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Haa… la bonne gestion de notre bon Professeur Trouposol !
« Négociées avec grand soin par la Direction du Trésor à Bercy, les règles du pacte de stabilité et de croissance ne nécessiteront pas de revoir la trajectoire de la dette et des déficits publics hexagonaux. Les objectifs présentés il y a quelques semaines dans la loi de programmation des finances publiques restent valides. Avec un déficit prévu à 4,4 % du PIB en 2024, la France devrait donc tomber en procédure pour déficit excessif. Et y rester jusqu’en 2026, le retour du déficit sous le plancher des 3 % étant prévu pour 2027.
Bruxelles surveillera alors que la France réduise chaque année de 0,5 point de PIB son déficit structurel, c’est-à-dire hors effet de la conjoncture. Paris s’est longtemps opposé à cette marche jugée trop haute. «Finalement, un compromis a été trouvé: la Commission pourra tenir compte dans son calcul de réduction du déficit, de 2025 à 2027, de l’augmentation des charges d’intérêt de la dette suite à la crise inflationniste», explique Bercy. Cette marge de manœuvre supplémentaire fera bien les affaires de la France, qui s’est engagée sur une voie très progressive de réduction de son déficit: 4,4 % en 2024, 3,7 % en 2025, 3,2 % en 2026, puis 2,7 % en 2027. »
Les nouvelles modalités du pacte de stabilité sont une usine à gaz. Pour le moment il ne se passera rien, car avec les élections européennes du 9 juin, ce serait politiquement explosif. Il faudra donc attendre le 10 juin pour commencer à voir la Commissions Européenne froncer les sourcils… « en européens ».
Plus grave, et surtout plus inquiétant, il ne faut aucun nouveau choc, aucune nouvelle difficulté économique pour que le gouvernement puisse respecter cette trajectoire de normalisation des déficits qui doivent passer d’abyssaux à mesurés… je n’ose pas vous parler d’un budget à l’équilibre. Cela fait 50 ans que nous n’en avons pas eu un.
Si la récession arrive et avec une crise économique même mesurée ces belles prévisions s’envoleront comme… à chaque fois.
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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