Complaisance de la ville de Rennes
Porté depuis plusieurs années par l’association Espoir Amal, le projet d’une grande mosquée à Rennes est désormais officiellement lancé. Dans un protocole d’accord signé le 10 mars 2022 entre la ville de Rennes et l’association musulmane et rendu public ce 19 juin, on apprend que la mairie met à disposition de la communauté musulmane un terrain public de 3.000 mètres carrés, à une quinzaine de minutes du centre-ville, en bail emphytéotique [bail de longue durée à un loyer avantageux, NDLR]. Sur cette parcelle, l’association Espoir Amal entend construire deux grands bâtiments. Le premier, consacré au culte, d’une superficie de 2.000 mètres carrés sur deux niveaux, permettra d’accueillir d’un côté les hommes (au rez-de-chaussée) et de l’autre les femmes (au premier étage). Le deuxième, qui sera construit dans un second temps, hébergera dix salles de cours, une bibliothèque, un salon de thé et d’autres activités culturelles. Question décoration, l’association promet d’allier à la fois « l’islam de l’Andalousie » et la « culture bretonne », rapporte nos confrères d’Ouest-France. Un chantier hétéroclite qui nécessite la collecte d’au moins 5 millions d’euros.
L’annonce publique de cette construction n’est pas passée inaperçue. « On a affaire à une méga-mosquée. On parle de 4.000 fidèles, c’est considérable », réagit, auprès de BV, Gilles Pennelle, conseiller régional de Bretagne et membre du Rassemblement national. « Au-delà du chantier et de la séparation des hommes et des femmes, on apprend que la mairie de Rennes tente de contourner la loi de 1905 sur la laïcité en facilitant l’octroi d’un terrain foncier. C’est un financement déguisé », dénonce l’élu breton qui envisage déjà, avec les membres de son parti, d’éventuels recours judiciaires.
D’autres questions demeurent en suspens. Où vont-ils trouver les cinq millions d’euros nécessaires pour le chantier ? Auprès des fidèles ? Gilles Pennelle n’y croit pas. Car si l’association musulmane, qui promet la transparence, se targue d’avoir déjà rassemblé 200.000 euros et assure compter sur la générosité de la communauté musulmane, pour l’élu RN, bientôt des « financements étrangers » viendront compléter la cagnotte. Et quid du contrôle de cette mosquée et de l’enseignement qui y sera dispensé ?
Des mosquées toujours plus grandes
Si, aujourd’hui, l’essentiel des près de 2.700 mosquées (y compris à Mayotte) que compte la France restent des salles de prière de taille modeste, les nouvelles mosquées rivalisent de taille. À Strasbourg, ville qui compte déjà une grande mosquée de 1.500 places, un nouveau lieu de culte, rattaché cette fois-ci à la communauté turque, devrait pouvoir accueillir 2.500 fidèles, à l’horizon 2025. Non loin de là, à Metz, une mosquée de 4.000 places est également en cours de construction et devrait ouvrir ses portes d’ici deux ou trois ans. L’ouest de la France n’est pas épargné. À Tours, le long des rives du Cher, une mosquée de 3.000 places devrait bientôt voir le jour. En Île-de-France, c’est à Vitry-sur-Seine et Ivry-sur-Seine que débuteront, prochainement, les travaux de deux mosquées d’une capacité de 3.000 personnes chacune. À Stains, près de Saint-Denis, au nord de Paris, une méga-mosquée de 3.000 mètres carrés, comme à Rennes, est aussi en construction. Les exemples ne manquent pas.
Pour Gilles Pennelle, l’apparition de ces nouvelles méga-mosquées n’est autre que le « symptôme d’un phénomène d’islamisation qui progresse de jour en jour, nourri par l’immigration ». Selon l’élu, « nous sommes maintenant face à des communauté qui veulent s’affirmer ostensiblement dans l’espace public. Nous sommes face à l’affirmation d’un combat religieux. » Mais l'essentiel du spectre politique français regarde ailleurs.
Clémence de Longraye
https://www.bvoltaire.fr/rennes-les-mega-mosquees-se-multiplient-en-france/