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Il faut entendre le peuple…

Les Français ont retrouvé massivement le chemin des urnes à l’occasion du premier tour des législatives. Le premier enseignement est bien celui-ci. Quand l’enjeu est important, les électeurs ne boudent pas, ce qui donne au résultat une valeur non plus symbolique, mais bien réelle de l’état du pays et de ses composantes. Il n’y a pas seulement un clivage droite/gauche, mais bel et bien des nuances complexes du paysage politique où deux forces s’opposent sans pouvoir décider seules. L’anachronisme de la situation vient de là, sans compromis, avec des mariages douteux entre gens qui soi-disant se détestent. Le principe même de la Vième République est donc fragilisé. Conçue pourtant pour trouver une stabilité avec une majorité claire, nous voilà replongés dans le doute et l’incertitude. La décision reviendra aux électeurs, au-delà des consignes de vote de formation qui sont devenues incapables de peser autrement que par du verbiage incantatoire sur la supposée nocivité du RN.

Les électeurs les suivront-ils ces injonctions de gens qui ont tout échoué, rien n’est moins sûr ? Côté Mélenchon, il en est certain, il est le guide, et on ne saurait s’affranchir de sa volonté. C’est la conception même du trotskysme léninisme dont il est issu et qu’il applique à la lettre. Sauf qu’on sait qu’une partie des votes des insoumis se reporte sur le RN, le dénominateur commun étant celui du rejet massif de la macronie. Près de 80% des voix se sont portées sur des candidats opposés à la coalition présidentielle. Dans ces conditions, la légitimité du président est bel et bien contrariée… une fois de plus. Macron ne compte plus et on conçoit mal une fin de mandat dans de telles conditions. La France s’achemine, si aucune majorité absolue n’est obtenue, vers une instabilité constitutionnelle qui mènera peut-être à la chute de la Vième république, ou alors Macron démissionnera et on reprendra tout le processus.

Le second tour sera déterminant, on le savait, mais l’avait-on envisagé avec cette importance ? Le jeu des désistements et des alliances va conditionner la configuration de la prochaine assemblée, avec ce bémol, à savoir, que toute majorité trouvée dans de telles conditions ne pourra à terme survivre que dans des compromissions dangereuses pour l’avenir du pays. La fragilité d’une coalition faite sur la base d’une simple volonté de sortie de crise n’est pas viable. A moins que le RN ne soit majoritaire seul, ce qui est un cas de figure possible, selon tous les instituts de sondage. Mélenchon a été clair, pas une seule voix ne doit aller au RN. Cette imprécation avait été identique lors du second tour des présidentielles conduisant à la réélection de Macron et au chaos qui s’en est suivi. C’est donc la même stratégie qu’il préconise. L’homme qui trouve amusant qu’on puisse écrire sur une pancarte « qu’un flic qui meurt c’est une voix pour le RN en moins » est finalement la copie conforme de Macron. Il ne supporte que lui-même et tout est bon pour arriver au pouvoir, y compris la poursuite de la faillite. Le mensonge reste la clé de voûte de sa sémantique, il était d’ailleurs croustillant d’entendre Hollande, largement en tête dans sa circonscription, venir parler de la préservation des droits sociaux, forcément dévolue à la gauche, lui qui entre autres, a massacré le Code du travail. Cette formation qui ne voit aucun mal à investir un candidat fiché S, et qui donne des leçons de morale au reste de la classe politique, devrait choquer, mais pas à gauche, ils ont effectivement de sacrés valeurs… Côté macronie, c’est bien plus flou, on a pu le remarquer avec Bayrou qui s’est ingénié à répéter clairement qu’il ne répondrait pas à la question des désistements de façon globale comme le voulait le socialiste Faure, mais au cas par cas. L’attitude a passablement irrité les représentantes du NFP, qui impérativement, comme la gauche à l’habitude de le faire depuis 40 ans, ont tenté de le sommer de trancher et de refuser toute compromission. Ce fut particulièrement le cas avec Bellamy et ses 9.5%, coincé entre ses déclarations antérieures et le résultat obtenu qui, s’il est meilleur que celui des Européennes ne permet qu’une chose, être l’arbitre une fois de plus, sans plus prétendre jouer les premiers rôles. On espère que Bellamy ne s’imagine pas que les électeurs LR vont faire massivement barrage au RN en votant pour le Nouveau Front Populaire. Ni que les voix du NFP vont se joindre en totalité à celles des Macronistes, pour faire barrage au RN.

On le voit, chacun voudrait se contenter de regarder sans devoir s’engager, mais la gauche pousse, elle exige un ralliement de la droite. Ne pas obéir aux injonctions du NFP, où offrir la victoire à Mélenchon ? Le dilemme ne devrait pas se poser en ces termes, mais 40 ans de culpabilisation ont fait de la droite et des centristes des personnalités soumises à l’impératif devoir de suivre le code imposé par la gauche, sous peine d’être traîné dans la boue, quand elle-même s’autorise les pires alliances jusqu’à investir un fiché S. Cette gauche là jouirait donc d’une immunité remarquable et se trouverait donc protégée de fait : elle peut tout se permettre, les autres non. C’est à cet édit que les dirigeants LR obéissent aveuglément, refusant de constater les évolutions des uns et des autres. Pourtant ils dénoncent les travers de ce NFP, ils en voient les méfaits et dangers, mais restent bloqués au moment de réagir, hypnotisés par la gauche qui les dirige. Ne pas donner une majorité absolue à l’alliance des droites, c’est plonger le pays dans une incertitude politique qui ne pourra résister au temps.

Le RN avec Ciotti doit dès ce lundi, élargir les alliances avec tous ceux qui refusent que l’extrême gauche ne prenne le pouvoir avec leur programme de libéralisation des prisons, de désarmement des policiers, une vague d’impôts qui finira de tuer les classes moyennes et une autre vague de migrants qui auront le droit de squatter les domiciles de gens qui travaillent. Les généreuses augmentations prévues ne sont pas viables, et ce Nouveau Front Populaire terminera comme son illustre prédécesseur, dans la faillite. On voit mal comment on peut rejeter la macronie et finalement se laisser aller à voter pour un candidat de ce parti. De même que l’on n’imagine pas qu’un électeur LR puisse envoyer au parlement un représentant de cette coalition-là. Mais rien n’étant acquis, l’incertitude est grande. On ne peut que souhaiter que l’élan premier qui a placé le RN et ses alliés en tête, se poursuive dimanche prochain. Une majorité absolue est indispensable pour éviter d’avoir un Mélenchon premier ministre, dont on a pu vérifier la hargne qui l’habitait lors de sa déclaration. Le visage du trotskyste qu’il est n’a pas résisté à la jubilation qui l’animait devant son succès. La menace n’est pas celle pointée par cette gauche qui s’érige en censeur et moralisateur depuis des années, cantonnant la droite à s’empêcher d’être porteuse d’un autre programme que celui qu’elle lui a préalablement assigné et qui la condamne dès qu’elle ose en sortir. Corsetée par son adversaire, la droite doit apprendre à se libérer du jugement de valeur que lui impose la gauche. Il est temps qu’elle cesse d’être son jouet ou son pion qu’elle utilise à ses seules fins et ambitions. Le peuple de France s’est exprimé, il doit confirmer son choix qui a été de placer la coalition RN/LR en tête. En toute logique il devient impérieux de terminer le travail commencé et de donner une majorité absolue à Bardella le 7 juillet.

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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

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