Cette grande opération de récupération a débuté avec le triomphe de nos judokas. « Merci à l’immigration », tweeta finement l’influenceur algérien Kamil Abderrahman, en légende d’une photo de notre équipe de judo mixte, composée d’athlètes de couleur. Le plus illustre d’entre eux, Teddy Riner, est en fait un Guadeloupéen et n’a donc rien à voir avec un « immigré », mais cette nuance semble échapper à certains.
Une photo semblable fut partagée par le journaliste Alexis Poulin qui se demanda : « Quelqu’un a des nouvelles d’Éric Zemmour ? » Quelques jours plus tard, dans l’émission quotidienne de Léa Salamé Quels Jeux !, l’humoriste de service public Philippe Caverivière s’essaya à la même promotion diversitaire, teintée d’ironie. « On entend les prénoms Sofiane, Bilal, Brahim… Je crois que ce sont les pires Jeux depuis 1936 pour les racistes !, déclara-t-il. On se rend compte que la diversité, ça marche très très bien ! »
La récupération du sport à des fins politiques est vieille comme le monde. Son instrumentalisation à des fins immigrationnistes n’est pas nouvelle non plus. On nous avait fait le coup avec la France « black blanc beur » de 1998. Vingt ans après, le sacre des Bleus lors de la Coupe du monde de 2018 permit aux commentateurs de souligner, une fois encore, cet indispensable apport extérieur : TV5 Monde évoqua « l'esprit africain indéniable de l'équipe de France », Paris Match affirma que la victoire de la France était « aussi une victoire pour le continent africain », le subversif Yassine Belattar remercia Valéry Giscard d’Estaing « d’avoir permis le regroupement familial et la naissance des trois quarts des Bleus », Rokhaya Diallo vanta « l’excellence noire », la chaîne qatarie Al Jazeera fit valoir que « 19 des 23 joueurs de l’équipe étaient des immigrés ou des enfants d’immigrés »…
L’autre contribution de la « diversité »
Ces beaux esprits qui saluent la contribution exceptionnelle de la diversité et de l’immigration dans le sport accepteraient-ils que nous mesurions aussi sa contribution non exclusive mais pour autant non négligeable dans d’autres domaines ? Chiche ! Si les buts de Zidane et les médailles de Brahim Asloum ou d’Alain Mimoun sont en effet des cadeaux magnifiques d’une certaine « diversité », il en va peut-être de même pour le trafic de drogue sur les « territoires perdus de la République », les feux de voitures de la Saint-Sylvestre, les émeutes urbaines et les attaques au couteau. Sans parler des « incivilités » incessantes, de l’insécurité permanente, du harcèlement sexuel dans l’espace public, des viols de personnes âgées, de l’explosion des actes homophobes ou antisémites, de l'encombrement des prisons, du retour du délit de blasphème, des égorgements rituels au nom d’Allah, du Bataclan, de Charlie Hebdo, du massacre de la promenade des Anglais… Doit-on continuer la liste de ces contributions ?
Jean Kast
https://www.bvoltaire.fr/quand-les-immigrationnistes-instrumentalisent-les-jo/