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Un nouveau rideau de fer est en construction de l’Arctique à l’Europe centrale… Ils préparent leur guerre atomique

Border guard service inspect the border with Belarus

La Pologne investit environ 2,2 milliards d'euros pour "renforcer la sécurité et la dissuasion" le long de sa frontière avec la Russie et la Biélorussie

Le nouveau rideau de fer qui s’abat sur l’Eurasie occidentale de l’Arctique (Finlande) à l’Europe centrale (Pologne) en passant par les pays baltes est destiné à des fins psychologiques à effrayer les Européens pour qu’ils fassent tout ce que leurs dirigeants exigent sous de faux prétextes liés à la sécurité afin que les États-Unis puissent continuer à les diviser et à les gouverner.

Le vice-ministre polonais de la Défense, Cezary Tomczyk, a annoncé  jeudi que son pays combinerait ses nouvelles fortifications de sécurité frontalières « Bouclier Est » avec celle des États baltes, initialement connue sous le nom de « Ligne de défense balte », pour créer une série complète de structures frontalières. Associé à ceux de la Finlande , le résultat final est un nouveau rideau de fer de l’Arctique à l’Europe centrale. Voici quelques briefings pour mettre tout le monde au courant :

19 janvier : « L’Allemagne reconstruit la « forteresse Europe » pour aider les États-Unis à « revenir en Asie »

* 22 janvier : « La ‘ligne de défense balte’ est destinée à accélérer le ‘Schengen militaire’ dirigé par l’Allemagne »

* 8 février : « La Finlande ouvre le front d’endiguement de l’Arctique de l’OTAN contre la Russie »

* 19 mars : « La Pologne est prête à jouer un rôle indispensable dans la ‘forteresse Europe’ de l’Allemagne »

13 mai : « Le renforcement des fortifications frontalières en Pologne n’a rien à voir avec les perceptions légitimes de la menace »

Pour résumer, la Pologne s’est complètement subordonnée à l’Allemagne après le retour de Donald Tusk au poste de Premier ministre en décembre dernier, ce qui a conduit l’Allemagne à reprendre sa trajectoire de superpuissance perdue depuis des décennies à un rythme accéléré avec la bénédiction des États-Unis alors que les États-Unis «pivotent (re)vers l’Asie» pour contenir la Chine. La participation de la Pologne au «Schengen militaire» a ensuite permis à l’Allemagne d’aider les pays baltes, où elle a maintenant une base en Lituanie, à construire leur nouveau rideau de fer et ainsi aider à contenir la Russie au nom des États-Unis.

Des raisons de politique intérieure expliquent pourquoi ces cinq pays – Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne – s’inquiètent d’une invasion russe prétendument imminente, que les États-Unis exploitent pour accélérer l’expansion de la future hégémonie militaire allemande le long du flanc oriental de l’UE. L’Allemagne n’est pas à la hauteur de la Russie, mais elle dépense plus pour la défense que n’importe lequel de ces pays, de sorte qu’elle peut facilement devenir leur «partenaire principal» et gérer ensuite leurs capacités collectives sous la supervision des États-Unis.

Puisque la Russie n’a pas l’intention d’envahir l’UE et donc de déclencher la Troisième Guerre mondiale en attaquant les membres voisins de l’OTAN, scénario dans lequel l’échange nucléaire qui en résulterait avec les États-Unis mettrait fin à la plupart des vies sur terre, peu importe que l’Allemagne et ses vassaux ne puissent pas prendre la Russie par eux-mêmes. Les États-Unis veulent juste un partenaire fiable qui puisse prendre la tête de la construction de la première ligne de défense conventionnelle du bloc afin d’attiser indéfiniment les flammes de la russophobie hystérique à des fins de diviser pour régner.

L’Allemagne d’aujourd’hui n’est pas l’Allemagne d’il y a plusieurs générations qui a cherché à deux reprises à devenir une superpuissance par la force. Elle méprise le conservatisme et le nationalisme et embrasse plutôt le libéralisme et le mondialisme, mais elle est tout aussi sectaire qu’avant, bien que cette fois-ci, elle ne veuille génocider personne (laissant ce sinistre job à son rejeton Israël). L’Allemagne d’aujourd’hui partage le même programme idéologique que son ancien ennemi américain, qui est également la religion laïque non officielle de l’UE qu’elle dirige, ouvrant ainsi la voie à son ascension assistée par les États-Unis.

Que la transition systémique mondiale reste sur la bonne voie avec les processus tripolaires actuels aboutissant finalement à une multipolarité complexe (« multiplexité ») ou qu’elle revienne à un système de bi-multipolarité sino-américaine, les États-Unis veulent s’assurer que l’UE reste leur plus grand vassal dans la nouvelle guerre froide. Cela nécessite une sous-hégémonie idéologiquement fiable pour maintenir la subordination du bloc, d’où le rôle que les États-Unis envisagent de faire jouer à l’Allemagne, qui est mis en avant par son rôle dans la construction du nouveau rideau de fer.

L’attention géostratégique de l’Amérique reviendra inévitablement vers l’Asie alors qu’elle revient sur le théâtre de la nouvelle guerre froide afin de contenir de manière plus musclée la Chine, c’est pourquoi elle facilite de manière proactive la reprise de la trajectoire de superpuissance perdue depuis des décennies de l’Allemagne. Le but est de permettre la montée d’une sous-hégémonie en Europe pour contenir indéfiniment la Russie en son nom, libérant ainsi un temps et des ressources précieux pour se concentrer beaucoup plus sur l’endiguement de la Chine.

De l'Estonie à la Pologne, voyage le long du nouveau rideau de fer européen

Le nouveau rideau de fer qui s’abat sur l’Eurasie occidentale de l’Arctique (Finlande) à l’Europe centrale (Pologne) en passant par les pays baltes est destiné à des fins psychologiques à effrayer les Européens pour qu’ils fassent tout ce que leurs dirigeants exigent sous de faux prétextes liés à la sécurité afin que les États-Unis puissent continuer à les diviser et à les gouverner. Cela ne sert aucun objectif militaire puisque l’UE dirigée par l’Allemagne ne fait pas le poids face à la Russie, et que toute guerre entre eux impliquerait également les États-Unis et conduirait donc probablement à un échange nucléaire dont personne ne veut.

 

Par Andrew Korybko.

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