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Les Corses contre le trafic de drogue : exemple ou signe des temps à venir ?

Les Corses contre le trafic de drogue : exemple ou signe des temps à venir ?

De Stéphane Buffetaut, élu local et ancien député européen:

A la suite de l’agression d’agents municipaux menacés de se faire « charcuter » par des dealers, plusieurs centaines de Corses ont manifesté à Ajaccio le 17 août dernier. Ils protestaient contre la gangrène du trafic de drogue sur l’île de beauté mais affirmaient aussi leur refus de l’hégémonie et de la sécession territoriale de la part de populations qui mêlent délinquance liée aux stupéfiants et islamisation.

L’exemple continental les laissait sans illusions sur la capacité et la volonté de l’Etat de réagir face à cette situation, aussi la société civile a voulu réagir et indiquer clairement que les Corses n’entendaient pas que des zones de non droit prolifèrent sur leur île à la manière d’enclaves étrangères. Contrairement à Hollande qui se bornait à constater qu’il ne voyait pas comment « éviter la partition » qui était « en train de se produire ». Un comble d’impuissance pour un Président prétendument monarque républicain, dont le rôle premier est de maintenir l’unité de la Nation.

Comme toujours, la presse de gauche a réagi de façon superficielle et idéologique et n’a voulu voir dans cette saine réaction qu’une manifestation de « xénophobie ». La réalité est tout autre. La raison d’être du pouvoir politique est d’assurer la paix et la tranquillité publique et de sauvegarder l’intégrité nationale. L’Etat devrait être l’outil mis au service de ce bien commun essentiel sans lequel il ne peut y avoir ni vie sociale réglée, ni même nation organisée.

Or, depuis des décennies les gouvernements de la République, de gauche comme de droite, ont fait preuve d’une irresponsabilité, d’un aveuglement et d’une lâcheté insignes face à la dérive de parties entières du territoire en raison de l’échec de l’intégration d’une partie des populations immigrées, notamment de culture musulmane. Le fait que les trafiquants et délinquants aient pour beaucoup la nationalité française ne change rien à l’affaire. Au contraire, c’est le signe de l’échec patent de la politique du laissez-faire, laissez-passer en matière migratoire et de l’incapacité à mettre en place des politiques fortes et exigeantes d’intégration.

Notre Etat, pourtant le plus cher et le plus lourd du monde, s’est petit à petit montré incapable d’assurer ses fonctions régaliennes au point d’en être presque arrivé à un pont de non retour, comme le constatait de façon invraisemblable le calamiteux Hollande.

Or lorsque l’Etat se montre défaillant, c’est la société civile ou certains hommes forts qui ramassent « le sceptre » tombé dans le caniveau. C’est ainsi qu’est née la féodalité, en réaction à la décadence de la royauté carolingienne devenue incapable de protéger ses populations des envahisseurs normands ou des bandes de pillards. Il fallut des siècles de « miracle capétien » pour rétablir l’autorité de la couronne et l’Etat royal.

L’Etat républicain français est aujourd’hui aussi lourd qu’impuissant. Tatillon, invasif, parfois délirant, et si coûteux qu’il en devient spoliateur, il peine à assurer correctement ses fonctions régaliennes. Pesant, lent, absurde il exaspère les Français qui n’en peuvent plus de ses règles et injonctions relatives à tous les aspects de l’existence alors même qu’il assure si mal la sécurité, l’ordre, l’administration de la justice et l’enseignement public. Or les régimes politiques périssent plus de leurs propres faiblesses que de la force de leurs adversaires.

Cette décadence de l’Etat annonce des temps difficiles, très difficiles pour la République. Les récentes émeutes, très bien organisées, n’en sont qu’un avant-goût amer et peuvent redémarrer à tout moment aux dires des maires qui furent concernés directement. Tergiverser encore et toujours, maintenir un système à la dérive ne peut que mener la France au chaos. Une véritable alternance n’est pas souhaitable, elle est nécessaire.

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