Aujourd’hui âgé de 59 ans, Michael Stürzenberger a étudié les sciences politiques et l’histoire à l’université Ludwig Maximilians de Munich. Après ses études, il entame une carrière de journaliste, notamment dans le sport pour RTL et Sat1. Dans un article pour le média TAZ, Marian Offman explique le parcours de l’homme avant sa radicalisation. “Stürzenberger était autrefois un journaliste sportif, un ardent supporter du Munich 1860, qui se rendait souvent au stade de football pour faire des reportages depuis là-bas.” Un homme sans histoire, donc.
En 2003, il se tourne vers une carrière politique et s’engage en faveur du CSU. Il s’agit d’un parti politique allemand qui évolue au centre droit de l’échiquier politique de nos voisins. Le début d’un grand changement.
Un événement qui change sa vie
Plusieurs événements vont expliquer sa radicalisation. Après les attentats de 2001, il choisit de lire le Coran afin de comprendre plus en profondeur la religion de l’islam. Mais c’est en 2008 que sa vie bascule avec un événement tragique : la mort de son ami Ralph Burkei lors des attentats terroristes islamistes de Mumbai. Il reste jusqu’en 2011 au CSU avant de faire le grand saut vers l’extrême droite. Il choisit de représenter le parti “Die Freiheit”, soit le parti allemand de la liberté.
À partir de ce moment-là, l’homme se radicalise fortement. Il assume son islamophobie et le fait savoir lors de plusieurs manifestations. Comme en 2012 lorsqu’il prend la parole lors de rassemblements internationaux contre le djihad à Aarhus, au Danemark et à Stockholm en Suède.
Durant ces années au parti “Die Freiheit”, il avait un autre grand combat : combattre le projet de construction d’une grande mosquée à Munich. Il s’agissait d’un projet de l’imam Benjamin Idriz, un farouche opposant. En septembre 2014, il avait même affirmé qu’il avait obtenu 60 000 signatures pour empêcher le projet de voir le jour. Soit bien plus que les 34 000 nécessaires pour lancer un référendum à Munich.
Cependant, cette première tentative échoue parce que l’homme est accusé de répandre de fausses informations à propos de Benjamin Idriz et du projet en lui-même.
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Il compare le Coran à “Mein Kampf”
Stürzenberger se balade d’événement anti-islam en événement anti-islam. Lors des rassemblements, il prend un micro et essaye de convaincre son assemblée des dangers de l’islam. Dans un article du TAZ qui réalise son portrait, Stürzenberger explique sa vision des choses. “Les musulmans veulent infiltrer la culture occidentale et conquérir le monde. C’est noir sur blanc dans le Coran, il suffit de le lire”, assure-t-il. N’hésitant pas à comparer le livre saint des musulmans… au “Mein Kampf” d’Hitler.
Scholz dénonce un “attentat” : Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a dénoncé une “violence inacceptable”. “Plusieurs personnes ont été grièvement blessées par un auteur d’attentat. Mes pensées vont aux victimes”, a-t-il écrit sur X. “L’auteur doit être sévèrement puni”, a ajouté le chancelier. (…)