Michel Festivi
On l’oublie encore trop souvent, outre les millions de morts que cette idéologie a engendrés depuis 1917, partout où elle est parvenue au pouvoir, le communisme et ses avatars n’ont apporté et n’apportent que misère et désolation.
Pourtant, des politiciens français, soutenus par un très large secteur des médias et de la classe politique ont encensé et encensent des pays qui n’ont procuré à leur peuple que détresse et dévastation.
En 2016, Jean-Luc Mélenchon avait rendu un vibrant hommage, comme toute la gauche française au demeurant, au moment de la mort du tyran et dictateur, Fidel Castro. Il twittait ainsi « à la mémoire de Fidel, fleurs et bougies... au pied de la statue de Simon Bolivar ». Même glorification pour Maduro et le Venezuela Chaviste, ou par millions, les habitants fuient ou tentent de fuir la misère et la corruption, le crime et la terreur. Il a soutenu mordicus Maduro qui refusait en 2019, d’organiser des élections, malgré les demandes pressantes de nombreux états. Ils soutiennent tous Cuba qui vit sous une dictature des plus sanglantes depuis 1959. Castro avait d’ailleurs déclaré au communiste Bernard Kouchner, en 1963, dans un entretien pour le mensuel de l’Union des étudiants communistes Clarté, « Ah, les élections ; ça a trop servi, c’est une saloperie... »
En réalité, la politique que veut mettre en place LFI et ses sbires, pourrait faire que notre pays s’apparente au marasme généralisé qui sévit dans ses contrées adulées par toutes les gauches françaises. À la mort de Castro, Hollande, Ségolène Royal et d’autres y étaient allés de leurs couplets laudateurs, avec de surcroit la larme à l’œil, nous rappelant, mutadis mutandis, les scènes d’hystéries collectives qu’avait vécu la France, lors de la mort de Staline ou de Thorez. Pierre Cot n’avait-il pas écrit dans la Pravda, le 9 mars 1953 « La mort de Staline est un immense malheur pour l’Humanité. ». On déplore le départ d’environ six à sept millions de Cubains qui ont quitté leur île, ou vivent désormais peu ou prou 11 millions de personnes, une véritable hémorragie.
Dans le Cuba dévasté par la disette et les pénuries, les coupures permanentes d’électricité, les apagones, souvent plus de 15H par jour - [et que l’on ne soutienne pas que c’est la faute du blocus, car les dirigeants et la nomenklatura communiste ne manque de rien eux] - dans ce pays où des millions d’habitants ont voté avec leurs pieds en rejoignant les côtes de Floride, les anciens champions olympiques vendent au plus offrant leurs médailles pour tout simplement survivre. Angel Valodia Matos, médaillé d’or à Sydney en taekwondo, a obtenu 51 000 dollars de la cession de son trophée ; Le lutteur Yasmany Lugo en a retiré, lui, 26000 dollars de sa médaille en argent ; quant au boxeur Roniel Iglesias il a battu tous les records avec un gain de 83 000 dollars pour sa médaille d’or des jeux de Londres, et a même négocié ses gants pour 40 000 dollars. Depuis les révoltes du 11 juillet 2021, des milliers de cubains ont été emprisonnés dans des conditions de détention horribles, selon l’Observatoire cubain des droits humains, basé à Madrid, dénonçant au passage la non réaction de la communauté internationale.
Hector Lemieux nous explique dans cet article du Figaro du 26 juillet, que ces champions vendent car « je n’avais presque rien à manger », ces sportifs de haut niveau sont entretenus par l’état à hauteur de 15 à 25 euros par mois. Le double champion olympique de boxe, - sport dans lequel les cubains excellent- , Mario Kindelan a déclaré « je ne regrette pas d’avoir vendu ma médaille olympique de Sydney... je n’avais pratiquement rien à manger ni pour subvenir aux besoins de mes filles. »
Maduro, le fidèle élève de Castro, a menacé les Vénézuéliens d’un « bain de sang » s’il advenait que l’opposition gagne les élections présidentielles, les mêmes menaces étaient proférées par les gauches espagnoles au début de l’année 1936. Il semblerait que le sinistre régime Chaviste l’ait emporté avec un peu plus de 51% des voix, alors que tous les sondages et même ceux sortis des urnes donnaient l’opposition largement gagnante. Mais plusieurs candidats oppositionnels, dont les plus populaires, ont été emprisonnés et interdits de se présenter. Déjà on crie à la fraude électorale, dans un pays où la justice est totalement sous la coupe du régime, et plusieurs états demandent un recompte des voix dans la transparence. Car le Venezuela, comme Cuba, souffre de la faim. 60% des Vénézuéliens sont sous assistance alimentaire dans ce pays riche en pétrole. En 1980 le PIB vénézuélien atteignait environ 70% de celui de la France, il est tombé à moins de 35% aujourd’hui. L’inflation est galopante, plus de 100%, les salaires du secteur privé avoisinent les 200 euros, mais la hausse des prix les réduit comme peau de chagrin.
Comme l’a analysé l’historienne vénézuélienne Elizabeth Burgos « le régime est un clone du régime castriste...le Venezuela a acquis les services des professionnels cubains dont le savoir-faire et l’expertise dans le domaine du contrôle de la société et la surveillance des citoyens, et en particulier de l’armée, assurent la pérennité du régime. ». On se souvient que dans le Chili d’Allende, au début des années 1970, près de 5 000 policiers cubains avaient investi les services de police, sans compter d’autres milliers de « conseillers » cubains répandus dans toutes les strates de l’administration de ce pays.
Au Venezuela, huit millions de personnes ont fui le pays. Pourtant, comme le souligne Elizabeth Burgos « la fascination de la gauche française pour les révolutions latino-américaines prend son élan le plus passionnel lors de la grande crise survenue après la mort de Staline et la déstalinisation vers 1956. » Effectivement, les gauches ayant perdu leur principal tyran rouge à honorer, elles se sont rabattues vers d’autres tortionnaires, Fidel Castro, Mao etc.…Elle compare d’ailleurs judicieusement les discours révolutionnaires de Chavez, Maduro, Evo Morales en Bolivie, Daniel Ortega au Nicaragua avec ceux de Jean Luc Mélenchon, qui procèdent des mêmes rhétoriques.
Longtemps, le Venezuela a proclamé qu’il n’était pas Cuba. Et Madame Burgos de conclure « La France n’est pas le Venezuela ? Espérons que cela n’arrive pas dans le pays le plus beau du monde et où l’on cultive l’intelligence comme nulle part ailleurs. » Malheureusement, ces derniers temps, avec les fraudes électorales de notre système politique totalement gangréné, les déclarations de nos hommes politiques du centre appelant à voter LFI ou communiste, et cet odieux spectacle wokiste à souhait lors de cette nullissime et dégradante cérémonie des jeux olympiques, tout cela tend à prouver que nombre de français ont perdu leur intelligence et leur bon sens. Mais les Mélenchon avec leurs théories fumeuses, liberticides et miséreuses, viennent de loin, très loin. Ces harangues révolutionnaires ne datent pas d’aujourd’hui. Elles trouvent leurs sources dans les tueries de 1792/1793, dans les massacres de septembre 1792, dans la loi des suspects de 1793, dans les décrets du Comité de salut public, dans les procédures expéditives du Tribunal révolutionnaire, dans le génocide vendéen, tant admiré par Lénine. Madame Burgos sans doute, connaît parfaitement bien l’histoire de son pays, le Venezuela, mais elle se trompe grandement sur celle de la France et de ses révolutionnaires du quartier latin qui ont soutenu tous les oppresseurs rouges, comme Jean Paul Sartre qui déclarait en 1973 au magazine Actuel « Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas d’autres moyens que la mort, on peut toujours sortir de prison, les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas tué assez ». Je reste persuadé que notre bande de cancrelats de LFiste ne retirait pas une virgule à cette harangue sartrienne. D’ailleurs, un an plus tard, en 1974, tous les prédécesseurs spirituels des Lfistes ont soutenu les khmères rouges génocidaires. Tout comme les communistes ou les Lfistes ont refusé de condamner le communisme et ses crimes et notamment L’holodomor ukrainien qui fit 5 millions de victimes de la faim. Chassez le naturel, il revient au galop, le communisme n’est pas mort, il est même plus vivant que jamais.