Catherine Blein
Il ne se passe pas de trimestre sans que les médias n’abordent le sujet du « féminisme » et de la « libération de la femme ». Pas un trimestre non plus sans qu’on nous annonce que telle actrice porte plainte pour « viol », la plupart du temps trente ou quarante ans après les faits.
Arrêtons-nous quelques instants sur le mot « féminisme ». Il n’a pas toujours eu le même sens selon les époques. Jadis, au début du vingtième siècle, le féminisme se traduisait par de justes revendications, celle du droit de vote et celle de l’ouverture aux femmes de l’enseignement supérieur et des grandes écoles notamment. N’oublions pas que ce n’est qu’en 1944 que les Françaises ont obtenu le droit de vote, grâce au Général qui voulait les remercier ainsi de leur engagement durant la Seconde Guerre.
Pour l’enseignement supérieur et surtout l’accessibilité aux grandes écoles… il faudra encore attendre.
À tous les moins de 50 ans, je dirais, ou plutôt j’apprendrais qu’à mon époque, lorsque j’avais 18 ans, dans les années 64-65 et qu’il était temps de choisir une voie, tout ou presque était fermé aux jeunes filles, hormis l’Université. Les grandes écoles par exemple nous étaient fermées. Polytechnique sera ouverte aux jeunes filles en 1972, Saint-Cyr en 1983 et si votre rêve était d’entraîner des chevaux de course, vous pouviez aller vous rhabiller, ce n’est qu’en 1991, après un long forcing, que l’école des Courses s’ouvrira aux jeunes filles.
Tous ces combats étaient justes car nous ne nous contentions plus de faire la loi discrètement à la maison, nous voulions montrer nos capacités, intellectuelles notamment, et élargir nos horizons, mais en aucune façon renier ou combattre les hommes, hormis les jours d’examens.
Sur le plan « sociétal » comme on dit, et notamment dans leur comportement vis-à-vis des hommes, les jeunes filles de mon époque, et a fortiori celles de l’époque de ma mère, étaient, je crois, mieux armées que de nos jours. L’éducation était plus stricte, la religion nous incitait à la prudence et à la retenue, le porno et mai 68 n’étaient pas passés par là. On nous inculquait des règles simples : « l’homme propose, la femme dispose », et point barre. Celles qui enfreignaient ces règles étaient qualifiées de « Marie-couche-toi-là » ou de petites p… ou de gourgandines (époque Grand’Mère !).
Je suis frappée de tous ces « viols » déclarés aujourd’hui, souvent des décennies après lesdits faits, et m’étonne que l’on accepte de qualifier ainsi des actes consentis et acceptés durant des années.
Le viol, ce n’est pas cela, il bouscule tout et la force y joue un rôle prépondérant.
La femme « violée » d’aujourd’hui apparaît comme une pauvre petite chose faible et sans défense, livrée aux désirs impérieux des hommes auxquels elle est incapable de résister. Bien sûr le milieu du cinéma a toujours eu mauvaise réputation, tout comme celui du théâtre du temps de la grande Sarah.
Le théâtre, lui, a su prouver sa respectabilité, ne serait-ce que parce qu’il est d’un accès plus sélectif que le cinéma et que le vrai talent en est la clé, ce qui n’est pas vrai du cinéma, plus facile et où le physique joue un rôle souvent déterminant et peu exigeant sur le reste…
Toutes les exactions et les mauvais comportements viennent de lui (Epstein et les Lolitas Express etc.).
Je m’interroge donc sur ces jeunes actrices qui se laissent violer aussi aisément. Où sont leurs parents qui les ont lâchées à 14 ans dans la mare au diable ?
Quelle fut leur éducation ? certainement pas chrétienne ou alors ça n’a pas imprimé.
Je suis convaincue, pour ma part, qu’outre la démission parentale vraisemblable, le manque de spiritualité, il y a aussi une question de QI, désolée pour l’accusatrice de ces jours derniers.
Catherine Frot, Juliette Binoche, Sharon Stone semblent ne s’être laissé « violer » par personne.
Je ne suivrai en aucune façon les journaleux qui décernent des lauriers à Judith G. pour son tardif « courage » de dénonciation. Secourue par les psys, toujours là pour trouver des excuses à tout, elle accuse aujourd’hui de viol un type avec qui elle a accepté de coucher pendant six ans !
Les méchantes langues de ma jeunesse auraient dit qu’ « elle a couché pour faire du cinéma ».
Je me souviens d’une autre actrice, dont j’oublie le nom, qui, il y a quelques années, accusait également de viol le type avec lequel elle était montée boire un verre dans la chambre d’hôtel… Bon, elle n’avait, semble-t-il, pas grande imagination…
Quand on a couché « pour faire du cinéma », on peut se mordre les doigts d’avoir été aussi lâche et stupide, mais on ne fait pas porter à l’autre la responsabilité de son manque de caractère dans le but d’alléger sa conscience.
On ferme sa gueule et on demande pardon au Bon Dieu, ou à sa conscience, ou à qui l’on veut, pour avoir donné une si misérable image de la Femme. Je suis sans doute dure et sans empathie, mais j’ai de la femme une autre idée que celle véhiculée par des starlettes sans colonne vertébrale et sans cerveau et je trouve extrêmement grave ce laisser-aller moral qui excuse tout, y compris l’inexcusable et qui jette l’opprobre sur la mauvaise personne.
Je vois par ailleurs dans cette complaisance générale la vilaine patte du wokisme dégénérateur et anti-masculin, et porteur d’un féminisme bien pâlot.
Quand on pense au vrai courage de nos mères et grands-mères, courage physique autant que moral, on a honte des pleurnicheries d’aujourd’hui.
Les femmes, comme tout un chacun, peuvent faire des conneries et avoir des faiblesses, mais Bon Diou, qu’elles assument !