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La Ligue des droits de l’homme, pour la burqa mais contre les crèches

Il est une tradition de fin d’année que les laïcistes ne manquent pas de respecter : la chasse aux crèches, sapins, galettes et jours fériés... Cachez ces coutumes qui pourraient heurter certaines sensibilités. La préparation de Noël rime désormais avec combat contre nos symboles culturels. À Nantes, cette fête française traditionnelle est repeinte aux couleurs de l'obsession multiculturelle. À Perpignan, les défenseurs autoproclamés de la laïcité dressent le menton devant d’humbles santons. Ainsi l’avocat de la Ligue des droits de l’homme (LDH) vient-il de saisir le tribunal administratif de Montpellier pour demander la suppression de la crèche installée par le maire (RN) Louis Aliot. La présidente départementale de la LDH Françoise Attiba assure sans trembler, sur BFM TV, que « la France et ses racines sont laïques et pas chrétiennes ».

Sollicitée, ce 30 novembre, par BV, Françoise Attiba développe sa pensée. « Cette crèche n’est qu’un objet de propagande pour que des maires RN deviennent des arbitres de laïcité et, de fait, ils visent le changement de la Constitution, martèle-t-elle. Ce qui paraît anodin ne l’est pas. D’ailleurs, le RN l’énonce très clairement : leur stratégie passe par la bataille culturelle. C'est en la gagnant qu’il avance », insiste-t-elle.

Les racines de la France sont-elles exclusivement laïques ? « Depuis la séparation de l’Église et de l’État, oui ! », tranche Françoise Attiba. Autrement dit, ce sont de toutes petites racines... « Il y a plein de religions, en France, il n’y a pas que les chrétiens, maintenant : pourquoi est-ce que les gens qui viennent à la mairie verraient cette crèche ?, interroge-t-elle. La laïcité, c’est un principe. On a besoin de neutralité, aujourd’hui, vous voyez comme c’est tendu ? »

Rappelons, au passage, le soutien de la LDH au port de la burqa dans l’espace public ou du burkini sur la plage... Ces artisans de paix n’ont manifestement pas suscité l'apaisement sur les réseaux sociaux où le ras-le-bol des internautes est manifeste, quelle que soit l'appartenance politique ou religieuse des commentateurs. Révélateur, ce message : « On marche sur la tête ! […] Soutien au(x) maire(s) ! (Sans polémique politicienne.) » Ou celui-ci : « Je suis athée, agnostique, pour autant, les crèches ne m'offusquent pas. Ni, d'ailleurs, les sapins, les pères Noël, les décorations, etc. Noël est une fête chrétienne, soit, dans un vieux pays judéo-chrétien. Ce n'est pas parce que je suis athée que je me dois d'en priver les autres. » Ou encore ce mot teinté de ras-le-bol : « Les gens qui entretiennent la polémique sur cette affaire de crèche n'ont rien à faire d'autre dans leur vie ? À part emmerder le monde ? En quoi cela les gène, que la mairie fasse sa crèche ? Franchement... »

Racines chrétiennes et laïcité ensemble ?

Aveuglement idéologique ou manque de réflexion chez ces libres censeurs ? À l'évidence, on peut être farouchement défenseur de cette laïcité et vouloir graver dans le marbre de la Constitution nos racines judéo-chrétiennes. Pour preuve la proposition de loi, en mai dernier, du sénateur (LR) Stéphane Le Rudulier qui insistait, dans son texte : « S’il faut défendre à tout prix la laïcité en tant que facteur d’unité, elle ne peut avoir pour corollaire l’effacement de notre culture commune. » Cette culture commune, ce ciment, les nouveaux déboulonneurs s’acharnent à l'effacer. Au risque, comme le craignait dans nos colonnes Amine Elbahi, Franco-Algérien de culture musulmane, de ne plus rien avoir à proposer face à la montée de l’islamisme.

Les laïcistes de la première heure - Ferry, Clemenceau ou Jaurès - doivent se retourner dans leur tombe. Outre le fait d’avoir détruit et vidé les congrégations religieuses, on leur doit le roman national, l’école pour tous, Jeanne d’Arc élevée au rang d’héroïne de la nation. Ces anticléricaux étaient malgré tout des bâtisseurs, leurs descendants appartiennent à la catégorie des démolisseurs.

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