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Immigration : le sévère tour de vis des conservateurs suédois

Qui aurait cru qu’en matière migratoire, un début de salut nous viendrait des pays nordiques, la Suède en l’occurrence ? Nos lointains voisins affichent en effet un lourd passif sociétal, ayant été les premiers à exporter féminisme, pornographie et ouverture des frontières au tout venant, le tout sur fonds de protestantisme puritain, dont on constate les ravages au sein des instances européennes.

Et pourtant, le Premier ministre Ulf Kristersson, président du Parti des Modérés, vient, sous la poussée de son partenaire de droite un brin plus radical (Les Démocrates de Suède), de tirer la nappe tout en renversant la table sur les questions d’immigration. Ainsi a-t-il fait part, ce mardi 22 novembre, de son intention d’expulser tous les étrangers qui ne respecteraient pas « les valeurs fondamentales » du royaume, indique Le Monde cité par le site Fdesouche.

Exiger « un mode de vie honorable »…

Du coup, « toute personne se trouvant en Suède et bénéficiant de l’hospitalité suédoise a l’obligation de ne pas manquer de respect à la population. » Et Maria Malmer Stenegard, ministre de l’Immigration, de préciser : « Pour que l’intégration soit réussie, il faut que les personnes qui souhaitent vivre en Suède respectent les normes de base et vivent de manière honnête et décente. » Bref, poursuit-elle, il convient de faire preuve d’un « mode de vie honorable. »

Ce qui, de fait, exclurait désormais les fraudes aux allocations et à l’aide sociale, sans oublier l’appartenance à « des réseaux criminels, des clans, des organisations violentes ou extrémistes ou des milieux qui menacent les valeurs fondamentales de la Suède. » De même, seront prohibées « les déclarations qui menacent gravement les valeurs démocratiques suédoises fondamentales, les menaces systémiques et celle contre la légitimité publique. »

Pour la correspondante du Monde, il s’agirait là d’un « concept nébuleux ». Au risque de la contredire, tout cela paraît parfaitement clair. Si un étranger veut continuer à vivre en Suède, il doit respecter les Suédois, éviter de voler, de profiter du système et, surtout, de le critiquer, sachant qu’il en vit plutôt bien. Et pour que ce soit plus clair encore, Ludvig Aspling, porte-parole des SD, précise : « Le principe de base de la législation suédoise sur l’immigration est que seuls les citoyens suédois ont un droit inconditionnel de résider en Suède. »

26% de demandes d’asiles en moins depuis le début de l’année !

Notons que le 20 octobre dernier, ce gouvernement prévoyait déjà de « durcir les conditions d’octroi des prestations sociales aux migrants non-européens », tel que révélé par le site Infos Migrants. Et les mêmes, très en pointe dans la défense de l’immigration, de s’inquiéter : « Le gouvernement entend ainsi mettre en œuvre des réformes pour que les migrants non-européens soient obligés de trouver du travail et d’apprendre le suédois. (…) Enfin, la coalition veut imposer un délai, non encore précisé, entre l’arrivée de ces migrants en Suède et le moment où ils pourront toucher des aides. »

Au grand désespoir d’Infos Migrants, « au premier semestre de cette année, le nombre de demandes d’asile a diminué de 26%, par rapport à la même période de 2022, alors que le taux de demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne a augmenté de 30%. »

En France, nombreux sont ceux, dans le monde médiatico-politique, à prétendre que de telles mesures seraient impossibles à prendre en France. Pourtant, si les Suédois semblent être parvenus à rendre possible l’impossible, pourquoi pas nous ? En tout, cas, ce n’est pas sur notre centre-droit qu’il faudra compter pour les mettre en œuvre.

Nicolas Gauthier

https://www.bvoltaire.fr/immigration-le-severe-tour-de-vis-des-conservateurs-suedois/

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