Le billet de Patrick Parment
Qu’importe au final le nombre de participants aux défilés du 1er mai en France. En revanche, ces mobilisations montrent bien que le pays n’est pas démobilisé contre ce gouvernement. Car les manifs de la réforme des retraites (treize à ce jour) ne sont que la partie émergée de l’iceberg. C’est une France des « gilets jaunes » sans gilet qui descend à chaque fois dans la rue. Les syndicats font de cette réforme un gimmick alors qu’ils savent pertinemment que le gouvernement ne reviendra pas en arrière. Par ailleurs, les syndicats ne sont pas représentatifs de l’ensemble des travailleurs, loin s’en faut. Mais ils restent un excellent détonateur. Cependant faire la grève coûte cher aux ménages qui ont un seuil d’acceptation limité.
On a raison d’avancer que nos institutions ne marchent plus quand le seul et unique décisionnaire, constitutionnellement, est entre les mains d’un seul homme : le président de la République. Or, ce président est autiste, incapable de saisir le pouls d’un pays qui l’a élu par défaut. On sent bien que ce pays est bloqué par l’intransigeance de l’un face aux aspirations des autres. On voit mal comment sortir d’une telle impasse. La Vème République, à force d’avoir été maints fois bricolée n’est-elle plus bonne qu’à jeter aux orties ?
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/05/02/impasse-macron-6441164.html