Un peu à l’instar de ce qui se passe en France, les responsables politiques allemands peinent à contenir les conséquences de leur choix passés en matière d’immigration.
Outre-Rhin, l’ascension de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), formation ayant fait de la lutte contre l’immigration extra-européenne l’un des axes principaux de son programme politique, est criminalisée. Au point de voir le ministre de l’Intérieur de l’État de Thuringe, le social-démocrate (SPD) Georg Maier, demander au mois de décembre dernier un amendement à la constitution de l’État afin d’empêcher l’AfD d’obtenir un poste de haut niveau au parlement de l’État tandis que des élections doivent avoir lieu l’année prochaine dans trois États de l’Est, le Brandebourg, la Saxe et la Thuringe.
Il faut dire que les sondages réalisés au cours de l’automne dernier ont tous indiqué que l’Alternative pour l’Allemagne avait le vent en poupe, y compris, fait nouveau, dans l’ouest du pays !
Le coût faramineux des migrants « mineurs » en Allemagne
Si cette montée en puissance s’explique en grande partie par les conséquences multiples d’une immigration extra-européenne massive et d’un modèle multiculturel allemand à bout de souffle, la coalition gouvernementale actuellement à la tête de l’Allemagne s’en tient cependant à sa vieille stratégie consistant à diaboliser l’AfD.
Mais cela ne suffit pas à masquer la réalité de la société allemande, engendrant l’exaspération d’une partie de l’électorat. À ce titre, les informations portant sur le coût faramineux que représente la prise en charge des migrants étrangers dits « mineurs » ne vont pas contribuer à freiner l’ascension de l’AfD.
Tout comme en France, la facture est en effet ahurissante tandis que ces clandestins sont de plus en plus nombreux en Allemagne. Selon l’article publié à la fin du mois de novembre 2023 par le quotidien allemand Die Welt, le nombre de « mineurs étrangers non accompagnés » (MENA) arrivant dans le pays avait alors atteint un nouveau record. Ainsi, le ministère allemand de la Famille dirigé par Lisa Paus (Verts) avançait le nombre de 39 578 migrants « mineurs ». Parmi lesquels il y aurait cependant plus de 9 000 jeunes majeurs pour lesquels l’Etat a reconnu un besoin d’encadrement continu.
Une facture d’environ 70 000 € par migrant
Et cela coûte extrêmement cher, comme le rapporte le quotidien allemand en se référant à l’association des arrondissements ruraux allemands. Si aucun montant exact n’est avancé, la prise en charge d’un tel migrant « mineur » s’élevait à 60 000 euros par an voilà quelques années.
Selon l’association des arrondissements ruraux allemands, le montant aurait augmenté de 10 à 20 % entre-temps, soit entre 66 000 et 72 000 euros.
Par ailleurs, Die Welt évoque aussi dans son article des chiffres précis provenant de l’arrondissement de Greiz en Thuringe. Les dépenses y atteindraient désormais 8 300 euros par mois. Cela représente 99 600 euros par an en moyenne pour un seul migrant « mineur ».
Autre fait notable, l’État fédéral allemand ne paie plus rien depuis quelques temps pour l’encadrement des migrants « mineurs non accompagnés », lesquels viennent en grande partie d’Afghanistan, de Syrie et de Turquie. Le forfait qu’il versait encore aux services de la jeunesse jusqu’à l’année dernière a pris fin. Les communes doivent désormais assumer seules les coûts exorbitants.
Un coût de 2,8 milliards d’euros par an pour les communes ?
En analysant ce phénomène sur une échelle temporelle plus large, l’évolution du nombre de ces clandestins « mineurs » en Allemagne donne le vertige. Ils n’étaient que 600 en 2005. Puis on en recensait 4 800 en 2013. Avec l’ouverture des frontières par la chancelière Angela Merkel (CDU), ce nombre a fortement augmenté en 2015 et 2016, avant de redescendre. En 2023, il a atteint un nouveau record alors que ces migrants mineurs n’étaient « que » 25 084 en 2022.
Par ailleurs, il faut relever que l’âge de ces migrants se présentant comme « mineurs » ne fait que très rarement l’objet de vérifications malgré les mensonges avérés à plusieurs reprises par le passé de clandestins sur leur âge.
Désormais, ces quelque 40 000 clandestins représenteraient un coût, pour les communes allemandes, d’environ 2,8 milliards d’euros par an en raison de l’importance de leur encadrement. Autant d’argent qui ne profitera ni aux contribuables allemands, ni à leurs enfants. De quoi expliquer encore un peu plus la tentation du vote AfD…
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