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Macron fait perdre un demi-million d’euros au Salon de l’agriculture…

Continuer, « quoi qu’il en coûte », assurait Emmanuel Macron durant la pandémie. Il ne croyait pas si bien dire. Son passage au Salon de l’agriculture, ce samedi dernier, jour d’inauguration, aurait donc un « coût » : près d’un demi-million d’euros, à en croire Le Canard enchaîné de ce mercredi.

Le calcul est simple : la moitié des visiteurs attendus n’auraient pas répondu à l’appel ; soit « 40.000 personnes » (chiffre évoqué par les organisateurs du Salon). Et l’hebdomadaire d’affirmer : « À raison d’un prix d’entrée à seize euros pour les adultes et neuf euros pour les enfants de 6 à 12 ans, ce sont de 400.000 à 500.000 euros qui se sont évaporés. Sans compter le manque à gagner dans les différents stands. Soit de 30 à 40 % du chiffre d’affaires du Salon. »

« L’ombre du 6 février 1934 »…

Et tout ça pour quoi ? Pour un président de la République dont le service de sécurité pouvait laisser à penser qu’il se rendait dans les faubourgs de Bagdad ou ceux de Bogota. Et, histoire d’en rajouter dans la dramatisation, Emmanuel Macron aurait même assuré, toujours à en croire Le Canard enchaîné, y avoir vu « l’ombre du 6 février 1934 ». Rien de moins.

Les ligues patriotes se ruaient-elles alors à l’assaut de l’Assemblée nationale ? Pas du tout. Mais, toujours selon la même source, le premier des Français aurait encore prétendu : « Une centaine de militants RN, venus en bus porte de Versailles et coiffés de bonnets jaunes, ont pris le Salon en otage et réservé ensuite le meilleur accueil à Bardella. » Bigre ! Cent visiteurs armés de bonnets auraient donc mis la République en danger ?

La preuve en est qu’Emmanuel Macron se serait ensuite indigné en ces termes : « Il est scandaleux que, dans la classe politique, personne n’ait condamné les violences de samedi ! » Dieu, que la vie est ingrate. Pauvre petit bouchon.

À croire que, de l’Élysée à Matignon, on ne soit plus obsédé que par une chose : Jordan Bardella, dont les sondages qui se suivent et se répètent promettent un résultat oscillant autour des 30 % aux prochaines élections européennes. D’où la stratégie de gribouille menée par le pouvoir, tenant un jour le Rassemblement national pour membre à part entière du fameux « arc républicain », et l’autre non.

D’où, encore, cette déclaration de guerre à la Russie qui ne dit pas son nom et fait se dresser contre le même Macron l’ensemble des forces politiques de la nation, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon. Comme le souligne notre ami Georges Michel« on en sourirait, s’il ne s’agissait de la France ». Le tout venant d’un chef d’État n’ayant même pas fait son service militaire, voilà qui prête encore plus à sourire…

En attendant, le gouvernement semble avoir trouvé l’arme fatale, afin de conjurer le péril lepéniste de juin prochain : Valérie Hayer, députée européenne sortante, dont le seul titre de gloire consiste à être issue d’une famille de paysans. Pour le reste, elle vient de l’UDI de François Bayrou. C’est peu. Mais nul doute qu’avec son charisme, elle sera la femme de la situation.

Nicolas Gauthier

https://www.bvoltaire.fr/macron-fait-perdre-un-demi-million-deuros-au-salon-de-lagriculture/

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