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Procès Beltrame : l’enquête montre que le « parrain » de la cité du terroriste était en relation étroite avec le délégué du préfet de l’Aude, qui le renseignait sur des opérations policières en échange que celui-ci ramène « le calme avec les jeunes » (MàJ

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22/01/24

Au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne : le parrain, la fiancée du djihad… et le délégué du préfet

En 2018, elle était la fiancée du terroriste de Trèbes : Marine P., avec six autres personnes, est jugée depuis ce 22 janvier et jusqu’au 23 février pour « association de malfaiteurs terroristes ». Parmi eux, l’ancien « parrain » de la cité Ozanam de Carcassonne (Aude). L’enquête montre que ce trafiquant de drogue était en relation étroite avec le délégué du préfet de l’Aude pour garantir l’ordre.

(…)

« Sous des dehors courtois », des écoutes téléphoniques montrent qu’il est aussi capable « d’exercer des pressions » et qu’il peut prononcer des « bannissements » de la cité. Autre découverte : ses liens avec un délégué du préfet de l’Aude, qui sera placé en garde à vue. Sur les écoutes, le fonctionnaire renseigne le caïd sur des opérations policières et demande en échange que ce dernier ramène « le calme avec les jeunes ». El Yaakoubi, toujours très aimable avec le délégué du préfet, et se disant son « ami », s’exécute. L’enquête montre aussi que le caïd, en janvier 2018, prête à Lakdim une BMW avec des « plaques de garagiste » interchangeables, lui permettant d’aller acheter un couteau de chasse dans une armurerie de Carcassonne. C’est avec ce couteau que le terroriste donnera la mort au colonel Beltrame. Démêlant tous les liens entre le terroriste et ses deux « employeurs », les deux trafiquants, les enquêteurs concluent à une « porosité » entre « la délinquance de droit commun », « des solidarités familiales », et une certaine forme de radicalisation. Même si aucune pratique radicale n’est imputée à El Yaakoubi, ni à Arfaoui.

Marianne

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