’invention, c’est bien le néoconservatisme. On imagine que la plupart des juifs américains, très majoritairement libéraux, seront horrifiés par cette idée. Et pourtant, c’est un fait qu’en tant que philosophie politique, le néoconservatisme est né parmi les enfants d’immigrants juifs et qu’il est aujourd’hui en grande partie le domaine intellectuel des petits-enfants de ces immigrants. »
L’idéologie néoconservatrice qui prône l’hégémonie mondiale US pour un nouveau siècle, rencontre un franc succès chez certains milliardaires dont elle sert les intérêts et qui vont donc la promouvoir et l’appuyer.
Par le biais d’« influences transnationales », l’idéologie néoconservatrice a essaimé en Europe. Le noyautage des départements ministériels clefs a été réalisé, au fil du temps, dans plusieurs grands États (USA, UK, FR, Canada, Australie …). Des hommes politiques sortis de nulle part ont été promus, d’autres qui pouvaient faire obstacle aux néoconservateurs ont été éliminés. Au fil du temps le personnel politique s’est donc considérablement renouvelé et « uniformisé » dans les pays du camp du bien pour aboutir à ce que nous connaissons aujourd’hui.
L’idéologie néoconservatrice est donc devenue l’idéologie jusqu’au-boutiste du camp du bien : « Il faut sauver l’hégémonie du camp du bien en déclin et bientôt en péril ». Deux points particuliers de cette idéologie néoconservatrice, soulignés par Wikipédia, méritent d’être rappelés :
• Empêcher l’émergence d’une puissance rivale ; – Refus du déclin de la puissance états-unienne.
Ces deux points expliquent, à eux seuls, la russophobie et la sinophobie pathologiques et bipartisanes de l’exécutif US et, par voie de conséquence, de l’UE, du G7, de l’OTAN et de l’AUKUS. Ces deux « challengers » (Russie et Chine), empêcheurs de dominer en rond, sont d’ailleurs clairement présentés comme les menaces principales qui pourraient s’opposer à l’OTAN dans le dernier concept stratégique du 29 juin 2022, adopté en pleine guerre OTAN-Russie en Ukraine.16
Le néoconservatisme se caractérise aussi, pour ses détracteurs, et selon Wikipédia, par :
- un dédain pour les organisations multilatérales ; (ONU par exemple)
- la volonté d’employer rapidement la force militaire ; (du fort au faible si possible)
- une faible tolérance pour la diplomatie ;
- une focalisation sur la protection d’Israël et donc le Moyen-Orient ;
- une insistance sur la nécessité pour les États-Unis d’agir de manière unilatérale ;
- une tendance à percevoir le monde en termes binaires (bon/mauvais) ;
- j’y ajoute : la certitude d’avoir raison, le cynisme et le jusqu’au-boutisme dans l’erreur.
Les néoconservateurs US purs et durs qui prêchent la guerre en Ukraine et poussent au jusqu’au-boutisme sont parfaitement identifiés, les néocons européens le sont aussi.
Ainsi, aux USA, il s’agit d’une poignée d’individus ayant une forte influence sur un président sénile.
Au département d’État (ministère des Affaires étrangères US), on trouve Anthony Blinken, Wendy Sherman et Victoria Nuland, l’égérie US du coup d’État de Maïdan d’ascendance ukrainienne, dans le camp des faucons jusqu’au-boutistes néoconservateurs et, bien sûr, va-t’en guerre russophobes.
Au département du Trésor, on trouve Janet Yellen qui concocte les sanctions économiques et financières contre la Russie mais aussi contre tous les États qui refusent de s’aligner sur les États-Unis. C’est elle qui tire les ficelles d’une finance internationale de plus en plus virtuelle en imprimant le dollar sans contrepartie et sans modération et en s’emparant, sans vergogne, des avoirs des États jugés inamicaux envers les USA (Iran, Afghanistan, Syrie, Russie…)
Au département de la Justice, Merrick Garland, l’homme qui verrait bien Poutine traduit devant un Tribunal Pénal pour son « agression » de l’Ukraine, selon lui non provoquée (unprovoked), et pendu pour son « crime » de lèse États-Unis.17
Poutine aurait dû savoir que l’agression non provoquée et l’occupation d’un pays souverain sont des exclusivités du camp du bien (Irak, Libye, Afghanistan, Yemen, Syrie). Ainsi Israël, par exemple, peut se permettre de bombarder l’un de ses voisins quasi quotidiennement, y compris 3 jours après un tremblement de terre déjà très meurtrier, et de violer 75 résolutions de l’ONU depuis sa création, sans la moindre condamnation des champions du camp du bien.
Au département de l’Intérieur Alejandro N. Mayorkas, l’homme qui organise l’accueil de 270 000 réfugiés ukrainiens sur le sol US, ce qui est bien, mais qui évoque l’agression « non provoquée » de l’Ukraine par la Russie, ce qui est moins bien, venant du ministre d’un pays qui n’a cessé de déclencher des guerres « non provoquées » et du chaos sur la planète, sous des prétextes mensongers, en jouant au shérif lors des trois dernières décennies.18
Notons qu’à ce jour, et selon l’UNHCR, la Russie a accueilli sur son territoire 10 fois plus de réfugiés ukrainiens (2,852 millions) que les USA (270 000).19
Enfin, cerise sur le gâteau, Jacob Jeremiah Sullivan dit Jake Sullivan, le conseiller à la Sécurité nationale du président des États-Unis, un faucon néoconservateur qui use de son influence pour pousser à la guerre contre la Russie jusqu’au dernier soldat ukrainien.
Ces 7 mercenaires du néoconservatisme mondialiste, très influents, ont tous été soutenus et promus par l’AIPAC (America Israel Public Affairs Committee) pour obtenir les postes qu’ils occupent et ont tous fait les «pélerinages» de Kiev et de Tel-Aviv, certains à plusieurs reprises, pour exprimer avec force leur engagement et surtout booster leur carrière.
Influents ? Certainement. Reste à savoir si cette influence d’un tout petit nombre de personnes, qui constituent le bras armé de l’État profond US et noyautent l’administration Biden, est bonne pour la paix du monde, l’avenir de l’Europe et la stabilité de la planète.
Clairvoyants ? On peut en douter, mais l’avenir devrait nous le dire dans les deux ans qui viennent.
On ne peut conclure cette partie importante sans revenir sur le maître mot très en vogue chez certains milliardaires néocons : « L’INFLUENCE ! »