Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Si les « working papers » du FMI peuvent être passionnants, certaines notes, elles sont affligeantes et c’est particulièrement le cas de la dernière note du FMI consacrée à notre pays, la France, qui enchaîne à peu près tous les poncifs imaginables.
Bref. C’est juste nul.
Pour lire le dossier complet c’est sur le site du FMI source ici.
Si vous ne lisez que les têtes de chapitres en gras, ce sera très rapide et cela vous donnera une bonne idée de la vacuité du document. Si vous avez un peu de temps libre vous pouvez vous farcir la lecture intégrale de ce pensum sans grand intérêt. Je vous passe la partie sur l’écologie. Insupportable.
Bref.
Arrêtons-nous sur l’endettement de la France (au hasard).
De nouvelles mesures de consolidation budgétaire sont recommandées à moyen terme en commençant dès 2024, afin de ramener la dette sur une trajectoire descendante, tout en laissant la place à des dépenses ciblées favorisant la croissance.
« Pour 2024, de nouvelles mesures supplémentaires d’environ 0,4 % du PIB seront nécessaires pour ramener le déficit à 4,9 % du PIB, par rapport au scénario à politique inchangée des services du FMI, dont 0,3 % du PIB a déjà été annoncé dans le Programme de Stabilité (PSTAB). Cela contribuerait à améliorer la dynamique de la dette tout en lissant l’ajustement au cours des années suivantes, atténuant le potentiel effet négatif sur l’économie. L’amélioration des conditions financières, parallèlement à l’assouplissement de la politique monétaire, peut également contribuer à atténuer l’impact récessif du resserrement budgétaire. À moyen terme, l’objectif de consolidation des finances publiques consistant à ramener le déficit en dessous de 3 % du PIB d’ici 2027 reste approprié pour maintenir la dette sur une trajectoire descendante. Cela renforcerait la résilience de la France aux chocs et contribuerait à reconstituer des marges adéquates pour répondre aux dépenses nécessaires liées aux transitions structurelles en cours ainsi qu’au vieillissement démographique à long terme. Cela permettrait à la France de sortir de la procédure de déficit excessif (PDE) d’ici fin 2027, comme le prévoient actuellement les autorités, procédure qui devrait être initiée un peu plus tard dans l’année. Atteindre cet objectif nécessiterait toutefois un ajustement structurel primaire significatif de près de 3 % du PIB au cours de la période 2025-2027, en plus de l’effort supplémentaire recommandé en 2024. L’analyse de soutenabilité de la dette réalisée par les services du FMI indique que la trajectoire budgétaire recommandée réduirait considérablement les risques à moyen terme, permettant à la France d’atteindre son solde primaire stabilisant sa dette d’ici 2027 ».
Paroles, paroles, paroles comme le chantait Dalida !
Yaka avoir les bonnes politiques, faire les bonnes économies et les réformes adaptées… en faisant des efforts supplémentaires.
A ce niveau, le FMI aurait pu se taire et ne rien dire.
Evidemment au FMI ils ont une équipe économique qui connaît un peu l’économie en général.
Si le FMI fait un papier vide de sens, c’est justement cela le sens et ce n’est ni par nullité, ni par hasard .
C’est volontaire.
Et si ce papier du FMI n’a aucun intérêt c’est justement parce que la situation est grave… et qu’il ne faut pas paniquer les marchés.
Les silences, parfois, en disent plus que les longs discours.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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