Le Conseil Constitutionnel, le gouvernement des juges, non élus, qui ne sont nommés que par un indécent copinage politique, vient de censurer lourdement une loi votée par la majorité des parlementaires qui, eux, représentent vraiment les Français qui les ont élus. Leur légitimité est même supérieure à celle de l’occupant de l’Elysée, car ils sont l’image de leur diversité, quand M. Macron n’a bénéficié que d’un rejet de son concurrent et donc du vote d’électeurs qui ne le soutiennent nullement. C’est la deuxième fois dans un temps court que cette institution faux-nez prête son concours à un pouvoir minoritaire.
Elle a fait passer la loi sur les retraites sans qu’elle soit votée positivement, en entérinant l’usage abusif du 49/3, et en refusant celui du référendum d’initiative partagée selon la réforme de 2008. Elle ne garde de la loi sur l’immigration que ce que souhaitait l’exécutif sans tenir compte du travail du Sénat ni du vote du Parlement dans son ensemble. Sous un prétexte fallacieux, elle élimine tout ce qui concernait le regroupement familial et la nationalité alors que le premier est le principal vecteur de l’immigration légale mais envahissante, et la seconde le seul rempart contre les effets délétères du changement de population. Dans les deux cas on n’a pas demandé l’avis des Français dont on savait par des sondages qu’ils s’opposaient à la loi votée et soutenaient majoritairement le texte amputé. Le respect des règles constitutionnelles, c’est l’Etat de droit, dit-on. On a désormais la preuve que l’Etat de droit n’est qu’un Etat de connivence qui se substitue à la démocratie en imposant au peuple souverain les choix d’une oligarchie dont les chefs marient le passage au PS et le goût du pouvoir et de l’argent qu’ils partagent avec les quelques renégats qui avaient commencé leur carrière “à droite”.
La France doit-elle accepter une dictature qui ne dit pas son nom ? La passivité du peuple devant cette dérive est décevante, et devient effrayante. M. Macron a été élu une première fois à la suite du coup d’Etat médiatico-judiciaire sans doute ourdi dans les coulisses du secrétariat général de l’Elysée à l’époque où Hollande achevait son lamentable mandat, et où le cénacle des technocrates socialistes cherchait à maintenir la gauche au pouvoir, leur gauche friquée, sociétale sans être sociale. Le candidat choisi était lui aussi passé par le PS, avait été parrainé par Attali, était dès 2012 secrétaire général adjoint de l’Elysée. Il était adoubé par le monde des affaires et ses puissants relais médiatiques puisqu’il voyait chez celui qui avait travaillé chez Rothshild un des siens. Fillon fut donc exécuté par un tribunal créé par Hollande, le PNF et pour une affaire qui n’aurait jamais dû franchir les murs de l’Assemblée en raison de la séparation des pouvoirs. Depuis, les socialistes demeurent en haut de l’Etat. C’est encore l’un des leurs qui vient d’entrer à Matignon. Tout cela comme si leur passage au gouvernement n’avait pas été désastreux pour le pays ! L’empêchement de l’alternance en 2017 masqué par le ralliement, la trahison de quelques arrivistes venus des Républicains, a fait sortir la France de la démocratie. Les Français furent dupes, donnèrent au président sa majorité à l’Assemblée avec de nombreux socialistes élus ou réélus sous l’étiquette “en marche”.
On reconnaît en général un dictateur par son nationalisme expansif ou par son adhésion à une idéologie extrémiste. Macron est un dictateur d’extrême-centre, un tyran du marais. L’axe principal de sa politique consiste à effacer petit à petit la nation qu’il dirige, en la noyant dans l’Europe, en la soumettant aux Etats-Unis, en la pliant aux exigences du mondialisme. Quelques saillies ont trahi son mépris du peuple français, ces “gaulois réfractaires”, qui ne sont “rien”, n’ont plus de “culture” et qu’un gouvernement peut “emmerder”. Son socialisme consiste à favoriser les très riches, à imposer les classes moyennes lourdement pour développer l’assistanat chez les autres, à financer sa politique par l’endettement, et surtout à accélérer la décadence du pays, sa démoralisation par un progressisme sociétal effréné, qui culmine aujourd’hui avec la scandaleuse inscription de l’avortement dans la Constitution. Une large partie des médias le soutient, soit parce qu’ils dépendent de ses amis milliardaires reconnaissants envers celui qui a supprimé l’ISF pour la richesse mobilière, soit parce que au sein du prétendu service public, ils ont le même adversaire : la droite, la vraie, celle de Zemmour en particulier, martyr de la censure, celle qu’on refuse de recevoir sur les plateaux si ce n’est pour la mettre au pilori. Un groupe s’est détaché de l’ensemble, celui conduit par Vincent Bolloré : il est donc devenu la bête noire de l’ARCOM, ce gendarme des ondes, digne d’un pays totalitaire, tandis que la ministre de la culture, indigne, elle, d’occuper le ministère de Malraux, appelait ses foudres sur le média dissident. Sans cette couverture médiatique, qui heureusement s’essouffle, Macron n’aurait pu tenir, se livrer à ses mises en scène, à ses manipulations comme la répression des Gilets jaunes savamment mêlés aux Black-blocs, comme le grand débat national, comme la terreur covidienne et le régime carcéral imposé aux Français terrorisés. Réélu par défaut et dans le brouillard covidien avec ses élections à l’aveuglette qui réélisaient les sortants dans les mairies sauf dans les grandes villes où se produisait quelques mois plus tard un curieux tsunami plein d’algues vertes. Mal réélu malgré son camouflage en chef de guerre, par défaut, sans majorité parlementaire, l’autocrate continue cependant à imposer ses caprices au pays, en abusant du 49/3 pour faire passer des lois systématiquement sans majorité quand ce dispositif n’existe que pour dénouer une difficulté passagère à l’intérieur de la majorité conduite, soit à se soumettre, soit à retourner aux urnes. La situation actuelle exige soit une dissolution, soit une démission, soit le recours au référendum afin de redonner au pouvoir l’onction démocratique du peuple souverain. Le despote n’en fait rien, il nomme un nouveau premier ministre membre de son clan au point d’être son clone, récupère quelques transfuges de plus et tente d’éviter la Bérézina aux européennes. Cette navigation minable alors que les résultats pitoyables du pays dans pratiquement tous les domaines accusent les errements criminels du pouvoir doit aujourd’hui cesser : une immigration massive que le Conseil Constitutionnel à la rescousse de l’Elysée vient d’encourager, une situation économique dégradée par les fautes lourdes du pouvoir, la vente de nos entreprises à l’étranger, l’abandon claironnant du nucléaire avant d’y revenir, la guerre américaine en Ukraine et la perte de nos liens avec la Russie, l’effondrement de notre école, de notre santé, la montée de l’insécurité malgré les rodomontades du ministre de l’Intérieur, et aujourd’hui la colère agricole qui montre à quel point la France n’est plus la France.
La France n’est plus une démocratie. Il est nécessaire que la parole soit redonnée au peuple pour qu’elle le redevienne. Il devrait être possible de mettre en oeuvre le référendum d’initiative partagée issu de la réforme constitutionnelle de 2008, par exemple sur la nationalité. Le censeur ne pourra pas prétendre qu’il s’agit de modifier un texte de moins d’un an comme il l’a fait hypocritement pour les retraites puisqu’il s’agit justement de la question dont il a expurgé le texte sur l’immigration. Une mobilisation intense pour faire plier le dictateur ou l’obliger à démissionner, c’est ce que tous les Français attachés à la démocratie doivent mettre en oeuvre !
https://www.christianvanneste.fr/2024/01/26/a-bas-le-dictateur/