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Transmania (Stern-Moutot) cartonne malgré la censure. « Les parents doivent absolument préserver leurs enfants de cette idéologie qui a le vent en poupe sur les réseaux sociaux » [Interview]

Avoir la mairie de Paris et la Fnac contre soi n’est pas un gage d’échec, bien au contraire. Ainsi le livre « Transmania » signé Dora Moutot et Marguerite Stern, qui est une enquête fournie sur les dérives de l’idéologie transgenre, cartonne sur Amazon, qui devient, pour connaitre le succès d’un livre, une plus cohérente référence qu’un tweet de Jean-Luc Roméro

Soulagé que des affiches publicitaires soient retirées (on découvre chaque jour un peu plus une gauche qui rêve d’autodafés, de censure, de restriction de la liberté d’expression), mais pas que sa ville, Paris, soit devenue une fosse sceptique à grande échelle, une ville sale, qui pue, et dans laquelle plus personne ne se sent en sécurité hormis une petite caste surprotégée.

Mais passons.  Dora Moutot et Marguerite Stern nous font pénétrer (attention, le mot pourra bientôt être jugé homophobe) dans un univers où Robert devient Catherine. « Homme enceint », « non-binaire », « iel », « changer de sexe », « naître dans le mauvais corps », « transgenre », ces termes envahissent notre quotidien. Trans par-ci, trans par-là, partout c’est la transmania !

En France, il est possible d’être légalement reconnu comme femme tout en ayant un pénis. Des hommes se disant femmes remportent des compétitions sportives féminines dans le plus grand des calmes. Des hôpitaux se livrent à des expérimentations médicales sur des enfants dans le but de les faire « changer de sexe ». Et tout incrédule évoquant la binarité des sexes est traîné dans la boue.

Les deux jeunes femmes racontent dans ce livre comment l’idéologie transgenre est en train de s’infiltrer dans toutes les sphères de la société. Elle se présente comme un simple mouvement pour les droits d’une minorité opprimée, pourtant, derrière les paillettes, se trouve un projet politique néfaste qui s’apprête à bouleverser notre rapport au réel…

Dora Moutot est journaliste, auteure de À fleur de pet et de Mâle Baisées, et créatrice de communautés. Marguerite Stern est ex-Femen et réalisatrice de podcasts. Après des années de travail, cibles de toutes les pressions, elles signent une enquête fouillée sur les dérives de l’idéologie transgenre.

Chez Breizh-info, nous aimons beaucoup les femmes courageuses, qui ne reculent pas. Alors nous avons interviewé Dora Moutot et Marguerite Stern. Et tant pis pour les grincheux, les censeurs, les vieilles hystériques et les gros cons.

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Breizh-info.com : Quel est le point de départ de votre livre sur l’idéologie transgenre ? En quoi est-ce une idéologie, alors même qu’il semblerait que « le transgenrisme » soit particulièrement divers, et même parfois antagoniste en son propre sein ?

Marguerite Stern : Le point de départ, c’est tout simplement nos expériences personnelles. En 2019, nous étions toutes les deux en train de devenir de nouvelles égéries du féminisme français. Moi, j’étais engagée sur la question des violences conjugales avec mes collages, et j’ai vu des femmes détourner mon esthétique avec des messages comme “une femme trans est une femme”, alors je m’y suis opposée frontalement, car j’estimais que des hommes en jupe n’avaient pas à devenir l’objet principal du féminisme. Dora, elle, avait un compte sexo @tasjoui sur instagram suivi par un demi million de personnes, et on a commencé à lui dire qu’il fallait désormais parler de “pénis de femme” car le pénis serait aussi un organe féminin…

Dora Moutot : Une idéologie, c’est un système de doctrines philosophiques et politiques qui influent sur les comportements individuels et collectifs. Nous montrons tout au long de notre livre comment le transgenrisme s’infiltre dans les universités, dans les écoles, dans les sphères politiques et institutionnelles, dans les grandes entreprises, dans les médias, etc… Et puis il modifie aussi les comportements individuels dans le sens où les transgenristes poussent les jeunes personnes à adopter un style de vie totalement différent : il faudrait se demander ses pronoms avant d’interagir les uns avec les autres, il ne faudrait plus tenir compte de réalités biologiques, etc…

Breizh-info.com : Comment expliquez-vous que l’idéologie transgenre, portée, véhiculée par une infime minorité y compris dans la société occidentale, ait réussi à ce point à pénétrer les esprits, notamment des plus jeunes ? Comment une si petite minorité peut-elle être si puissante en matière d’influence ?

Marguerite Stern : Il existe une forme d’embrigadement des plus jeunes sur les réseaux sociaux. On leur présente la transition comme une super expérience à ne pas rater. Des influenceurs trans inondent TikTok avec des vidéos avant / après de leur transition. Des médecins comme le docteur Gallagher, qui est actuellement poursuivie en justice pour avoir incité des jeunes femmes à se faire couper les seins, sont également présents sur ces réseaux et font du prosélytisme. Et puis cette communauté pratique beaucoup ce qu’on appelle le “love bombing”, c’est-à-dire qu’elle assène en permanence à ses nouveaux membres, des messages soit disant bienveillants, des messages de validation constants. Dans notre livre, nous racontons l’histoire d’une jeune femme, Esther, qui est tombée dedans, et cette jeune femme décrit qu’à force d’être en permanence célébrée par cette communauté, le reste du monde autour a commencé à lui paraitre froid en comparaison.

Dora Moutot : Et puis, même si tous les jeunes wokes ne se disent pas trans, ils participent quand même à étendre l’influence de cette petite minorité en adoptant tout le vocabulaire : “identité de genre”, “expression de genre”, “personne à vulve”, “non-binaire”, “cisgenre” etc. une forme de surveillance s’installe envers les personnes qui n’adoptent pas cette novlangue ; ces personnes sont désignées comme de vilains oppresseurs. Alors comme beaucoup de gens ont envie d’être des bonnes personnes, et ne veulent surtout pas qu’on leur dise qu’ils appartiennent au camp du mal, ils rentrent dans le moule…

Breizh-info.com : Les pouvoirs publics, plutôt que de prendre la mesure du phénomène et de ses conséquences sur les enfants notamment (changement de sexe dès l’adolescence, comportements marginaux…) mènent au contraire la chasse à tous ceux qui dénoncent l’expansion du phénomène. Les médecins, eux, baissent les yeux. Pour quelles raisons ?

Dora Moutot : À un niveau international, certains politiciens sont influencés. On sait par exemple que 1,8 million d’euros ont été injectés dans la campagne présidentielle de Joe Biden par des organisations transgenristes. Pas très étonnant donc que dès le lendemain de son investiture, ce derrière s’empresse de signer des ordonnances exécutives pro-transgenrisme. Mais tous ne sont certainement pas convaincus, nous pensons que beaucoup sont simplement inconscients, ou bien agissent par électoralisme pour draguer le peuple de gauche.

Et du côté des médecins, franchement, on se demande ce qu’il se passe dans leurs têtes. Peut-être une volonté pour certains de se poser en sauveurs, et puis certains sont peut-être excités de jouer aux petits chimistes avec leurs hormones de synthèses, ou aux techniciens de haut vol quand ils réussissent à faire une vaginoplastie en moins de deux heures… Allez savoir.

Marguerite Stern : Mais tous les médecins ne se soumettent pas. Par exemple, en Suède, en 2023, les professeurs Ludvigsson et Landen, ont publié une grande étude alarmante sur les transitions des mineurs, à la suite de laquelle le pays a cessé de faire transitionner des enfants. Pareil au Royaume-Uni avec des médecins comme Michael Biggs ou Hilary Cass, qui ont permis de faire fermer la clinique du genre Tavistock qui a fait transitionner des milliers d’enfants et qui est aujourd’hui poursuivie en justice par plus de mille familles qui estiment qu’on ne les a pas informé correctement des conséquences irréversibles des traitements sur la santé. On peut citer aussi le docteur Kenneth Zucker, le docteur Christopher Gillberg, qui est peut-être le plus grand spécialiste de l’autisme au monde, et qui a alerté sur l’occurrence extrêmement élevée d’enfants autistes qui se déclarent trans. Bref, énormément de médecins s’opposent aux transitions, le plus souvent dans des pays qui ont été à “l’avant-garde”, et qui sont aujourd’hui en capacité de dire qu’il faut arrêter le massacre, car ils savent de quoi ils parlent. La France ferait bien de s’en inspirer.

Breizh-info.com : L’idéologie transgenre semble par ailleurs être un énorme marché lucratif… pour le moment. Pourquoi est-ce que c’est un marché pour le moment porteur ?

Dora Moutot : Selon certains cabinets d’études, le marché des consommateurs LGBT est estimé à 917 billions de dollars de pouvoir d’achat, avec une augmentation de 73 billions dans les douze mois à venir. C’est donc en effet un marché énorme. Et il est extrêmement porteur car quand vous décidez de transitionner, vous devrez prendre des hormones toute votre vie, quasiment tous les mois, donc c’est sans fin. À titre indicatif, le marché de la transition hormonale valait 1,6 milliard en 2022. Et puis en dehors des transitions médicales, il y a tous les gadgets qu’on vous vend sur des sites spécialisés : binders (sorte de brassières compressives qui aplatissent les seins), coques en plastique à glisser dans le slip pour donner l’impression qu’on a un pénis, stickers et t-shirts communautaires, etc…

Breizh-info.com : Ceux qui s’y sont faufilés à grande vitesse ne risquent-ils pas de rapidement devoir faire marche arrière (on l’a vu chez Disney notamment) du fait de la réticence croissante de la population, en Occident mais surtout dans le reste du monde ?

Dora Moutot: Oui effectivement, par exemple, aux états-unis, le partenariat entre la marque de bière Budweiser et l’influenceur transféminin Dylan Mulvaney (plus de 10 millions d’abonnés sur TikTok) aurait fait perdre 395 millions de dollars de ventes à la marque, suite au scandale provoqué. Le supermarché Target qui possède plus de 1 948 magasins aux États-Unis aurait perdu 14 milliards de dollars de valorisation boursière après avoir produit une ligne de vêtements célébrant le transgenrisme. Sauf que, de façon tout à fait surprenante, ça ne dissuade pas les marques pour autant. Dans notre livre, on explique ce qu’a mis en place le lobby trans comme éléments de persuasion et de pression pour ça….Ils sont bien plus malins que ce que les gens peuvent imaginer.

Breizh-info.com : On vous a accusé de « transphobie ». Qu’est ce que cela vous inspire ? La condamnation judiciaire de la transphobie ouvrent-t-elle la porte à de graves dérives sociétales ?

Marguerite Stern : Au début, ça nous hérissait le poil, car nous étions peut-être encore empreintes de l’idéologie de gauche qui fait qu’on veut être perçue comme une bonne personne, une personne non oppressive, mais honnêtement, maintenant, ça nous passe au-dessus de la tête car nous savons que c’est faux. Ce mot est utilisé à tout va à chaque fois que quelqu’un est critique de cette idéologie. Nous le démontrons dans notre livre : nous n’avons absolument rien contre les personnes trans, et nous livrons même les témoignages de Madeline et Alexandra, deux personnes trans opposées au prosélytisme transgenre, et qui considèrent même que cette idéologie leur nuit.

Dora Moutot : Je suis actuellement poursuivie pour “appel à la haine” envers le premier maire transgenre de France, Marie Cau, car je l’ai qualifié d’”homme transféminin” sur le plateau de Léa Salamé, et pas de “femme” comme il aurait aimé. Je suis très confiante sur l’issue de ce procès, mais s’il arrivait que je sois condamnée, ou qu’une autre personne soit condamnée pour avoir simplement décrit ce qu’elle observe de ses propres yeux, alors en effet, ça serait le début d’une dérive totalitaire très grave. Ça serait la porte ouverte à ce que le moindre propos soit considéré comme violent ; c’est une forme de surveillance du langage et de la pensée. “La liberté, c’est de dire que 2+2=4”, disait Georges Orwell.

Breizh-info.com : Quels changements espérez-vous induire avec ce livre dans la discussion publique autour du genre et de l’identité ?

Marguerite Stern : Premièrement, nous espérons que notre livre sera une pierre à l’édifice de plus pour alerter au sujet des transitions des enfants. Le groupe sénatorial Les Républicains a déposé une proposition de loi en ce sens, laquelle sera examinée d’ici quelques semaines dans l’hémicycle, et nous espérons qu’elle sera adoptée. Il est extrêmement urgent d’interdire les transitions médicales pour les enfants car les bloqueurs de puberté qu’on leur administre ont pour effet de les rendre stériles, d’empêcher le développement de leurs cerveaux, et de détruire leurs squelettes.

Ensuite, nous espérons que des parents liront notre livre, et qu’ils prendront conscience qu’ils doivent absolument préserver leurs enfants de cette idéologie qui a le vent en poupe sur les réseaux sociaux. Car quand un enfant ou un ado tombe là-dedans, ça détruit tout : l’enfant, mais aussi la famille.

Dora Moutot : Et puis, nous pensons que beaucoup de personnes qui sont d’accord avec nous, sont dans une forme d’opposition un peu primaire. Beaucoup pensent que le transgenrisme est une mode qui passera vite, mais nous démontrons dans notre enquête que c’est bien plus que ça, c’est un véritable projet politique qui est en train de s’installer. Et pour le contrer, il faut le connaître. Nous espérons pouvoir amener de réelles connaissances au public, et jouer le rôle de lanceuses d’alerte.

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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