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Emeutes en France : Comment en est-on arrivé là ? Le déni du « gauchisme culturel ».

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Michel Festivi 

Il est toujours particulièrement valorisant, dans le cadre du combat des idées, de trouver chez ceux qui peuvent apparaître à des années lumières des convictions du camp dit « patriotique » ou « national » pour faire très court, des arguments forts qui vont dans notre sens et qui donnent de l’eau à notre moulin.

Je ne rapporterai donc pas, cette fois, les propos solides d’un intellectuel de droite, voire « d’extrême droite », ou d’un chroniqueur régulier d’un périodique de notre famille de pensée, mais celle d’un historien de la Shoah, d’un intellectuel d’origine juive qui avait subi par le passé la vindicte des bien- pensants de l’islamo-gauchisme, pour avoir affirmé que les banlieues promouvaient l’antisémitisme.  

Je veux évoquer ici, Georges Bensoussan (ci-dessus), qui avait dirigé en 2002 déjà, un ouvrage collectif qui avait fait grand bruit alors, Les Territoires perdus de la République, qui lui avait attiré les foudres des élites aveuglées et contaminées par le refus d’appréhender le réel. 2002, nous étions alors en plein chiraquisme, c’est-à-dire dans un déni total de réalité et ça continue allègrement depuis.

Que nous dit d’éclairant Georges Bensoussan, dans un entretien du 2 juillet 2023 au Figaro ? Il n’a pas apprécié visiblement, l’incompréhensible minute de silence imposée à l’Assemblée nationale. Cela ne lui inspire que « du chagrin et de la pitié », et aucune minute de silence « pour Sarah Halimi, ni pour d’autres victimes civiles ou policières » dénonce-t-il.

Il professe que le déni est l’une des causes majeures de la situation actuelle, déni « entretenu par les classes dirigeantes qui, pour partie, dominent médiatiquement ce pays ». C’est le nœud de son propos.

Implicitement, il compare la situation actuelle avec la montée du nazisme, que les élites de l’époque se refusaient à percevoir alors. Aujourd’hui, tout le monde voit le naufrage arriver, mais les gouvernants se sont tellement auto-entravés, auto-censurés, qu’ils sont d’une impuissance absolue, qu’ils sont paralysés face aux drames qui arrivent. Et il reprend le mot de Walter Benjamin : « le cheminement vers la catastrophe ». Nous y sommes en plein. 

Et les références pleuvent. La haine entretenue à l’égard du pays d’accueil que notait Pierre Legendre, historien du droit et psychanalyste, haine facilitée par la volonté mortifère de refuser d’imposer nos lois et nos mœurs aux arrivants. L’hyperviolence des adolescents des cités, devenus des « enfants-roi », fonctionnant au « code de l’honneur » « par un sentiment de toute puissance et d’absence de limites », caractères qui ont été analysés par le pédopsychiatre Maurice Berger, qui déplorait le laxisme judiciaire, surtout celui de la politique pénale des mineurs.

L’analyse de l’ethnologue Germaine Tillon, qui dans son ouvrage, Le harem et les cousins, avait disséqué que dans les sociétés maghrébines où : « Le garçon… plus particulièrement le fils aîné- est un roi fainéant, autour duquel convergent les attentions serviles de toutes les femmes de la famille… il doit (être) continuellement disposé à égorger tous les hommes et à violer toutes les femmes ».

Selon Georges Bensoussan, Germaine Tillon faisait le distinguo entre « une société des cousins » et « une société des citoyens », où le « code de l’honneur » affronte frontalement nos sociétés dites « libérales ». Et d’ajouter opportunément : « Les accusations de racisme pleuvent. Répétées ad nauseam, elles vont condamner ce pays à une atrophie du débat public. ». C’est déjà le cas.

Il fustige l’antiracisme dévoyé qui ne permet plus une vision saine du réel, allant jusqu’à « travestir la réalité et trafiquer le passé historique ». On le constate avec des déclarations inconséquentes de Macron ou de Borne qui vont jusqu’à falsifier de l’Histoire de France.

Et c’est ce même Georges Bensoussan qui nous dit : « Le chantage à l’extrême-droite a rendu impossible la peinture vraie de la réalité française ». Cela conduit tout droit, nous affirme-t-il, à taire le sort fait aux jeunes filles, aux femmes célibataires ou divorcées dans les cités, à taire l’identité des auteurs de viols collectifs etc…Comme à taire l’identité de ceux qui égorgent, les attaques aux couteaux ayant subi une augmentation considérable ces dernières années.

A quoi alors ont servi depuis 40 ans les 14 plans banlieues ?  A rien à l’évidence, sauf à une augmentation effarante de la fiscalité française, l’une des plus importante des pays de l’OCDE.

Il pointe du doigt le grand patronat, qui a voulu et mis en place à partir du séisme de mai 1968, et avec la complicité de tous les pouvoirs publics successifs, une politique migratoire démesurée et finalement incontrôlée pour peser sur les salaires, dans le cadre d’une main d’œuvre à très bon marché, mais avec toutes les conséquences sociales que cela a induit, dans le cadre de la mondialisation dévoyée à la Georges Soros, et Jacques Attali, et l’incontrôlable regroupement familial.

La faillite de l’intégration est soulignée avec comme corollaire, « la multiplication des proclamations sur la République, la laïcité et la citoyenneté qui toutes évitent soigneusement le mot Nation. » Et d’enfoncer brillamment le clou, dans une envolée que n’aurait pas renié ni Charles Péguy ni Maurice Barrès : « Le contenu charnel (de la nation) dont le paysage français témoigne depuis la plus petite église romane de Saintonge jusqu’au plus modeste des monuments aux morts de 1914-1918. La nation… c’est notre héritage et la perspective d’un avenir commun. ». Bref le rappel de la France de la terre et des morts. Rappelons-nous que Chirac s’était fortement opposé à l’affirmation des racines chrétiennes de l’Europe dans le projet de constitution européenne, et une Europe sans racine, c’est une construction totalement artificielle mais qui promeut le port du voile. 

Bien sûr, l’islamisation, voire la « palestinisation » de nos sociétés sont évoquées, ce qu’il nomme « l’archipélisation » de la France, déstructurant tout, du fait dit-il « de la chute de la pratique religieuse, une véritable révolution anthropologique concomitante de l’effondrement des grandes structures d’encadrement de jadis. », une analyse que Patrick Buisson a fait sienne depuis longtemps.

Car c’est bien « un antiracisme dévoyé qui nous a empêché pendant des années de nommer la réalité », et il faut lutter contre les discours moutonniers invoquant le racisme, ou les conditions socio-économiques pour expliquer ces émeutes qui pourraient s’apparenter à des prémices de guerre.  La loi du nombre dans le cadre de l’immigration illégale et massive faisant le reste. La libanisation de la France approche à une vitesse qui prend tous les jours de l’ampleur.

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