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Il fait du bien, le franc-parler de Michel Sardou

Michel Sardou, c’est le schtroumpf grognon. Et un peu comme Serge Gainsbourg autrefois, impayable dans son rôle de schtroumpf bourré, il assure désormais le spectacle. Michel Sardou nous fait du bien. Surtout quand, ce jeudi 28 septembre, il met le bouzin sur le plateau de la nouvelle émission de Laurent Ruquier sur BFMTV.

Sardou hait tout : le « féminisme », le « wokisme » et même ce « siècle » dans son ensemble. Comme quoi, il n’y a pas que les rappeurs qui « ont la haine ». En cette époque de bienveillance inclusive, plus ou moins laïque, malheureusement gratuite et fortuitement de plus en plus obligatoire, voilà qui a quelque chose de singulièrement rafraîchissant.

Paris en prend pour son grade

Sans surprise, Michel Sardou « hait » aussi Paris, capitale devenue « moche ». Ce disant, il ne fait jamais que rejoindre la cohorte des célébrités ayant fui cette mégapole autrefois donnée comme « ville lumière » : Sophie Marceau, Pierre Niney, Zazie, Julien Doré, Frédéric Beigbeder, Laura Smet, François Cluzet, Jenifer, Chimène Badi, Christine Bravo, Alizée, Stéphane Bern, Alex Lutz, Thomas Dutronc, Alessandra Sublet et encore devons-nous en oublier. Bien la peine d’avoir une mairesse écologiste pour avoir une ville aussi crasseuse.

Sur la question du féminisme, Michel Sardou tient néanmoins à nuancer son propos, estimant qu’à travail égal, les femmes doivent toucher le même salaire que les hommes. Il ajoute : « Par contre, qu’elles n’en fassent pas trop ! Et qu’elles aiment un peu les hommes ! » Un souhait qui n’a, là aussi, rien de bien extravagant.

En revanche, il n’est pas sûr que d’autres de ses revendications, crânement exprimées dans les médias depuis des mois, soient un jour suivies d’effets tangibles : conduire vite et sans ceinture de sécurité avec assez d’alcool dans le sang pour réjouir le cœur de l’honnête homme ou fumer dans les trains et les ascenseurs tout en pinçant l’arrière-train des dames. Car ça, un peu comme Le temps béni des colonies, c’était bon pour les chansons de Sardou Michel, au siècle dernier…

D’ailleurs, malgré ses 76 printemps, l’homme occupe toujours l’actualité, par exemple avec la polémique déclenchée par Juliette Armanet, la pimprenelle qui se prend pour Véronique Sanson, à propos des fameux Lacs du Connemara : « Le côté scout, sectaire, la musique est immonde… C’est de droite, rien ne va De son côté, le principal insulté relativise : « Juliette Armanet m’a envoyé un mail très gentil où elle s’excuse, je lui ai répondu un mail très gentil. Je n’ai pas de raison de lui en vouloir. »

Autocritique d'un ronchon

On remarquera que notre grand homme n’est guère plus tendre avec ses propres chansons : « Mes plus grands succès, j’ai jamais voulu les sortir. Les Bals populaires ça me faisait chier à mort, je détestais ça. » Et aussi Le Rire du sergent « Je hais ça ». Quant à La Maladie d’amour« on connait les paroles par cœur. (…) Mais bon, j’en ai tellement chié pour la faire que, finalement, je n’en peux plus. » Idem pour Les lacs du Connemara « C’est bien simple, je trouvais ça chiant comme la pluie. 7 minutes 45 sur un mariage irlandais, je me disais qu’on allait faire chier tout le monde. »

En attendant, le chieur en chef devrait bientôt repartir en tournée, alors que la dernière était justement censée être la dernière. Il n’y a pas à dire, la réaction, ça conserve. L’amour du public aussi, serions-nous tentés d’ajouter, cette série de concerts refusant déjà du monde et s’annonçant à guichets fermés. Sacré Sardou.

Nicolas Gauthier

https://www.bvoltaire.fr/il-fait-du-bien-le-franc-parler-de-michel-sardou/

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