« Emmanuel Macron a promis de livrer le texte au Conseil constitutionnel afin de vérifier « l’orthodoxie » de certaines mesures – c’est à dire pour le détricoter de nouveau avec l’autorité morale du Conseil constitutionnel. En bref, un nouvel enfumage se profile, et c’est précisément ce dont les Français ne veulent plus. » C’est au mot près ce que nous écrivions dans le dernier numéro du Bien commun, le mensuel de l’Action française, le jour du vote de la loi immigration à l’Assemblée.
Nous n’avons toutefois aucun mérite : la République et plus singulièrement la Macronie nous a habitués de longue date à l’hypocrisie et au mensonge. Elle ne fait que révéler, s’il était encore besoin, qu’elle joue contre l’intérêt de la France et des Français. D’abord en supprimant des mesures certes grandement insuffisantes mais non dénuées d’intérêt ; ensuite en envoyant un message de laxisme et de surdité vis-à-vis des attentes des Français, surdité qui confine au mépris.
L’écrasante majorité des Français qui approuvait et réclamait en effet ces mesures se laissera-t-elle longtemps berner ? Nous l’engageons à traduire sa volonté en actes et à réclamer en premier lieu la sortie de l’Union européenne, par tous les moyens même légaux ; sans recouvrer sa souveraineté, la France ne pourra en effet pas s’opposer efficacement et durablement au désordre migratoire. Nous l’appelons enfin à continuer à soutenir le mouvement paysan dont l’opposition à l’Union européenne pourrait être le départ d’une remise en cause plus profonde et plus salutaire.