Un monde finissant s’accroche à ses fauteuils. La déroute des puissants est programmée, tant leurs lubies sur la « société ouverte » se révèlent désastreuses. Leur idéal déraciné, qui sévit depuis un demi-siècle, est à bout de souffle. La colère paysanne, ce « soulèvement du peuple de la terre » (Robert Redeker), en est le symbole. Le système ne tient plus que par la rage des faillis. Pour ces vendeurs de nuages, seule compte leur survie. Or un peuple mal guidé n’a d’autre issue que de chasser ses maltraitants. Les Français ont atteint, pour une partie d’entre eux, ce stade ultime de l’exaspération. Les derniers feux, lancés par la caste assiégée, expriment la panique du gouvernement. Il ne sait plus convaincre autrement que par la propagande et le bâillon.
Ce n’est pas faute d’avoir prévenu ici : la pente liberticide de l’Etat le rapproche des régimes illibéraux, voire totalitaires. C’est au nom d’une défense orwellienne de la démocratie et de la liberté qu’une coalition de politiques, de juges et de journalistes, issus de la gauche et de l’extrême gauche, cherche à imposer un discours diversitaire obligé. Même la mémoire de Missak Manouchian, l’étranger devenu résistant communiste, est réquisitionnée à cette fin. Seule, croient-ils, une obéissance décrétée pourrait conforter leur pensée unique, qui ne produit que slogans, interdits, excommunications. Cependant, ces adeptes du confinement des esprits ont des pétoires à bouchons à la place du cerveau. Oui, leur sort est de disparaître. Le plus tôt serait le mieux.
L’histoire s’accélère. L’ancien régime agonisant promet des soubresauts féroces. Incapables de se réconcilier avec les citoyens ordinaires, les sursitaires ont choisi de les faire taire. Les lanceurs d’alerte et les médias indépendants sont dans le collimateur de l’Etat censeur et de ses rabatteurs à cartes de presse. L’assaut contre CNews, mené par Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) et responsable des Etats généraux de l’Information, voulus par Emmanuel Macron, illustre la défaite de la presse moralisatrice : elle réclame au gouvernement et à ses juges d’imposer le silence à un média coupable de décrire, avec succès, le réel et ses insécurités. En l’occurrence, la machination contre la chaine de Vincent Bolloré a révélé le militantisme du Conseil d’Etat et sa proximité avec la gauche intolérante. C’est en France, et non en Russie, qu’une télévision privée voit sa ligne éditoriale, mais aussi ses chroniqueurs, ses animateurs et ses invités, menacés d’être mis sous surveillance, avec les applaudissements de la presse « progressiste » et le silence approbateur des Sociétés de rédacteurs, y compris du Figaro. En 1882, Nietzsche écrivait : « Encore un siècle de journalisme et les mots pueront ». La puanteur est partout. Le 15 février, une disposition anti-Raoult introduite par le gouvernement dans la loi antisecte permettra même de sanctionner toute contestation du discours sanitaire de l’Etat-Mamma, en dépit de ses mensonges sur l’efficacité des vaccins anti-Covid. Urgent d’ouvrir les fenêtres.
Les jours des squatteurs de la démocratie sont comptés. Aucune réconciliation n’est plus possible entre « les responsables du sommet et ce que vit la base », en dépit de ce que veut croire François Bayrou qui alerte sur le divorce. Il est trop tard. (La suite sur Causeur de mars)
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