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La captivité en URSS, un cauchemar pour les prisonniers de guerre allemands?

Les prisonniers de guerre allemands avaient à supporter des conditions bien moins atroces que celles réservées aux prisonniers soviétiques sur le territoire du Troisième Reich. Ils étaient même payés pour leur travail et avaient le droit de recevoir des colis et lettres en provenance de leur terre natale.

Afin de mettre en œuvre l’opération Barbarossa, qui avait pour but l’invasion de l’URSS, l’Allemagne avait reçu l’appui d’un large éventail d’alliés, d’états satellites et de volontaires de toute l’Europe. Il n’est par conséquent pas surprenant que parmi les prisonniers de guerre en Union Soviétique on dénombrait des dizaines de nationalités : Allemands, Italiens, Roumains, Hongrois, Finlandais, Croates, Suédois, etc.

 

Viktor Temin/МАММ/russiainphoto.ru
Viktor Temin/МАММ/russiainphoto.ru

En URSS, les prisonniers de guerre allemands n’étaient pas un sujet de débat public. Même aujourd’hui leur nombre total reste un sujet controversé. Les estimations varient entre 2,3 et 3,4 millions.

Ivan Schagin/МАММ/russiainphoto.ru
Ivan Schagin/МАММ/russiainphoto.ru

 Plus de 300 camps situés dans les territoires reculés de l’URSS ont été construits pour les garder en détention. Ces structures n’étaient pas forcément très grandes, chacune d’entre elles abritait entre une centaine et plusieurs milliers de prisonniers. Certains camps n’ont par ailleurs existé que quelques mois, tandis que d’autres sont restés actifs durant des années.

Anatoly Egorov/МАММ/russiainphoto.ru
Anatoly Egorov/МАММ/russiainphoto.ru

Les prisonniers de guerre allemands étaient fortement sollicités pour l’exploitation forestière, la construction de ponts et de barrages, et bien d’autres types de travaux. Viatcheslav Molotov, le ministre des Affaires Étrangères, a d’ailleurs un jour déclaré que pas un seul prisonnier allemand ne retournerait chez lui avant que Stalingrad ne soit reconstruite.

Domaine public
Domaine public

Le labeur des détenus allemands en URSS était cependant loin d’être comparable à de l’esclavage. La journée de travail ne dépassait pas huit heures et les prisonniers étaient payés, les salaires n’étaient toutefois pas mirobolants. Ceux qui allaient au-delà de leurs quotas recevaient un bonus qui pouvait être placé sur un compte bancaire. Une fois libérés, plusieurs prisonniers ont ainsi acheté tous les bijoux des magasins locaux avant de retourner chez eux.

Sergey Korshunov/МАММ/russiainphoto.ru
Sergey Korshunov/МАММ/russiainphoto.ru

L’attitude des Soviétiques envers les prisonniers venus des autres pays de l’Axe était plus souple qu’à l’égard des prisonniers allemands. Ils avaient certains privilèges et pouvaient même travailler en cuisine. C’est pourquoi de nombreux Allemands tentaient de dissimuler leur véritable identité et prenaient leurs distances vis-à-vis de la « nation des agresseurs ».

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