Pas de chance pour Moustafa Rebouh : le magistrat devant lequel il comparaît possède quelque expérience. D’où son agacement : « 33 ans que je vous connais, 33 ans que vous racontez la même histoire. Et c’est toujours de la violence, des menaces, de l’alcool… » Le procureur rajoute une louche : « Au-delà de trente condamnations, à 50 ans, la réinsertion, ça va être difficile… »
De fait, Moustafa a été condamné pour la trente-septième fois, à un an de prison ferme. Sorti de détention le 31 août, il a aussitôt cherché à revoir son ancienne compagne, entre un squat dans les garages et un logement sordide de la rue de Paris à Amiens. Le 7 septembre, il l’a frappée et l’a menacée, ainsi que tout le voisinage.