Une procession en l’honneur de la Sainte Vierge avait lieu le 8 décembre à Lyon, comme dans beaucoup d’autres villes. Le 8 décembre, c’est la fête de l’Immaculée Conception, une fête importante pour les chrétiens. C’est aussi l’occasion que voulaient saisir Les Remparts, un groupe identitaire lyonnais, pour organiser sa propre marche, ce que lui a interdit la préfecture du Rhône. L'émission Quotidien de Yann Barthès, en bon média citoyen, s’est glissée dans la procession et a interrompu les fidèles, à la recherche des terribles fachos. Au terme de presque deux minutes de reportage, les journalistes, pacifiquement « filés » par deux militants, sont obligés de constater que les militants des Remparts, ou considérés comme tels, quittent les lieux « sans incident ». Leur déception est palpable. Auraient-ils eu le même incroyable courage dans une manifestation des Musulmans de France, liés aux Frères musulmans, ou à la sortie d’une mosquée du 93 située entre deux points de deal ? Probablement pas.
En parallèle, on apprenait, lundi 11 décembre, qu’un tag à la fois antifrançais et antisémite contre le jeune Thomas assassiné à Crépol (« Nik la France les Juif et Thoma », sic) et même blasphématoire (« Jésus la timp » - timp signifie « putain », en verlan) avait été peint sur la façade de la mairie de Nay (Pyrénées-Atlantiques). On ne sait pas si l’enquête permettra d’arrêter ou non les auteurs, et on ne s’attendrait pas, dans l’affirmative, à une sanction excessivement lourde de la part de la Justice. Comment le pourrait-on, d’ailleurs, puisque les humoristes subventionnés eux-mêmes font des blagues sur Jésus ou sur Israël avec les impôts des Français ? C’est juste pour rigoler, quoi. Quant à la mort de Thomas, poignardé par des racailles qui voulaient « planter des Blancs », on entend de plus en plus une histoire sortie tout droit de Plus belle la vie, dans laquelle Thomas le raciste aurait été désagréable avec des jeunes qui voulaient juste s’amuser et draguer les filles.
Enfin, le 12 décembre, à Paris, un homme s’est jeté, couteau à la main, sur une femme aux cris d’« Allahu akbar ». Il voulait vérifier si cette femme était juive. Elle ne l’était pas. Tant mieux pour elle, puisque sinon, elle aurait « pris [son couteau] dans le bide ». Joies du vivre ensemble, une fois de plus. Probablement un déséquilibré à qui un stage de citoyenneté permettra de rentrer dans les clous. On nous dira que la France a toujours été violente et qu’après tout, ce n’est pas bien grave.
En fait, le paysage politique est en train de se dessiner d’une manière de plus en plus franche. Il y a, d’un côté, une presse française, alliée objective des islamistes et détestant évidemment les chrétiens, qu’elle associe à une extrême droite qu’elle ne sait pourtant pas définir ; et, de l’autre côté, les chrétiens, donc, mais aussi les Juifs, ceux que les « faits divers » quotidiens continuent de choquer, et plus généralement ceux qui sont contents d’être Français. Au moins, les choses sont claires.
Arnaud Florac
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