« C’était trop cher d’enquêter pour ces filles-là »
Interrogée par Le Parisien, une ancienne inspectrice de police, qui s’est battue pour faire éclater le scandale outre-Manche, résume : « [Ces jeunes victimes] ne valaient pas le coup. C’était trop cher d’enquêter pour ces filles-là. » Dès le début des années 2000, pourtant, les premiers faits d’abus sexuels à Rochdale commencent à être signalés aux autorités, mais rien ne se passe. Des adolescentes, parfois âgées de seulement 13 ans, se font violer dans l’arrière-boutique des restaurants ou dans des hangars sordides, certaines tombent enceintes et finissent par avorter dans l’indifférence la plus totale. Les rares voix qui s’élèvent sont rapidement réduites au silence. Comme l’explique Alex Deane, un essayiste britannique, au micro de GB News : « L’une des raisons pour lesquelles la police a si déplorablement échoué à faire son travail, c’est qu’ils étaient effrayés d’être associés au racisme. » Une analyse qui rejoint le témoignage de l’un des officiers de police expérimenté interrogé dans le cadre de cette enquête indépendante. « Je voulais que tous les chauffeurs de taxi d’apparence pakistanaise qui transportaient une jeune fille soit arrêtés [et contrôlés] », rapporte-t-il aux enquêteurs. « Combien de personnes ont été arrêtées, selon vous ? Aucune, finit-il par répondre. Je pense que les fonctionnaires de police de Manchester avaient trop peur d’être accusés de racisme en agissant ainsi. » Résultat : dix ans après les premiers abus, seuls neuf hommes avaient été interpellés et condamnés pour ces viols collectifs. Si d’autres arrestations ont, depuis, eu lieu, des victimes déclarent toujours croiser certains de leurs agresseurs dans les rue de Rochdale.
Cette inaction ne concerne malheureusement pas seulement Rochdale. Au Royaume-Uni toujours, à Rotherham et Telford, les mêmes scandales de viols collectifs ont éclaté après avoir été étouffés pendant plusieurs années, voire décennies. Dans ces deux communes, là encore, des milliers de fillettes britanniques issues de milieux modestes ont été droguées, battues, violées et même, dans certains cas, tuées par des gangs dont les membres étaient en grande partie originaires du Pakistan. Et là encore, le silence règne en maître. Comme le confie à l’époque du scandale un policier à propos de Telford à Valeurs actuelles, « il y avait une volonté chez une partie de la hiérarchie de ne pas stigmatiser les minorités ». Un haut magistrat va jusqu’à refuser de parler de l’origine des agresseurs. « Nous avons traité de cas similaires dans tout le pays, et l'origine ethnique des agresseurs varie selon les lieux [...] Leur origine ethnique est un fait. Elle ne définit pas les agresseurs. […] C’est une question de domination masculine », martèle le procureur contre ceux qui dénoncent un lien avec l’immigration.
Un fléau européen
Ces scandales britanniques font douloureusement écho aux viols commis dans la nuit du 31 décembre 2015 au 1er janvier 2016 à Cologne. Là encore, alors que près de 1.200 femmes avaient été agressées sexuellement en Allemagne cette nuit-là, les autorités ont pris leur temps avant de confirmer les faits. Il a fallu que la rumeur enfle pour que la police révèle que la majorité des agresseurs étaient originaires du Maghreb et arrivés en Allemagne à la faveur de la politique migratoire généreuse mise en place par Angela Merkel. En France aussi, les événements de Cologne ont été ignorés par une partie de la gauche et des féministes. Ces personnalités ont préféré gardé le silence plutôt que d’aller à l’encontre de leur doctrine du vivre ensemble, au mépris des femmes victimes de ces abus. Et depuis, le silence des féministes françaises sur les viols commis par des étrangers est assourdissant. Claire, violée par un migrant centrafricain sous OQTF, en témoignait encore récemment auprès de BV. « Je n'ai jamais eu un message de soutien des féministes. On nous parle de sororité, mais elles m'accusent d'instrumentaliser mon agression », dénonce-t-elle. Et malheureusement, une partie des médias tombe également dans cet aveuglement. Un seul exemple : en 2022, une femme d’une quarantaine d’années est violée à Nantes. France Bleu rapporte les faits. Dans une première version de l’article, le journaliste explique que les agresseurs présumés sont d’origine soudanaise. Quelques heures plus tard, l’article est mis à jour, l’origine des suspects a disparu.
Combien de victimes, encore, seront sacrifiées sur l’autel du politiquement correct ? Outre-Manche, à force de scandales, la classe politique - du moins, le gouvernement actuel - commence à ouvrir les yeux. Suella Braverman, ancien ministre de l’Intérieur, reconnaissait ainsi, en 2023, « la prédominance de certains groupes ethniques [parmi les auteurs de ces viols] » qui ont des « valeurs culturelles en totale contradiction avec les valeurs britanniques ». À quand une prise de conscience similaire en France dans les milieux féministes et médiatiques ?
Clémence de Longraye