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[L’été BV] Migrants à la campagne : Callac dit non !

Ils vous avaient peut-être échappé. Cet été, nous vous proposons de lire ou relire les meilleurs articles publiés cette année par BV.
Cet article a été publié le 13/01/2023.

Emmanuel Macron nous a prévenus, fin juillet : « Nous avons toujours été un pays d'immigration et nous continuerons de l'être. » Il poursuit la mise en œuvre de sa « politique de peuplement » et « pense qu'on intègre d'autant mieux qu'on le fait de manière diffuse ». En répartissant les migrants dans les campagnes, par exemple. Mais le village breton de Callac nous a montré, en janvier dernier, qu'il était encore possible de défendre son identité.

Ce petit village d’irréductibles Bretons de 2.200 âmes vient de résister courageusement à l’envahisseur parisien. Convaincu, depuis ses bureaux dans la capitale, que « la population migrante est une chance pour la France », le fonds de dotation MERCI menait depuis deux ans, discrètement mais sûrement, son projet. Le projet Horizon consistait, pour mémoire, à bâtir « un village multiculturel peuplé d’habitants réfugiés et non réfugiés qui s’y installeront durablement ». Notez la sémantique employée, à l’opposition habitants-migrants, on met tout le monde dans la même barque en parlant de réfugiés ou non-réfugiés. C'était « une arche de Noé des temps modernes », imaginait le fonds avec, pour utopie, de faire de « ce village pionnier […] un modèle duplicable ». Par Toutatis !

Plusieurs communes rurales avaient volontairement postulé à leur Grand Remplacement mais c’est Callac qui avait été choisie comme laboratoire expérimental d’installation de population étrangère. « Le projet prévoyait l’arrivée de 70 familles issues du continent africain », explique Bernard Germain, ancien candidat Reconquête et porte-parole du Comité d’organisation contre le projet Horizon à Callac. Au téléphone, il rappelle qu'à Callac, le taux de chômage s’élève à 18 %, que les jeunes, faute d’emploi, sont obligés de partir et que la population est vieillissante et relativement pauvre : « C’est un village en train de mourir à petit feu et on veut nous imposer l’équivalent d’un quart de la population qui arrive avec des coutumes et des cultures différentes ? C’était parfaitement insensé ! »

Dès l’annonce de ce projet, la mobilisation s’organise. Côté rue, des tracts sont distribués toutes les semaines au marché, des pétitions sont signées, deux manifestations ont lieu, le 17 septembre et le 5 novembre, à l’appel du comité (avec la participation de Gilbert Collard). Elles visent à faire pression sur le conseil municipal pour demander à Jean-Yves Rolland, le maire divers gauche, un référendum car ce projet novateur n’était pas inscrit dans son programme électoral. Bernard Germain ironise : « Le maire a répondu qu’il n’interrogerait pas ses administrés parce qu’il savait que 80 % de la population serait contre. C'est étonnant de la part d’un homme de gauche qui prétend être démocrate. »

Côté élus, « Gilles Pennelle, le président du groupe Rassemblement national au conseil régional de Bretagne, et moi-même sommes intervenus à plusieurs reprises pour porter cette affaire devant la région », souligne Gérard de Mellon, conseiller régional RN de Bretagne qui signait, dans nos colonnes, une tribune d’alerte, le 13 septembre dernier [2022, NDLR]. L’élu se félicite auprès de BV : « C’est un signal donné par la population qui refuse le transfert d’immigrés qu’on essaie de répartir sur tout le territoire. Mais il reste vigilant. « Cette victoire va être occultée par les pouvoirs publics pour conforter la politique générale d’Emmanuel Macron. » Même réaction nuancée de la part de Bernard Germain qui savoure la « satisfaction d’être parvenu à faire annuler ce plan complètement fou » tout en demeurant attentif à l’attitude du préfet pour la suite qui sera donnée.

Pour l’heure et sous différentes pressions, le maire a donc fini par jeter l’éponge. Lors du dernier conseil municipal, le 21 décembre 2022, un vote organisé à huis clos avait abouti au rejet du projet Horizon. Mais la menace de l’association Viltaïs pèse encore sur Callac et pourrait bien achever ce qu’Horizon avait esquissé. Cette association subventionnée par l’État (et invitée par la Cour des comptes à « s'améliorer sur divers points ») est missionnée pour prendre en charge l’arrivée de migrants et faciliter leur accueil, hébergement et accompagnement sur tout le territoire français. Viltaïs devait racheter deux maisons à Callac mais dans ces conditions, l’arrivée des familles réfugiées prévue pour la fin de l’année a été repoussée. Mais pas annulée. La préfecture de Côte-d’Armor indiquait via Mediapart que le projet Viltaïs « n’est pas remis en cause ».

Emmanuel Macron souhaite que les réfugiés et mineurs non accompagnés soient répartis dans toute la France, et notamment dans « les territoires ruraux qui perdent des populations ». La résistance de Callac vaut bien toutes les potions magiques. Elle prouve que face aux tenants d'un immigrationnisme débridé au profit de sociétés multiculturalistes, il est encore possible de défendre sa culture et son identité.

Iris Bridier

https://www.bvoltaire.fr/immigres-a-la-campagne-et-si-les-francais-suivaient-lexemple-de-callac/

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