En visite dans la Marne, vendredi dernier, chez Axon' Cable à Montmirail, le ministre de la Santé François Braun a annoncé la signature d’un décret permettant la réintégration des soignants non vaccinés pour la mi-mai.
Officiellement, ce sont 2,7 millions de personnes qui étaient concernées par l’obligation vaccinale : tous les soignants, de même que les personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, les ambulanciers, les aides à domicile ou encore les pompiers et gendarmes.
Interrogé par Le Pays briard sur cette mesure qui ne fait pas l’unanimité dans les milieux concernés, et s'abritant derrière les décisions de la Haute Autorité de Santé, François Braun a déclaré : « Les non-vaccinés ne sont pas forcément attendus avec des fleurs dans tous les services et partout. » À l’origine de la mise à l’écart des non-vaccinés, c’est donc aussi la HAS qui est responsable de leur réintégration, en raison notamment de la levée de l’obligation vaccinale pour ces professions. « J’applique la loi », a répondu François Braun : « Ces soignants vont être réintégrés. Ces dernières semaines, j’ai réuni l’ensemble des parties prenantes car je veux que la réintégration se fasse, mais dans de bonnes conditions. »
Vœu pieux, car ça n’est pas gagné… On assiste, en effet, à une levée de boucliers du côté des médecins, notamment ceux qui ont tenu la vedette sur les plateaux pendant les trois années de Covid. Ainsi, le Dr Mathias Wargon, « devenu dans les médias l'un des fers de lance de la promotion du vaccin face aux doutes des récalcitrants », comme l’écrit Le Figaro, qui confie à RMC : « On a porté la campagne de vaccination, on s'est pris des seaux de matière fécale – pour être poli – sur la tête, sans grand soutien du gouvernement, [...] et d'un seul coup, on nous dit même pas merci et, finalement, on va les réintégrer, [...] on lâche, quoi. »
« On est profondément écœurés, et c'est un sentiment collectif ! » ajoute, de son côté, le Dr Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre, qui prédit : « Cela va créer des tensions dans les services, et surtout, ceux qui ont perdu leur poste, ce sont les plus extrêmes ! Ils vont faire du prosélytisme antivax ! » L’expression du dépit, en somme : on a été de bons petits soldats, on a fait tout ce qu’on nous a dit de faire, et maintenant, c’est circulez, y a rien à voir !
Et sur le fond, docteurs, vous en pensez quoi ? Car les « désintégrés » qu’on s’apprête à réintégrer ont, eux, été bannis ; pas de boulot, pas de chômage, et, là aussi, le sentiment d’une très grande injustice. Comme cette jeune femme non vaccinée pour raison médicales et qui rappelle que « certains personnels vaccinés ont été autorisés à travailler alors qu'ils étaient positifs. Et nous qui étions en forme mais non vaccinés, nous n'avions pas le droit. » Toutefois, pas question de dire qu’on y est peut-être allé un peu fort, et la HAS, jésuite, de déclarer que « cette préconisation de lever l'obligation de vaccination » contre le Covid « ne constitue en rien une remise en question des précédents avis ».
Un détour par les statistiques très officielles de l’ANSM laisse pour le moins perplexe. On y découvre, en effet, que le nombre de personnes atteintes de troubles graves et non graves à l'issue de la vaccination à ARN messager (BioNTech et Pfizer) a grimpé. Au menu des troubles consécutifs non à la maladie mais à la vaccination : troubles menstruels, surdité grave, troubles du rythme cardiaque, troubles vasculaires, thrombose veineuse cérébrale, etc. On repose donc la question : et sur le fond, docteurs, vous en pensez quoi ?
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