Bref, une nouvelle fois, le 24 novembre, Sandrine Rousseau a repoussé les limites. Interrogée par Sud Radio, la pasionaria écologiste s’en est prise, par micro interposé, à Éric Zemmour, qu’elle a interpellé en ces termes : « Qu'est-ce que vous voulez ? Vous voulez qu'il y ait des victimes ? [...] Vous voulez qu'il y ait des ratonnades ? C'est ça, que vous voulez, en fait ? C'est ça, que vous cherchez ? » Elle faisait évidemment allusion au fait qu’Éric Zemmour a, immédiatement après le meurtre de Thomas à Crépol, fait ce lien : Thomas a été tué parce que blanc, par des gens qui ne sont pas blancs et qui les haïssent. Sud Radio a relancé Rousseau sur le fait que l’extrême droite, selon elle, était raciste. Réponse de la députée : Zemmour a dénoncé « les bandes des quartiers (avec) derrière l'idée que c'était des gens, probablement des Arabes ou je ne sais pas ». « Ou je ne sais pas » : eh bien, désormais, les noms semblent connus, et on ne peut pas dire qu’ils évoquent les fêtes de patronage des années 50, si l'on en croit un ministre. Le réel est-il raciste ? Il faudrait peut-être songer à l’interdire, non ?
Ce week-end, quelques dizaines de nationalistes, venus de plusieurs départements, sont entrés dans la cité de la Monnaie, à Romans-sur-Isère. Le préfet les a sans doute jugés plus dangereux que des racailles, puisque la police est descendue en force, notamment avec des unités de CRS, dans le quartier. Mais revenons à notre députée écolo. Il faut reconnaître que Sandrine Rousseau est une véritable boussole qui, avec une constance incroyable indique... le sud. Sur Sud Radio, la semaine dernière, elle a évoqué les risques de « ratonnades ». Comment, alors, appeler l'agression dont a été victime l'un de ces jeunes nationalistes dans le quartier de la Monnaie ? « Un jeune de 20 ans a été sorti de sa voiture de force, sa voiture brûlée et ce jeune a été tabassé par un groupe d'autres jeunes dont nous ne connaissons pas l'identité pour l'instant. Il a été tabassé sérieusement », a détaillé le préfet.
L’essayiste Grégory Roose a formé le néologisme « kouffarades » pour qualifier ces razzias d’un genre nouveau, mues par la haine, la violence et la bêtise. Il s’agit, en effet, de détruire la France telle qu’elle fut : belle, riche, paisible, heureuse ; « infidèle », donc. Il est temps de relire Sur les falaises de marbre, de Jünger, où l’on trouve ces mots d’une actualité fulgurante : « Profonde est la haine qui brûle contre la beauté dans les cœurs abjects. » Cette phrase est la devise non officielle de nos hôtes. En revanche, on ne sait pas ce qui brûle dans le cœur de Sandrine Rousseau, mais on ne peut que constater qu’il n'y a pas beaucoup de lumière dans sa tête.
Arnaud Florac
https://www.bvoltaire.fr/point-de-vue-sandrine-rousseau-face-au-reel/