Entre les murs de certains hôtels, les résidents ne sont pas toujours des touristes. C’est le cas de l’Occitania à Toulouse (Haute-Garonne), entièrement dédié à l’hébergement d’urgence depuis quelques années. Depuis plusieurs années, des hôtels sont transformés en hébergement d’urgence pour des familles en difficulté. C’est le cas de l’Occitania à Toulouse (Haute-Garonne), qui accueille des femmes et leurs jeunes enfants qui ont fui la guerre ou la violence.
Ces solutions d’hébergement d’urgence sont permises par l’État, qui alloue des enveloppes en faveur d’une politique sociale. Dans ces chambres pas comme les autres, Naïlati est originaire des Comores. Avec son enfant en bas âge, elle a débarqué dans cet hôtel le 17 juin. “J’ai eu mon enfant à Mayotte. Je me suis séparé du père et je suis venu ici” lâche-t-elle.
“Je me suis dit que je devais me débrouiller. On m’a dit qu’on aidait les gens ici : grâce à une assistante sociale, on a fait les démarches pour venir dans cet hôtel.” Un soulagement pour cette maman, qui “serait peut-être à la rue” sans cette solution.
Soraya, une Algérienne âgée de 38 ans, a, elle, bénéficié d’un hébergement dans cet hôtel pendant deux ans et demi. “Je suis rentré en France et grâce au 115 (le numéro d’urgence sociale), j’ai eu cet hébergement avec mon enfant” raconte cette femme qui loge désormais dans un appart hôtel ailleurs. “Ici, c’est bien car c’est comme une famille. On aide les autres et on partage tout.”
“Elles n’ont pas forcément choisi de venir et sont désorientées. Elles ont donc besoin d’être rassurées et de sentir qu’on va les prendre en charge, dans un environnement serein et calme” sait Vincent Gilabert. Il organise notamment des sorties plage et cinéma, des films aux enfants ou des ateliers lecture. Pour toutes ces femmes, ces solutions d’hébergement d’urgence sont temporaires. Et chacune espère un jour disposer un jour de son propre logement.