Bernard Germain
Fort nombreux sont les articles publiés par Synthèse nationale, Riposte Laïque, ainsi que d’autres sites, dans lesquels on devine la tristesse, le découragement et même le désespoir de certains rédacteurs se revendiquant patriotes.
Je suis dans le lot et je dois reconnaître qu’il m’est arrivé de me dire que tout était foutu, que cette gauche odieuse, wokiste, bien-pensante et immigrationniste qui s’acharne à détruire la France est sur le point de gagner.
D’ailleurs, les exemples ne manquent pas pour nous amener à cette conclusion.
Par exemple l’école. Toute ma vie j’ai défendu l’école. Pour moi, cela a toujours été un lieu sacré et les enseignants étaient en charge de le défendre et de tout faire pour qu’il reste un sanctuaire où les conflits des hommes ne devaient en aucun cas entrer, un lieu où toute notre énergie devait être consacrée à transmettre un savoir aux élèves afin qu’ils soient demain de véritables citoyens instruits sachant réfléchir, analyser et décider sur la base de sérieuses connaissances au lieu de n’être que de pauvres êtres incapables d’autre chose que d’ânonner laborieusement la propagande reçue.
Au nom d’un égalitarisme destructeur, la gauche a détruit l’école. Totalement. Avec comme corollaire la discrimination positive. Cette logique qui veut qu’en fonction de son origine (la « diversité » dans le cas d’espèce) des places soient réservées pour ses représentants dans les concours, dans les grandes écoles et même dans le monde du travail.
Le plus « drôle », si j’ose dire, c’est que ceux qui ont mis en place cette politique délirante et en font une promotion tapageuse au nom de l’égalité sont ceux qui ne cessent de nous bassiner avec la "République" qui serait parée de toutes les vertus.
Ils oublient juste un détail : leur politique de discrimination positive est tout simplement « contre-révolutionnaire ».
Ont-ils oublié tous ces incultes endoctrinés que l’une des raisons pour lesquelles a eu lieu la révolution était la volonté populaire d’en finir avec les privilèges de la monarchie qui réservaient des places et des emplois à ceux qui étaient « bien nés » ?
Sans même s’en rendre compte, au nom de l’égalité, ils font le chemin exactement inverse de celui des révolutionnaires de 1789. Aujourd’hui, ils réservent des places à ceux qui sont bien nés… de la diversité.
Le résultat de cette politique criminelle conduite depuis des décennies, c’est un effondrement en France du niveau scolaire. Le constat est absolument terrifiant et la place de la France dans les classements internationaux montre une dégringolade qui ne cesse de s’accentuer tout en accélérant.
Ainsi, les enfants qui arrivent en 6e sans savoir lire, écrire et compter ne se comptent plus, tellement ils sont nombreux. Certains répondent : « on a des pourcentages incroyables de réussite au Baccalauréat ». De l’ordre de 98 %. Normal, le "bac" est donné à tout le monde et n’a plus aucune valeur. Pour preuve, les professeurs chargés des corrections reçoivent des directives pour être particulièrement laxistes en matière de notation.
Le résultat, c’est que pratiquement aucun élève, reçu au bac, n’est capable d’écrire un texte même relativement simple sans faire une foule de fautes d’orthographe. C’est à tel point que les entreprises donnent aujourd’hui des cours d’orthographe à leurs salariés afin de faire en sorte que les courriers envoyés à l’extérieur des entreprises ne discréditent ces dernières, par le nombre de fautes.
Quant à la capacité à tenir un raisonnement argumenté faisant preuve d’une réflexion structurée basée sur des connaissances… il ne faut pas rêver. Moins de 10 % des élèves en sont capables de nos jours. En revanche, tous savent qu’il faut « sauver la planète ». La plupart ne s’indignent pas ni ne s’étonnent qu’on leur explique qu’un homme peut devenir une femme et réciproquement, tout comme un homme peut être « enceint » et avoir des enfants, ils savent quelle nourriture bio consommer, etc.
Bref, l’école est devenu un monde de fou. Avec la complicité impardonnable de très nombreux enseignants qui ont vendu leurs âmes à la doxa progressiste et wokiste en sacrifiant au passage des générations de jeunes Français qui, à l’issue de leurs études, en sortent complètement décérébrés.
Les enseignants sont devenus la corporation la plus odieuse et la plus pitoyable qui puisse s’imaginer. Le pauvre Jean Zay, ministre de l’Instruction publique du Front populaire, doit se retourner dans sa tombe tant les pratiques « progressistes » de ses descendants politiques sont l’anti-thèse de ce qu’il répétait inlassablement pour protéger l’école et les enfants.
Nos grandes écoles ne sont pas mieux loties. Quand on regarde ce que sont devenus Sciences Po, ou Normale-Sup, on constate un authentique spectacle de désolation. Quasiment tous les élèves y sont des adeptes du wokisme. Ils n’ont que haine et mépris pour la France, notre drapeau, notre identité, notre culture et notre civilisation. Il en va de même des universités et des grandes écoles qui n’échappent pas à ce jeu de massacre.
Dire que les dirigeants de demain sont dans ces écoles et séviront, pour le plus grand malheur de notre pays, à la tête des entreprises et sans doute aussi en occupant des postes d’élus.
Ces faits regardés lucidement ont de quoi décourager les plus optimistes. Et comme je l’ai dit, je faisais partie de ceux qui pensaient que cela sonnait le glas pour notre pays.
Eh bien voyez-vous, en réalité je me trompais, tout n’est pas perdu.
Certes l’école, pilotée par l’Éducation nationale, est plus que mal partie et va sans doute s’effondrer.
Certes, Sciences Po, ainsi que de nombreuses facultés et grandes écoles sont dans une situation assez similaire. Et beaucoup de ceux qui en sortent ne sont que de pauvres propagandistes ignares.
Jusqu’à présent je me battais pour sauver l’école, les grandes écoles et les universités.
Aujourd’hui, mon point de vue a évolué.
Je pense qu’on ne redressera pas l’école, tout comme on ne redressera pas les grandes écoles et les universités. Ces structures sont en train de dégénérer complètement qui plus est à grande vitesse. Alors cessons de nous battre pour qu’elles survivent et laissons-les s’effondrer et disparaître. En tout cas, ce n’est pas moi qui vais les regretter si cela devient réalité.
Pourquoi ?… parce que j’ai découvert récemment que notre pays a de nouveau un avenir. Tout n’est pas perdu, il reste de l’espoir. La France peut s’en sortir.
La solution, c’est Philippe de Villiers qui l’a mise en œuvre en Vendée. Cette solution s’appelle : l’Académie du Puy du Fou.
Plusieurs classes de primaire et de collège regroupées dans un établissement privé dans lequel on dispense un enseignement tel qu’il était il y a environ 50 ans lorsqu’on instruisait les enfants. Et puis, il y a de la discipline et on ne s’habille pas n’importe comment. Dans son académie, en plus d’étudier sérieusement, on apprend aux enfants à respecter notre drapeau, notre histoire, notre pays.
Devant son succès, de très nombreuses demandes sont refusées tellement il y a de candidatures. Beaucoup plus que de places.
Vous voulez voir à quoi cela ressemble ?
Le 11 novembre, l’ensemble des élèves de l’Académie du Puy du Fou et leurs familles se sont réunis afin d’honorer la mémoire des militaires morts pour la France. Pour cette cérémonie, le chœur de l’Académie a préparé une interprétation de « Larmes d’Ivoire », un chant qui honore le sacrifice militaire à travers le regard d’un enfant ayant perdu son père. Regardez cette vidéo de la cérémonie. Franchement, c’est beau.
L’initiative de Philippe de Villiers n’est qu’un exemple, d’autres écoles de ce genre se mettent en place en France. Il faut que des grandes écoles et des universités privées se mettent également en place dans lesquelles les élèves seront admis sur dossier et où l’excellence et la discipline seront la règle.
N’y a-t-il pas dans notre France de gens pour investir massivement dans ce type de projets ? Ces structures scolaires seront le lieu de formation des futures élites, dirigeants, chefs d’entreprises et hommes politiques de notre pays.
Et demain, par exemple, lorsqu’un chef d’entreprise devra recruter un cadre, un cadre sup ou un simple collaborateur, pensez-vous qu’il choisira le dégénéré wokiste avec son diplôme ne valant rien, ou l’élève issu de cette excellente filière d’éducation ?
Quand le mouvement sera vraiment lancé, que nombreuses seront les écoles de ce genre (NDLR - Il y en a de plus en plus à travers notre pays), l’Éducation nationale pourra s’effondrer, cela n’aura plus aucune conséquence.
Je ne sais pas pour ce qui vous concerne, mais moi cette perspective me redonne vraiment le moral.
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