Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L’avortement dans la constitution : le Sénat se couche

You are currently viewing L’avortement dans la constitution : le Sénat se couche

« Je cherche un homme » (Diogène)

Par Olivier Perceval

Je ne suis pas une femme, comme dit un célèbre journaliste de CNews, donc je n’ai rien à dire sur le sujet. On est loin de la formule de Térence reprise par Érasme : « Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». Mais en période d’assignation à résidence des hommes de plus de 50 ans, blancs et hétérosexuels, l’humanisme est devenu ringard y compris sur la chaîne d’info de Bolloré.

C’est pourtant sur cette même chaîne d’info, dans l’émission En quête d’esprit, qu’avec le chiffre de 7O millions par an, il avait été rappelé que l’avortement était la première cause de décès au monde. Et, dès le lendemain des excuses les plus plates avaient été formulées par les chroniqueurs. Moralité : tuer un fœtus dans le ventre de sa mère ne conduit pas au décès, il n’y a pas de souffrance, c’est, comme disaient les militants du Planning familial, un artichaut qu’on déracinerait.

Pour paraphraser le célèbre journaliste évoqué plus haut, il ne faut pas être homme ni être fœtus pour avoir la légitimité de s’exprimer sur la question de l’avortement. On me dira que le fœtus, fut-il de sexe féminin, est vraiment trop jeune pour parler d’un sujet aussi grave. On cherche des avocats adultes pour plaider sa cause, laquelle somme toute est défendable, puisque si l’on détermine qu’il est vivant, on n’a pas besoin de prouver qu’il est innocent.

On comprend Simone Weil quand elle avertit que « l’avortement est un drame », ce qui devait lui conférer un caractère exceptionnel. C’était compter sans le zèle du Planning familial (entreprise dynamique qui réussit tellement à promouvoir l’IVG que la France est dans le peloton de tête européen avec 235 000 avortements par an) dans l’éradication des embryons jusqu’à désormais quatorze semaines de développement, c’est-à-dire plus de trois mois.

À ce stade, la maman parle de son bébé, non plus au futur, mais comme vivant avec elle.

Inscrire en grande pompe, et avec des trémolos dans la voix, l’IVG dans la Constitution, c’est brasser du vent car ça ne changera rien aux pratiques, si ce n’est augmenter encore la pression sur le personnel médical et donner aux féministes des gages dans des perspectives électorales. Cela évitera aussi de mettre en place une politique familiale digne de ce nom et d’aider les femmes en détresse, autrement que par le bistouri salvateur.

Nous assisterons à la grande fête républicaine du Congrès la semaine prochaine, puisque le Sénat s’est prononcé à une large majorité en faveur de l’acte chirurgical. La grande messe laïque, probablement suivie d’un pince-fesses, permettra de se congratuler sur la grandeur de ce moment historique.

Et pendant ce temps-là, la France (et l’Europe) sombre dans un océan de médiocrité vers sa disparition physique et spirituelle, tandis que l’orchestre joue de plus belle.

https://www.actionfrancaise.net/2024/03/01/lavortement-dans-la-constitution-le-senat-se-couche/

Les commentaires sont fermés.