Par Olivier Perceval
Le problème de Pascal Praud, l’animateur fétiche de CNews, c’est qu’il évolue dans des certitudes très variées, parfois fondées et parfois incertaines. Lui qui avec courage est capable de combattre de faux moulins à vent qui sont en fait de vrais géants, est capable aussi de s’enfermer dans une sécularisation intellectuelle et culturelle confondante de médiocrité.
Il n’y a pas si longtemps, sur le plateau de son émission matinale, il déclarait n’avoir rencontré aucune femme dans l’équipe de CNews qui soit contre l’avortement. Il cite même souvent ses filles qui lui chantent chaque fois : « T’es plus dans le coup papa » ! Prudemment ses invités lui firent remarquer que pas mal de chroniqueuses, à commencer par Charlotte d’Ornellas, Eugénie Bastié ou Gabrielle Cluzel pour ne citer qu’elles, qui fréquentent régulièrement son émission, faisaient partie de ce groupe maudit. Lui qui se proclame catholique, ne semble pas savoir que Rome y est fermement opposé, jusqu’à l’excommunication de ses membres qui pratiqueraient ce qui est toujours considéré dans l’Église comme un infanticide.
Du reste, une manifestation chaque année en janvier, réunit plus d’une dizaine de milliers de protestataires accompagnés par des membres du clergé et même parfois des évêques dans le plus grand silence des médias y compris C News. Deux pauvres filles qui jettent de la soupe sur la Joconde au Louvre ont plus de succès médiatique. Il faut en outre rappeler qu’aucune religion au monde (exceptées quelques sectes illuminées ou satanistes) pour lesquelles la vie est un don sacré n’est favorable à l’avortement, en particulier les trois grandes religions monothéistes. Cela fait quand même plus de deux milliards d’humains dans le monde.
Il est étonnant que ce grand journaliste qui dénonce par ailleurs la pratique des gens de gauche qui consiste à nier la réalité et même l’existence de ceux qui s’opposent à eux, en les reléguant aux marges de la société civilisée, fasse de même sur des sujets qu’il ne maîtrise manifestement pas.
Je n’oublie pas que le professeur Nathanson, grand gynécologue obstétricien aux États-Unis et grand spécialiste de l’IVG à la chaîne, qui dans les années soixante-dix avait décidé de filmer un avortement pour améliorer sa technique, fut horrifié en découvrant la souffrance du fœtus et se retourna contre cette terrifiante pratique en rendant public son film appelé le « cri silencieux » Évidemment ce documentaire contesté, ne passa pas dans les salles commerciales et fut occulté par les médias. Cependant des millions de personnes le virent dans le monde et beaucoup de femmes, car il bénéficia de réseaux parallèles voire clandestins.
Il suffirait donc que ce film, et d’autres témoignages soient rendu publics à parité avec la propagande du planning familial et des médias complices, pour que la tendance populaire s’inverse sur cette question.
250 000 avortements en France par an sont-ils vraiment justifiés, alors que l’on constate une chute démographique sans précédents ? Pourquoi une omerta sur la souffrance de bien des femmes qui ont avorté ? Pourquoi aucune aide pour celles qui renonceraient si elles étaient tout simplement accompagnées dans une période de détresse ? Voilà des tabous qu’il reste à faire tomber !
L’inscription de ce que l’on voudrait définir comme un droit fondamental dans la constitution est bien la preuve d’une absence de certitude de légitimité sur la question et reste un enjeu idéologique pour la destruction de la femme et de la famille dont elle est le pilier. Enjeu lui fondamental car il met en cause la cellule de base de la société que l’on veut détruire, à Davos comme à Médiapart. Ainsi va la culture de mort comme le dénonçait saint jean Paul II, qui détruit la femme, la famille et par conséquent la France et tout l’Occident. On ne laissera pas faire.
https://www.actionfrancaise.net/2024/02/12/avortement-tes-plus-dans-lcoup-papa/